Articles

Affichage des articles du juillet, 2021

Bloody Milkshake de Navot Papushado // Un divertissement résolument pop //

Image
Abandonnée par sa mère tueuse à gages, Sam a suivi ses traces. Lors d’une mission, Sam se retrouve face à un dilemme : rester loyale à la Firme, ou sauver la vie d’une petite fille de huit ans. Malgré de grosses incohérences et des dialogues fades, Gunpowder Milkshake est une réjouissante comédie d'action vitaminée, avec des scènes de violence ultra graphique à la Snyder. Parfois ces scènes manquent de pertinence ou d'élégance, bien que leur côté cartoon fasse sourire. Le casting féminin badass est top, mention spéciale Karen Gillan, très à l'aise dans ce rôle athlétique, Carla Gugino en figure maternelle capable de manière une machine de guerre et Michelle Yeoh. L'univers dont une ébauche apparaît semble prometteur, reste à l'approfondir et à mieux l'expliciter. Les décors sont soignés, la B.O travaillée, les chorégraphies étudiées et rythmées. Un ton un peu plus tranché aurait permis un positionnement plus clair entre comédie et et action et donc adapter le ry

Old de M. Night Shyamalan // Prenant//

Image
En vacances dans les tropiques, une famille s’arrête pour quelques heures sur un atoll isolé où ils découvrent avec effroi que leur vieillissement y est drastiquement accéléré et que leur vie entière va se retrouver réduite à cette ultime journée. Shyamalan a un vrai talent pour créer et maintenir une atmosphère prenante, réussie et fouillée. Dans ce huis-clos tendu, les personnages se débattent avec leurs préjugés et leur rapport à l'âge et au temps et donc à la mort. Dommage que l'explication finale soit un peu bancale et finalement trop différente de l'ambiance vertigineuse un peu fantastique du reste du film mené par un casting international solide. Cependant, les acteurs ont parfois à débiter des répliques peu intéressantes, les dialogues auraient mérité plus de soin. Malgré de très belles images, notamment grâce à un décor naturel superbe, je regrette le goût – la mode ? – actuel des réalisateurs pour les très gros plans, que celui-ci associe à des flous pseudos artis

L'héritage de Richelieu - 1. Les ombres du passé de Philippe Auribeau

Image
Acheté par hasard sur le nom en première de couverture, ce roman inséré dans le très riche univers de Pierre Pevel m'a intriguée.  1643. Richelieu est mort.  Mazarin préside aux affaires de la France, en proie à des conflits politiques exacerbés par le trépas de Louis XIII. Dans l’ombre, les dragons poussent leurs pions.  Richelieu a légué son plus formidable atout à son successeur : les Lames du Cardinal, une troupe de bretteurs et aventuriers qui, si souvent par le passé, ont mis les dragons en échec. Reformées autour du Comte de Clément-Lefert, les Lames se lancent sur la piste d’un trafic sans précédent de substances draconiques.  Pierre Pevel (1968 - ) a d'abord été scénariste, journaliste et auteur pour les jeux de rôle, avant de venir à l'écriture. Il écrit plusieurs romans de fantasy sous le pseudonyme de Pierre Jacq, puis signe ses livres de son vrai nom. Il se fait connaître par sa trilogie des Ombres de Wielstadt, publiée en 2001, qui lui vaut en 2002 un Grand pr

Kaamelott - 1er volet d'Alexandre Astier // Un exploit //

Image
Le tyrannique Lancelot-du-Lac et ses mercenaires saxons font régner la terreur sur le royaume de Logres. Les Dieux, insultés par cette cruelle dictature, provoquent le retour d'Arthur Pendragon et l'avènement de la résistance. Arthur parviendra-t-il à fédérer les clans rebelles, renverser son rival, reprendre Kaamelott et restaurer la paix sur l'île de Bretagne ? Les affiches, déjà, me font mourir de rire !  J'avais très peur qu'Alexandre Astier ne puisse pas insérer l'esprit comique mordant du format court sur la durée d'un film. Dieu merci ce type est un génie et il y est parvenu, notamment grâce à un montage très découpé qui peut surprendre mais qui s'avère payant. Évacuons rapidement les quelques reproches à faire. Les flashbacks n'ont pas d'intérêt remarquable et utilisent du temps qui aurait pu servir à autre chose, notamment à développer certaines retrouvailles passées un peu vite et certaines personnages qui ne font qu'un passage écl

Fast & Furious 9 de Justin Lin // Jouissif //

Image
Dom Toretto mène une vie tranquille, loin du bitume, auprès de Letty et de leur fils. Son équipe se rassemble pour démanteler un complot à échelle mondiale mené par le tueur le plus implacable qu’ils aient jamais affronté, aussi redoutable avec une arme que derrière un volant : le frère désavoué de Dom, Jakob.  On le sait, la famille est une valeur essentielle dans la saga. Alors cette fois, on découvre un frère à la fratrie. Comme niveau vraisemblance, on n'est plus à ça près – ils vont dans l'espace dans une voiture quand même –  ça passe. D'autant mieux que même les personnages le font remarquer. Côté casting, exit Dwayne Johnson et Jason Statham, welcome John Cena et une petite surprise pas piquée des hannetons niveau crédibilité. Les acteurs ont toujours l'air heureux de se retrouver et s'ils ne sont pas les meilleurs du monde, ils font le job, mention spéciale à Charlize Theron et Helen Mirren qui s'amusent beaucoup. Tyrese Gibson s'avère toujours

Désigné coupable de Kevin Macdonald // Puissant //

Image
Capturé par le gouvernement américain, Mohamedou Ould Slahi est détenu depuis des années à Guantánamo, sans jugement ni inculpation. À bout de forces, il se découvre deux alliées inattendues : l’avocate Nancy Hollander et sa collaboratrice Teri Duncan. Avec ténacité, les deux femmes vont affronter l’implacable système au nom d’une justice équitable.  The Mauritanian est un film fort qui joue la sobriété grâce à un casting quatre étoiles. Tahar Rahim, exceptionnel en prisonnier pris entre l'espoir et la crainte des mauvais traitements, rayonne. Jodie Foster et Benedict Cumberbatch sont impériaux dans le rôle l'une de l'avocate se battant pour la présomption d'innocence, et l'autre du procureur cherchant à obtenir une condamnation, mais pas à n'importe quel prix. Son point de vue aurait pu faire l'objet d'un film à part entière. Shailene Woodley campe efficacement le point de vue "naïf", presque celui du spectateur. Le scénario, tiré d'u

Annette de Leos Carax // Emphatique et glauque //

Image
Henry est un comédien de stand-up provocateur, Ann, une cantatrice de renommée internationale. Ensemble, sous le feu des projecteurs, ils forment un couple épanoui et glamour. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin exceptionnel, va bouleverser leur vie.  On m'avait prévenue, j'ai voulu tenter ma chance. Mal m'en a pris ! Je crois que je n'ai presque rien aimé dans ce film, de la première à la dernière image. La réalisation choisit des partis pris étranges, avec des symboles évidents ou cryptiques. Il faudrait le rappeler aux professionnels du cinéma, pour faire un film musical, il faut de bonnes chansons, des chansons marqua ntes, au moins deux ou trois. Las ! Ici à peine des ritournelles répétitives ânonnées par des acteurs un peu perdus dans des scènes d'un ridicule achevé. Pourtant, Adam Driver, Marion Cotillard et Simon Hellberg font de leur mieux et ce n'est pas peu dire en ce qui concerne les deux premiers. Lui

Black widow de Cate Shortland // Divertissant //

Image
Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois. Difficile de commenter sans rien dévoiler du pitch puisque la bande-annonce ne dévoile pas grand-chose. Beaucoup d'action dans cet opus qui met en vedette la plus mystérieuse et la plus sexy des Avengers avec une avalanche d'effets spéciaux réussis. Scarlett Johansson reprend du service avec le charme et le talent qu'on lui connaît. Elle est accompagnée par Florence Pugh, excellente et Rachel Weisz, impeccable. La présence d'Olga Kurylenko est si anecdotique qu'elle est abusive. A moins qu'elle ne serve dans un autre épisode, franchement, ça ne valait pas la peine. Le scénario, féministe comme de rigueur (opportuniste ?), s'avère brouillon, confus et mal servi par certaines pointes d'humour malvenues qui cassent l'émotion. Est-il utile que l'un de seuls personnages masculins soit ridicul

Présidents d'Anne Fontaine // En demi-teinte //

Image
Nicolas, un ancien Président de la République, supporte mal l’arrêt de sa vie politique. Les circonstances lui permettent d’espérer un retour sur le devant de la scène. Mais il lui faut un allié. Il part donc en Corrèze pour convaincre François, un autre ancien Président (qui, lui, coule une retraite heureuse à la campagne) de faire équipe avec lui.  La bande-annonce nous vendait une comédie satirique piquante. Ce qu'est le film. Il fait souvent sourire des saillies ou des réactions de ces deux ex-présidents pas tout à fait prêts à lâcher la rampe et leurs compagnes pas dupes de leurs enfantillages. Cependant, à trop survoler le fond, la forme finit par se révéler insuffisante. Où la réalisatrice veut-elle nous emmener ? Quelle est sa vision ? Que veut-elle dire ? On ne le saura pas. Malgré des longueurs et l'absence de réel décollage, le scénario maintient l'intérêt car il reste très ouvert, sans fin prédestinée. D'ailleurs, certaines pistes ouvertes ne sont pas pleine

Tokyo shaking d'Olivier Peyon // Anxiogène //

Image
Tokyo, le 11 mars 2011 : un tsunami ravage la côte du Japon, menaçant de détruire la centrale de Fukushima. Alexandra, qui travaille depuis peu pour une banque française à Tokyo, se retrouve au cœur de cette crise. Tiraillée entre les ordres de sa direction et la volonté de protéger sa famille et ses collaborateurs, Alexandra tente de composer avec la situation.  Le sujet ne me tentait pas plus que ça mais la bande-annonce était convaincante. Le film pose tranquillement la situation avant de déclencher la tension via un long tremblement de terre bien rendu et flippant. Puis la tension s'installe dans une ambiance sociale délétère et atmosphère de danger permanent. Elle ne se construit pas au dépens de l'humour, un brin décalé, très français, qui allège le propos. Tandis que le départ des expats s'organisent plus ou moins bien, les Japonais font face. Certains travers du monde des grandes entreprises sont très bien réalistes. Karin Viard, de nouveau dans un rôle intéressant,