La voie de la Justice de Destin Daniel Cretton

Après ses études à l’université de Harvard, Bryan Stevenson se rend en Alabama pour défendre ceux qui ont été condamnés à tort, avec le soutien d’une militante locale, Eva Ansley. Un de ses premiers cas est celui de Walter McMillian, condamné à mort pour le meurtre d’une jeune fille. 

Le film peint le combat d'une association pour faire libérer un homme innocent condamné parce que sa tête ne revenait pas au shérif du coin, sans preuve et sur le seul fondement d'un témoignage obtenu frauduleusement. C'est tellement énorme que c'est à peine croyable. Et c'était il y a à peine trente ans ! Comme le racisme ambiant est particulièrement surligné, c'est un peu sur-signifié, tout en constituant un brûlot contre la peine de mort en général. Le casting est convaincant, notamment Jamie Foxx et Robb Morgan, mais pas exceptionnel. Il ne sauve pas d'une certaine torpeur, d'autant que le personnage d'Eva ne sert que de guide, de soutien moral mais n'apporte rien à l'affaire. Pour un film juridique, il y a peu de droit et d'audiences et le discours est répétitif et parfois larmoyant. Le système judiciaire américain en prend pour son grade, l'Alabama aussi, mais sans élan, sans souffle. Un peu trop édifiant.

5,5/10