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Affichage des articles du juillet, 2020

Adorables de Solange Cicurel

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Emma et Victor sont les parents divorcés de Lila. Alors qu’elle fête ses 14 ans, Lila commence sa crise d’ado et passe d’enfant parfaite à adolescente insupportable. Victor tente d’apaiser les tensions mais entre mère et fille, la guerre est déclarée ! Tous les coups sont permis et plus question d’être adorables... La mère est une psy adepte de la communication positive décidée à faire mieux que sa propre mère, le père un grand gamin. Évidemment, il va falloir affronter les débordements d'une jeune adolescente dépourvue de limite, et évidemment, l'éducation par la communication positive laisse place à une guerre des tranchées à base de crises de nerfs. Elsa Zylberstein est meilleure quand elle dit, ou fait des vacheries, sa voix est légèrement décalée quand elle sur-joue la bienveillance. Ioni Matos est mignonne et Lucien Jean-Baptiste sympathique mais c'est Hélène Vincent qui tire son épingle du jeu avec une certaine subtilité et un rôle intéressant. J'ai toujours

Ip Man 4 : Le dernnier combat de Wilson Yip

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Ip Man se rend aux Etats-Unis à la demande de Bruce Lee pour assister à un combat et trouver une école pour son fils. Il se retrouve très vite impliqué dans un différend raciste entre les forces armées locales et une école d'arts martiaux chinoise établie dans le quartier de Chinatown à San Francisco. Sur le même sujet, j'avais vu The grandmaster en 2013 et j'avais aimé. Les Ip Man précédents n'étant pas sortis en France, je me demandais si je pourrais suivre. Il s'avère très abordable. À la fois hommage et pastiche des films des années 60-70 avec leurs bruitages expressionnistes et leurs combats improbables, on peut lui reprocher, malgré une reconstitution réussie, un caractère anti-américain marqué avec son service d'immigration gangrené par l'injustice, des Blancs racistes et caricaturaux, et des soldats bas de plafond et au-dessus des lois. Les scènes de combat, chorégraphiées avec précision, impressionnent, certaines s'avèrent même exaltantes, t

Été 85 de François Ozon

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L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu'un été ? L’été 85... Ayant vu la bande annonce, je craignais qu'Ozon ait choisi une image avec beaucoup de grain pour "faire" années 80. Heureusement, le grain s'estompe très vite au profit d'une reconstitution sobre. Certaines scènes sont imparfaites, la voix off peut agacer, contrairement à la B.O, réussie. Félix Lefebvre et Benjamin Voisin, charismatique et trouble, campent un duo sensuel et libre, épaulés par la charmante Philippine Velge. Quant aux adultes, Valeria Bruni Tedeschi joue une mère extravagante, tandis qu'Isabelle Nanty émeut par son interprétation pudique d'une mère qui ne l'est pas moins. Melvil Poupaud, ambigu, et Laurent Fernandez, monolithique, s'offrent un rôle plus subtil qu'il en a l'air. Sensuel, émouvant, souvent

Divorce club de Michaël Youn

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Après 5 ans de mariage, Ben est toujours aussi éperdument amoureux. Jusqu’au jour où il découvre que sa femme le trompe. Abattu et lâché par ses amis, Ben peine à remonter la pente jusqu’à ce qu’il croise le chemin de Patrick, un ancien ami lui aussi divorcé qui entend bien profiter de son célibat retrouvé. Je ne m'attendais pas à grand chose pour cette reprise cinématographie en demi-teinte où il semble qu'il faille attendre Tenet et Mulan pour savourer pleinement un film. Avant la séance, je prévoyais humour marrant mais un peu lourd, surtout gras, et gentille romcom. Bingo ! J'aimerais dire que c'est le talent mais je suppose que c'est surtout l'habitude. Le film commence bien mais la dernière partie tourne au grotesque carrément ridicule, voire au pathétique, comme certains personnages secondaires, de surcroît inutiles. Les fêtes régressives et l'humour déjanté qui va avec sont plaisantes et on s'amuse bien, notamment parce que la réalisation est

L'aventure des Marguerite de Pierre Coré

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Marguerite et Margot, 12 ans, avec chacune sa famille, ses problèmes... et son époque. Car l’une vit en 1942 et l’autre en 2019. Une malle magique les transporte chacune dans l’époque de l’autre. Les jeunes filles ont un autre point commun : leur père n’est plus là. À 70 ans d’écart, elles se lancent dans une grande aventure pour retrouver leur présent. Vu en avant-première... Un conte plaisant malgré les maladresses et les incohérences. Deux adolescentes dotées d'un caractère bien trempé envoyées dans une autre époque, devant s'habituer à d'autres us et coutumes. J'ai regretté le manque de contextualisation et les trop nombreux raccourcis (Alice Pol rajeunie de 10 ans sans crédibilité, la tante qui ne relève pas les nombreuses expressions anachroniques de la millénale, un gamin de 12 ans qui sait passer des vitesses, la présence d'Hemingway en pleine campagne française alors qu'il n'est revenu en France que lors de la Libération, etc...). Le reconstitut

Un matin pour la vie et autres musiques de scènes de François Sagan

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Acheté il y a quelques mois, je l'ai pris dans mon sac à main pour un voyage en train. Victime d'une voisine bavarde, je n'ai pas pu le lire pendant le voyage et ai dû patienter. Et ça c'est cruel... Dix-sept nouvelles dont quatre inédites à ce jour, parues entre 1955 et 1985. La fin du monde, un dîner ou des vacances qui virent au cauchemar, l'usure du quotidien, des ruptures... Voici une brève notice biographique de l'auteur. Pour le pavé, vous pouvez vous reporter à mon article sur Le garde du cœur . Françoise Sagan (1935 – 2004) écrit Bonjour tristesse en 1953. Elle obtient le prix des Critiques et connaît un succès immédiat. Happée par le succès et l'argent, fascinée par le jeu et les voitures, elle épouse en 1958 l'éditeur Guy Schoeller dont elle divorce en 1960 pour se marier deux ans plus tard avec Robert Westhoff, avec qui elle a un fils, Denis, en 1962. Le couple se sépare en 1972. Son grand amour, la styliste Peggy Roche fut, jusqu

Les parfums de Grégory Magne

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Anne Walberg est une célébrité dans le monde du parfum. Elle crée des fragrances et vend son incroyable talent à des sociétés en tout genre. Elle vit en diva égoïste au tempérament bien trempé. Guillaume est son nouveau chauffeur et le seul qui n’a pas peur de lui tenir tête. Sans doute la raison pour laquelle elle ne le renvoie pas.  D'après le synopsis et la bande annonce, j'imaginais une comédie avec dialogues acides jouant sur l'opposition des caractères et des classes. Malgré une B.O sympathique composée par Gaétan Roussel, le film ne décolle jamais vraiment. Plaisant, il divertit tout juste assez pour ne pas être qualifié d'ennuyeux. Le scénario, un peu mou, laisse filer des pistes, fait évoluer Guillaume mais à peine Anne qui doit beaucoup de la sympathie que l'on a pour elle au charisme de son interprète, Emmanuelle Devos, mélange de fragilité et de force. Grégory Montel ne ressort pas, à l'inverse de Sergi Lopez dont les brèves apparitions on