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Affichage des articles du février, 2020

Palmarès des Césars 2020

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La 45ème nuit des Césars était présentée par Florence Foresti et présidée par Sandrine Kiberlain.  À noter l'absence de l'équipe du film J'accuse pourtant multi-nommé et primé.  N'ayant pas vu Les Misérables , il semble que j'ai raté quelque chose. Meilleur film Les Misérables produit par Toufik Ayadi et Christophe Barral La Belle Époque produit par François Kraus et Denis Pineau-Valencienne Grâce à Dieu produit par Nicolas Altmayer et Éric Altmayer Hors normes produit par Nicolas Duval Adassovsky J'accuse produit par Alain Goldman Portrait de la jeune fille en feu produit par Bénédicte Couvreur Roubaix, une lumière produit par Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat Meilleure réalisation Roman Polanski pour J'accuse Nicolas Bedos pour La Belle Époque François Ozon pour Grâce à Dieu Eric Toledano et Olivier Nakache pour Hors normes Ladj Ly pour Les Misérables Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu Arnau

Invisible man de Leigh Whannell

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Cecilia Kass a quitté Adrian, son compagnon violent et tyrannique. Elle se réfugie auprès de sa sœur, leur ami d'enfance et sa fille adolescente. Mais quand l'homme se suicide en laissant à Cecilia une part importante de son immense fortune, celle-ci commence à se demander s'il est réellement mort...  Invisible man vaut surtout pour son atmosphère oppressante et paranoïaque réussie. Clairement ce stalker invisible nous fait flipper. Très tendu dès le départ, il offre une scène d'ouverture géniale dans un décor magnifique puis maintient la tension malgré quelques ficelles visibles, comme une bande originale parfois trop insistante, et de légères baisses de rythme dues à des scènes trop étirées. Malgré une bonne interprétation, Elisabeth Moss, Aldis Hodge et Storm Reid en tête, les personnages manquent d'ambivalence et de cohérence psychologique : quelle femme battue prend sa douche dans la maison d'un tiers avec la porte de la salle de bain ouverte ?, son

Mine de rien de Mathias Mlekuz

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Dans une région qui fut le fleuron de l'industrie minière, deux chômeurs de longue durée, ont l'idée de construire un parc d'attraction "artisanal" sur une ancienne mine de charbon désaffectée. En sauvant la mine et sa mémoire, ils vont retrouver force et dignité.  Il me semble qu'un bon moyen de faire passer un message d'unité sociale est sans doute l'humour. Cette communauté de paumés au chômage, en quête d'emploi – si possible ailleurs que dans la machine à broyer Amazon – et de sens, a une idée loufoque pour redonner vie à une vieille mine fermée depuis plus de trente ans. Ensemble et avec des bouts de ficelles et des moyens pas très légaux, ils vont surtout tenter de redonner vie à un patrimoine qui disparaît. Dommage que l'idée ne soit pas complètement réaliste, on ne peut jamais y croire complètement. Arnaud Ducret est étonnamment assez crédible face à Hélène Vincent et Rufus touchants, Mélanie Bernier pleine d'énergie et Phi

Dark waters de Todd Haynes

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Robert Bilott, avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques, interpellé par un paysan voisin de sa grand-mère, découvre que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région.  Dark waters dénonce un scandale chimique récent méconnu en Europe. Ce qui ne peut qu'inquiéter le spectateur, c'est que visiblement, une industrie a sciemment empoisonné des milliers voire des millions de gens, non seulement sans s'en préoccuper, mais en continuant une fois découvert. Le cinéma américain est friand d'histoires d'hommes seuls luttant contre un système corrompu. En voici le parfait exemple, documenté, clair, efficace. Mak Ruffalo campe sobrement cet avocat pugnace que rien ne prédisposait à s'engager dans ce combat, bien épaulé par son épouse, Anne Hathaway à son meilleur. Certaines scènes, dispensables, n'apportent rien, mais il s'agit de cinq ou sept minutes. R