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Affichage des articles du 2020

Orgueil et préjugés de Jane Austen

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Et oui, mon libraire a été livré !  Élisabeth Bennet a quatre sœurs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames des alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, un jeune et riche aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits…  Ja ne Austen (1775-1817) grandit dans une famille de pasteurs, entourée de huit frères et sœurs. Bien que vivant modestement, George et Cassandra Austen initient leurs enfants à l'amour de la lecture et la connaissance des arts. Dès l'âge de 11 ans, Jane écrit. Son éducation ainsi que celle de sa sœur Cassandra, dont elle restera très proche jusqu'à sa mort, se fera principalement dans le domaine familial. En 1801, la famille Austen s'installe à Bath et quatre ans plus tard, le père de Jane décède. L'auteur ne se mariera pas et consacrera sa vie à l&#

Poirot quitte la scène d'Agatha Christie

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Toujours en attente de la livraison de mon libraire...  Fatigué, usé par la maladie, cloué par l'arthrite dans une chaise roulante, Hercule Poirot est revenu à Styles Court, lieu de sa première enquête anglaise. Son brillantissime cerveau en pleine forme, il est venu affronter un meurtrier particulièrement coriace. Lié à cinq affaires criminelles et déterminé à récidiver. C'est compter sans les increvables petites cellules grises. Et la volonté de Poirot de quitter la scène sur un coup de maître...  Pour la bio d'Agatha Christie, c'est long. Ceux que cette lecture barbe d'avance peuvent se contenter du petit paragraphe qui suit. Ceux que cela intéresse peuvent se reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott. C'est aus

Trop beau pour être vrai de Kristan Higgins

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Finalement mes Austen nouvelle traduction ne sont pas arrivés alors une nouvelle lecture légère s'impose.  Invitée à son quatrième mariage de l’année… et toujours pas l’ombre d’un cavalier pour l’accompagner ! Un cauchemar pour Grace, professeur d'histoire passionnée, qui finit par s'inventer un nouveau petit-ami pour rassurer sa famille. Riche, brillant, beau, drôle, littéralement fou d’elle, il serait parfait s'il existait. Mais voilà que dès le lendemain, Grace fait la connaissance (mouvementée) de son nouveau voisin, Callahan O’Shea, un fantasme sur patte : regard brûlant, corps viril. Un seul détail cloche : tout juste sorti de prison, le beau Callahan est absolument infréquentable.   Kristan Higgins est auteur pour le New York Times, USA Today, et le Wall Street Journal. Elle écrit des fictions de type romance. Elle a gagné 3 fois le RITA award et nommée 5 fois au prix Kirkus. Avant d'écrire, elle travaillait dans la pub et les relations publiques. Elle vit da

Pourquoi pas Evans ? d'Agatha Christie

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Un petit Christie entre deux Austen, si mon libraire est livré à temps.  En cherchant une balle de golf, Bobby, le fils du pasteur, découvre au pied des rochers un individu tombé de la falaise. Avant de passer de vie à trépas, l'homme ne dit qu'une petite phrase : « Pourquoi pas Evans ? ». On conclut à l'accident.  L'amie du garçon, la jeune comtesse Frankie, a son idée là-dessus. Ils vont jouer les détectives amateurs... Pour la bio d'Agatha Christie, c'est long. Ceux que cette lecture barbe d'avance peuvent se contenter du petit paragraphe qui suit. Ceux que cela intéresse peuvent se reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott. C'est aussi l'auteur le plus traduit dans le monde. Elle a publié 66 roman

Persuasion de Jane Austen

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Poursuite de la relecture des romans de Jane Austen dans leur traduction par Pierre Goubert. Cette fois, Persuasion, l'un de ceux que j'ai le moins aimé à la première lecture et l'un de ceux que je préfère désormais.  Persuadée par son amie Lady Russel,  Anne, seconde fille de l'honorable Sir Elliot de Kellynch, a rompu ses fiançailles avec Frederick Wentworth, un officier de marine pauvre, car il ne présentait pas les assurances d'un bon parti. Huit ans plus tard, son père doit louer le château familial à l'amiral Croft, le beau-frère de Frederick. Alors que s'achève la guerre avec la France, le capitaine Wentworth, fortune faite, revient avec le désir de se marier pour fonder un foyer tandis qu' Anne appréhende de revoir celui qui est resté son grand amour.  Ja ne Austen (1775-1817) grandit dans une famille de pasteurs, entourée de huit frères et sœurs. Bien que vivant modestement, George et Cassandra Austen initient leurs enfants à l'amour de la l

Lady Susan, Les Watson et Sanditon de Jane Austen

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 J'ai déjà lu ce roman court et ces deux débuts il y a quelques années mais reconfinement oblige, je me suis relancée.       Lady Susan met en scène une veuve souhaitant privilégier sa liberté. Désargentée, elle est contrainte d'emménager chez son beau-frère, un riche banquier, et cherche à tout prix un bon parti. Or, au jeu de l'amour, les conventions sociales l'emportent souvent...       Dans Les Watson, Emma doit retourner vivre parmi les siens après de longues années d'absence. Mais comment combler le fossé qui s'est creusé entre eux... et espérer rencontrer l'amour ?       Sanditon, roman inachevé, s'amuse de la prétention des Parker, décidés à faire de leur bourgade un lieu à la mode... Jane Austen (1775-1817) grandit dans une famille de pasteurs, entourée de huit frères et sœurs. Bien que vivant modestement, George et Cassandra Austen initient leurs enfants à l'amour de la lecture et la connaissance des arts. Dès l'âge de 11 ans, Jane écri

Un cadavre dans la bibliothèque d'Agatha Christie

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Bien qu'admiratrice sans borne de Poirot, j'ai emprunté cette vieille édition qui a bien vécu.  Le colonel Bantry est contrarié : on l'a tiré de son sommeil pour lui faire constater un fait particulièrement vexant : une jeune femme, inconnue de lui, a été trouvée étranglée dans sa bibliothèque... Venir ainsi se faire assassiner chez les gens !  D'autant que la jeune personne porte une toilette tape-à-l'œil, tout à fait déplacé dans la bibliothèque aristocratique du manoir...  Cruelle énigme pour la police. Heureusement, le manoir des Bantry est voisin de Sainte-Mary-Mead, le village où réside Miss Marple.  Pour la bio de la reine du crime, c'est long. Ceux que cette lecture barbe d'avance peuvent se contenter du petit paragraphe qui suit. Ceux que cela intéresse peuvent se reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu che

Les 10 films du dimanche soir

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C'est dimanche soir et je déprime un peu à l'idée d'aller au travail demain. Vous aussi ? Comme tout le monde quoi !    Voici la liste des films qui me filent la pêche, qui me donnent envie de sourire, de danser, de boire un bon verre de vin, de me vernir les ongles et de papoter avec mes copines, bref, qui me font me sentir mieux.  Pas dans un ordre de préférence parce que ce serait trop dur de choisir -et on est dimanche bon sang !-, donc dans l'ordre alphabétique. Dirty dancing   Parce qu'on ne laisse pas Bébé dans un coin. Parce la musique est géniale, sans parler des scènes de danse, parce que bon sang ce que Patrick Swayze pouvait être séduisant ! Parce que je danse comme un pied mais que ce film me donne l'illusion que ça pourrait s'arranger en deux trois leçons.  Easy virtue   Parce que l'élégance et la légèreté de ce film mésestimé me donnent envie d'apprendre le tango et de conduire une vieille voiture de sport. Et de m&#

La dernière énigme d'Agatha Christie

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J'ai profité du déconfinenment pour acheter des livres, lus pendant le reconfinement. Ironie du sort ?  Lorsque Gwenda voit la villa, elle n'hésite pas une seconde. C'est exactement ce qu'elle cherchait. Elle s'y sent chez elle dès le premier instant. Comment peut-elle reconnaître cet endroit puisqu'elle n'a jamais mis les pieds en Angleterre auparavant ? Pourtant, tout lui est familier... Pour la bio d'Agatha Christie, c'est long. Ceux que cette lecture barbe d'avance peuvent se contenter du petit paragraphe qui suit. Ceux que cela intéresse peuvent se reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott. C'est aussi l'auteur le plus traduit dans le monde. Elle a publié 66 romans, 154 nouvelles et 20

ADN de Maïwenn

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Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit en maison de retraite et qu'elle adore littéralement. Les rapports entre les nombreux membres de la famille sont compliqués. Heureusement Neige peut compter sur le soutien et l’humour de François, son ex. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez Neige.  Pour le premier confinement, je ne savais pas avant de voir mon dernier film au cinéma que ce serait le dernier. Aujourd'hui je le sais et sortir de la salle m'a serré le cœur.  ADN est un film inégal, dont la construction déséquilibrée renforce l'espèce d'hystérie qui s'empare des personnages. Certaines d'entre eux disparaissent en cours de route sans que l'on sache ce qu'ils deviennent. Le contexte familial est peu expliqué. Pourquoi le grand-père a-t-il élevé les enfants ? Pourquoi les relations de Neige avec ses parents sont-elles si co

Peninsula de Sang-Ho Yeon

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Quatre ans après Dernier train pour Busan , il ne reste que des zombies dans la péninsule coréenne. Un groupe forcé d’y retourner découvrent que des survivants non contaminés se sont regroupés dans une bande bien plus dangereuse que les zombies...  J'avais adoré Dernier train pour Busan. Et honnêtement, la suite n'est pas tout à fait aussi bonne ; plus traditionnelle, elle n'a pas l'originalité du premier opus, son côté coup de poing. Les références à d'autres classiques du genre sont nombreuses et on aime s'amuser à les repérer. La trame ressemble à celle d'autres films, bien qu'il en émane une sortie de folie, sans doute due au jeu parfois expressionniste de certains seconds rôles. Expressionnisme tournant parfois à l'hystérie. Un petit nombre d'effets spéciaux laisse à désirer, sinon ils sont plutôt bons, notamment une course-poursuite démente. Les personnages, incarnés par une distribution efficace, imparfaits, sont attachants. On retrouve

Miss de Ruben Alves

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Alex, petit garçon gracieux de 9 ans, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié.  Même s'il n'évite pas certains clichés ni certaines trames scénaristiques éculées, Miss réussit à émouvoir et emporter l'adhésion, notamment grâce à Alexandre Wettel qui joue à merveille de son androgynie pour camper un homme en quête d'identité. Il vit au sein d'une famille dysfonctionnelle colorée, peuplée de cousettes indiennes, de dealers qui font pousser leur herbe dans un placard, d'un travesti quinqua pute au Bois et d'une logeuse matriarche courant derrière ses loyers. Souvent drôle, jamais goguenard, le film est traversé par une énergie folle marquée par une B.O enlevée. Il fait l'apologie de l'acceptation de la différence et d'un féminisme plein de camaraderie, en posant une question fondamentale : qu'e

Adieu les cons d'Albert Dupontel

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Lorsque Suze Trappet apprend qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. Bercée par la douce folie de Dupontel, ce drame souriant offre à Virginie Effira un merveilleux rôle de mère désespérée mais combative, encadrée par un archiviste aveugle cintré et un génie de l'informatique suicidaire. Dit comme ça, ça donne envie de se flinguer. Pourtant on rit souvent, des situations improbables, des répliques toujours justes. Je regrette que les flics soient aussi caricaturaux : ils ressemblent plus à des hommes de main bêtes et méchants qu'à des policiers. La faute revient peut-être au scénario, très littéraire (et c'est un compliment), un rien trop léger. Les rebondissements s'enchaînent, donnant l'occasion au réalisate

30 jours max de Tarek Boudali

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Rayane, jeune flic trouillard et maladroit sans cesse moqué par les autres policiers, apprend qu’il n’a plus que trente jours à vivre. Il comprend que c’est sa dernière chance pour devenir un héros et impressionner sa collègue Stéphanie. Il se transforme alors en tête brûlée qui prend tous les risques.  Voilà une comédie déjantée, grand-guignolesque, qui assume son outrance, à prendre au troisième degré et si possible avec trois grammes. Tantôt drôle, tantôt navrante, elle manque d'un scénario solide, inventif ou même seulement étoffé, sans parler de substance. Les dialogues font le yoyo entre bêtise absolue et humour réussi, quoique de mauvais goût. Sitôt vue, sitôt oubliée, malgré son invitation à vivre chaque jour comme s'il était le dernier. Tarek Boudali se donne le beau rôle et prend un malin plaisir à humilier Philipe Lacheau et Julien Arruti. Le premier en prend littéralement plein la tête, le second n'a pas d'autre dialogue que l'écho de ceux du précéd

Drunk de Thomas Vinterberg

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Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure !  Martin, Tommy, Peter et Nikolaj, amis et profs frustrés pour différentes raisons, se lancent dans une pseudo expérience qui a pour objet d'améliorer leurs relations professionnelles et personnelles. Sans surprise, ça va déraper. D'abord festives, leurs saouleries deviennent glauques. Et pourtant, il peut y avoir une vraie joie dans leur ivresse. Portrait sans concession mais bienveillant d'hommes que leur morne vie ennuie et que l'alcool libère, le film, plus que de l'alcool, fait l'éloge de l'amitié et de l'élan sur fond de mélancolie existentielle. Y serais-je allée sans la présence du divin Mads Mikkelsen ? Non, clairement pas. J'aurais peut-être eu tort parce que cette comédie

The good criminal de Mark Williams II

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Tom, cambrioleur de banque, décide de se ranger et de passer un deal avec le FBI. Il réalise vite que les Fédéraux ont un autre plan en tête : partager son butin et le faire accuser d’un meurtre.  Même si je me doutais que ce ne ser ait pas un chef d'œuvre, j'étais trop en manque de films américains – ceux qui font boum et permettent de poser son cerveau à l'entrée de salle de cinéma – pour rater celui-là. Je suis un peu déçue, ça manque d'action, c'est trop moralisateur. Papy Liam a pris de l'âge, il assure nettement moins les scènes d'action, écourtées, voire coupées, pour éviter de montrer les dégâts. Et puis comment croire à ce cambrioleur de banque benêt qui se fait avoir comme un bleu et manque franchement d'à-propos concernant l'utilisation qu'il fait de ce qu'il vole ? La direction d'acteurs laisse à désirer. Jai Courtney, en roue libre, surjoue le bad guy cupide. Heureusement, Kate Walsh, attachante, et Jeffrey Donovan, toujour

Parents d'élèves de Noémie Saglio

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Vincent, trentenaire sans enfant complètement irresponsable, s'improvise père de substitution d'un gamin qu'il baby-sitte et infiltre le milieu des parents d’élèves. Se retrouver aux réunions parents-prof, aux sorties d’école et à la kermesse de fin d’année relève d’un sacré exploit.  Je ne m'attendais pas à grand chose vu la qualité des films que je peux voir en ce moment. Le désespoir cinématographique me guette. Et ce n'est pas cette petite comédie sympa sur un adulescent qui se découvre la fibre paternelle pour séduire une jolie institutrice au milieu de parents d'élèves névrosés qui va me rassurer. Les acteurs jouent le jeu à fond, Oscar Pauleau est mignon comme tout. L'affiche promet "pire que les enfants : leurs parents", je confirme. Les adultes se comportent comme des sales gosses et laissent leurs enfants employer un langage et un ton inappropriés. Quant à l'instit, elle est très très détendue. Ça fait sourire, rire parfois, exaspèr

Mon cousin de Jan Kounen

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Pierre, PDG accompli d’un groupe prospère, doit régler une dernière formalité avant de signer l'affaire du siècle : la signature de son cousin Adrien qui détient 50% de sa société. Ce doux rêveur idéaliste qui enchaine gaffes est tellement heureux de retrouver Pierre, qu’il veut passer du temps avec lui... Et on continue la litanie des films français, je crois que je fais une overdose. Le casting, François Damiens, lunaire et touchant,, Vincent Lindon, Alix Poisson et Pascale Arbillot, promettait. Mais le scénario déçoit, surtout dans les deux premiers tiers. Les péripéties rocambolesques, pas crédibles, s'enchaînent mollement et les dialogues ne relèvent pas le niveau. Le dernier tiers, qui entre dans le cœur du sujet, s'avère plus intéressant. J'ai apprécié la grande qualité de la photographie et la beauté des paysages mais les scènes surréalistes ne convainquent pas. Peut-être parce qu'il manque un ton à cette comédie qui ne fait pas rire. La sauce ne prend pa

Boutchou d'Adrien Piquet-Gauthier

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Paul et Virginie viennent d’avoir un petit garçon. Heureux de découvrir leur nouvelle vie de jeunes parents, ils n’imaginaient pas que leur Boutchou allait devenir l’enjeu d’une lutte sans merci entre les grand-parents...  Je ne m'attendais pas un grand film, à peine à un petit film sympa, pour finir ma semaine. Certes. Mais un naufrage pareil ! Je ne vois pas quoi sauver. Les beaux décors peut-être. Ils ne sont pas plus réalistes que le reste mais ça fait rêver. Les acteurs sont tous en surjeu total, même Carole Bouquet surnage difficilement. Ça bêtifie lourdement devant un nourrisson qui grandit trop vite. Les personnages ont des réactions improbables. Le scénario, inexistant, ne fait rire personne, les dialogues sont d'une pauvreté navrante. Les pseudos rebondissements ne font naître que la consternation chez le spectateur médusé tant ils se révèlent invraisemblables et n'empêchent pas l'ennui malgré la brièveté du film (1h18). Quant au montage, il aligne les scèn

Rendez-vous avec la mort d'Agatha Christie

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J'ai longtemps désespéré de trouver un exemplaire de ce titre dont j'apprécie l'adaptation, peu fidèle d'ailleurs, même si l'esprit est conservé.  Tout le monde l'a remarqué à l'hôtel Salomon : cette Américaine qui visite la Palestine avec sa famille est une mégère tyrannique et les siens vivent terrorisés. Le monstre sera retrouvé mort dans son fauteuil, au cours d'une excursion à Pétra. Qui, de cette tribu isolée, a eu le courage de mettre le projet à exécution ?   Pour la bio de Dame Agatha, c'est long. Ceux que cette lecture barbe d'avance peuvent se contenter du petit paragraphe qui suit. Ceux que cela intéresse peuvent se reporter à ma critique de Mort sur le Nil.  Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott. C'est aussi l&#

Les apparences de Marc Fitoussi

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Couple en vue de la petite communauté française de Vienne, Ève et Henri, parents d’un petit Malo, ont tout pour être heureux. Lui est le chef d’orchestre de l’Opéra, elle travaille à l’Institut français. Une vie apparemment sans fausse note, jusqu’au jour où Éve découvre qu'Henri a succombé au charme de l’institutrice de leur fils.  Beaux carrés blonds, ongles manucurés et jolies robes sur lesquelles on fait d'hypocrites compliments, cette communauté d'expats a déjà de quoi inquiéter en soi tant elle est bruissante de rumeurs et tant on devine que, sous le vernis, les langues sont acérées, notamment celle de Pascale Arbillot. Là-dessus ajoutez un local à l'accent charmant mais sérieusement érotomane, inquiétant Lucas Englander, une bibliophile collante, formidable Evelyne Buyle, et un mari volage, impeccable Benjamin Biolay en chef d'orchestre glacé. Ça fait beaucoup pour Éve, bourgeoise élégante qui aime paraître, Karin Viard à son meilleur. Aime-t-elle encore

Blackbird de Roger Michell

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Lily et Paul décident de réunir enfants et petits-enfants pour un week-end dans leur maison de campagne. En fait, cette réunion de famille a un but bien particulier : atteinte d'une maladie dégénérative incurable, Lily refuse de subir une fin de vie avilissante et décide de prendre son destin en main. Mais tout le monde n’accepte pas cette décision. À lire l'argument, le spectateur peut penser que la réunion familiale a pour but l'annonce de la décision. Ce n'est pas le cas ; la décision est prise et actée par les différents membres de la famille, même s'ils l'acceptent plus ou moins bien. Je craignais un film lacrymal, il ne l'est pas tant que ça. Un peu quand même, la salle entière reniflait en même temps. Néanmoins, l'émotion qui sous-tend le propos s'avère teintée d'humour et de tendresse. Surtout celle de Lily, formidable Susan Sarandon, toujours exceptionnelle en mère, pour ses enfants et petits-enfants. Sam Neil, d'une élégante sob

Les chose qu'on dit, les choses qu'on fait d'Emmanuel Mouret

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Daphné, enceinte de trois mois, est en vacances à la campagne avec son compagnon François. Il doit s’absenter et elle se retrouve seule pour accueillir Maxime, son cousin qu’elle n’avait jamais rencontré. Pendant quatre jours, tandis qu'ils attendent le retour de François, Daphné et Maxime font petit à petit connaissance et se confient sur leurs histoires d'amour présentes et passées...  De Mouret, j'ai adoré Mademoiselle de Joncquières et très moyennement apprécié Caprice. J'étais donc sur mes gardes. Le réalisateur revient aux marivaudages contemporains sans se dispenser d'une langue très recherchée qui parfois fait déplacé dans la bouche des acteurs qui semblent souvent déclamer leur texte. Ça a le don de me sortir du film avec une redoutable efficacité et de sortir celui-ci de la réalité. Camélia Jordana a du charme et une forme de pudeur qui me plaît bien. Niels Schneider campe un personnage mou et passif assez agaçant alors que Vincent Macaigne a plus d&

Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal

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Des mois qu’Antoinette attend l’été et la promesse d’une semaine en amoureux avec Vladimir. Alors quand celui-ci annule pour partir marcher dans les Cévennes avec sa famille, Antoinette part sur ses traces. Mais à son arrivée, point de Vladimir - seulement Patrick, un âne récalcitrant qui va l'accompagner dans son singulier périple…  Antoinette, campée avec une énergie débordante par Laure Calamy, instit amoureuse à moitié hystérique à en juger par son rire aussi fréquent que malvenu, s'embarque dans une randonnée pour suivre son amant marié qui a d'autres chats à fouetter. Elle y croit contre vents et marées. De ses aventures tragi-comiques, elle retirera bien sûr une leçon prévisible. Tandis que Benjamin Lavernhe apporte une douceur retenue à son personnage, Olivia Côte, toujours borderline, parvient à fait retomber son personnage sur ses pieds, notamment au cours d'un quasi monologue surréaliste. Les personnages secondaires, bien croqués, savoureux, et les pays