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Affichage des articles du décembre, 2019

Les incognitos de Nick Bruno et Troy Quane

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Le super espion Lance Sterling et le scientifique Walter Beckett ont des personnalités radicalement opposées. Alors qu’une mission tourne mal, Walter et Lance vont devoir unir leurs forces. Si ce duo excentrique ne parvient pas à s’entraider, le monde est en danger.  Dans le lot des dessins animés de fin d'année, voilà une très bonne surprise. Mêlant à la fois action, humour et pacifisme, ce film offre une avalanche de gags entre deux scènes mouvementées. Inventif  –  j'adore l'effet chaton + paillettes – il pastiche James Bond avec succès tout en posant une question fondamentale : faut-il combattre le mal par le mal au nom de l'efficacité ? Bien doublé, il bénéficie d'un rythme effréné et de personnages attachants : Sterling et Beckett mais aussi leur poursuivante déterminée, Marcy, et surtout le méchant, très méchant et assez charismatique. L'animation, sans être dingue, s'avère de bonne facture. Il manque sans doute un supplément d'âme pour

Star Wars : l'ascension de Skywalker de J.J. Abrams

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La conclusion de la saga Skywalker. De nouvelles légendes vont naître dans cette bataille épique pour la liberté.  Ce opus signe un nouveau virage scénaristique dans la saga, non sans incohérences ni bourrage d'idées. Deux heures trente ne semblent pas suffire à raconter l'histoire qui ne prend jamais son temps et se révèle un rien confus. On revient à la filiation au cœur de ce space opéra, toujours avec une pointe d'humour parfois malvenue car elle empêche la gravité qui siérait à certaines scènes. Celles du duo Dameron / Finn en souffrent particulièrement. Daisy Ridley a gagné en maturité face à l'excellent Adam Driver. À noter l'apparition de Richard E. Grant, nettement supérieur à Domhnall Gleeson dont le personnage devient ridicule. Le grand méchant donne du fil à retordre aux héros, autant que leurs luttes intérieures. La relation entre Rey et Kylo Ren reste centrale et trouve enfin sa conclusion, quoi que pas celle que j'attendais, le final s'

Motherless Brooklyn d'Edward Norton

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New York dans les années 50. Lionel Essrog, détective privé souffrant du syndrome de Gilles de la Tourette, enquête sur le meurtre de son mentor et ami Frank Minna. Edward Norton signe un polar réussi, hommage aux films de détective privé des années 40 doté d'une belle reconstitution très jazzy. Si la trame est classique, l'originalité vient du caractère très particulier et attachant du héros, brillamment incarné par le réalisateur. Il est accompagné par Gugu Mbatha-Raw, Alex Baldwin, Willem Dafoe et Bruce Willis. Quoique parfois trop lente et trop retorse, cette enquête expose peu à peu les dessous d'une sombre affaire sur fond de racisme, de jeux de pouvoirs et d'acceptation de la différence. Élégant, le film s'avère finalement moderne et dénonce le dangereux mélange entre politique et affairisme. 8/10  

Docteur ? de Tristan Séguela

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Serge, seul SOS-Médecin de garde le soir de Noël à qui la radiation lui pend au nez rencontre un livreur Uber Eats, Malek, lui aussi de service ce soir-là.  Cette comédie sympa ne prétend à rien sinon à divertir en évoquant une vocation fatiguée et une autre qui naît. Michel Blanc, au top en vieux grincheux alcoolique et désabusé, trouve une belle complicité avec Hakim Jemili, jovial et enthousiaste. Rien de nouveau dans cette dynamique de comique de situation connue et archi-utilisée au cinéma qui fonctionne néanmoins. À noter une petite dénonciation de ceux qui abusent avec leurs urgences qui n'en sont pas et de ceux qui ont si peu de considération pour les autres qu'ils ne les reconnaissent pas.AU final un film qui détend gentiment. 6/10

Le meilleur reste à venir de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière

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Suite à un malentendu, César pense que son ami d’enfance, Arthur, va mourir d'ici quelques mois, alors que c'est lui qui va mourir. Ils décident de tout plaquer pour rattraper le temps perdu.  Je craignais un peu un film français tristounet ou au contraire vulgaire avec un Luchini trop extraverti. Heureusement, ce n'est pas la cas. Il s'agit d'une comédie dramatique vraiment drôle dotée de répliques marrantes, d'une B.O sympathique et de véritables  – bons – sentiments. Elle aborde certes la maladie mais surtout l'amitié, indéfectible, invraisemblable, et pourtant. Fabrice Luchini et Patrick Bruel, truculents, forment un duo complice qui amuse autant qu'il émeut. Pascale Arbillot et Zineb Triki complètent élégamment le casting. Le propos, sans rien perdre de sa drôlerie, évolue vers la mélancolie. Rien de novateur dans ce récit classique à l'esprit parfois boulevardier et pourtant un plaisir certain. 8/10  

Jumanji : next level de Jake Kasdan

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L'équipe est de retour mais le jeu a changé. Alors qu'ils retournent dans Jumanji pour secourir l'un des leurs, ils découvrent un monde totalement inattendu. Des déserts arides aux montagnes enneigées, les joueurs vont devoir braver des espaces inconnus et inexplorés, afin de sortir du jeu le plus dangereux du monde.  Si on retrouve les mêmes points forts et défauts que dans le premier, ce deuxième opus se révèle plus satisfaisant, notamment parce que les personnages ont évolué vers l'âge adulte, ou presque. Le scénario, un peu brouillon et qui n'exploite toujours pas les énigmes à fond, ni le bestiaire dingue, suit un déroulement classique de jeu vidéo, ce qui paradoxalement fait aussi partie du charme de l'ensemble, de même que les changements de paysages figurant les changements de niveau. J'ai noté la présence sympathique de Rory McCann ; dommage que son personnage ne soit pas assez approfondi pour en faire un méchant digne de ceux du dessin a

La famille Addams de Conrad Vernon et Greg Tiernan

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La famille Addams, qui vivait jusque-là retranchée dans sa demeure, se prépare à recevoir des membres éloignés à l’occasion de la Mazurka de Pugsley. Mais ils ne savent pas que leur voisine du bas de la colline est en train de mettre sur pied un quartier préfabriqué, tout en couleurs pop et en perfection.  J'adore la famille Addams. Tadadada snap snap, tadadada snap snap ! Les scénarios ne tiennent pas vraiment la route mais ils sont si attachants. Et en version animée ? C'est imparfait mais toujours aussi attachant. Je ne suis pas convaincue par la voix de Gomez aka Kev Adams et le scénario ne vole pas bien haut, quoiqu'il dénonce l'invasion des réseaux sociaux dans nos vies et l'uniformisation de la société, tout en vantant les valeurs familiales même – et surtout – si elles sont bizarres. L'animation accentue la bizarrerie tout en montrant le contraste entre les Addams en camaïeu de gris bien vivants et les autres très colorés mais vides. La B.O