L'héritage de Richelieu - 1. Les ombres du passé de Philippe Auribeau
Acheté par hasard sur le nom en première de couverture, ce roman inséré dans le très riche univers de Pierre Pevel m'a intriguée.
1643. Richelieu est mort. Mazarin préside aux affaires de la France, en proie à des conflits politiques exacerbés par le trépas de Louis XIII. Dans l’ombre, les dragons poussent leurs pions. Richelieu a légué son plus formidable atout à son successeur : les Lames du Cardinal, une troupe de bretteurs et aventuriers qui, si souvent par le passé, ont mis les dragons en échec. Reformées autour du Comte de Clément-Lefert, les Lames se lancent sur la piste d’un trafic sans précédent de substances draconiques.
Pierre Pevel (1968 - ) a d'abord été scénariste, journaliste et auteur pour les jeux de rôle, avant de venir à l'écriture. Il écrit plusieurs romans de fantasy sous le pseudonyme de Pierre Jacq, puis signe ses livres de son vrai nom. Il se fait connaître par sa trilogie des Ombres de Wielstadt, publiée en 2001, qui lui vaut en 2002 un Grand prix de l'Imaginaire. Ses romans se rapprochent souvent de l'uchronie, et en particulier de l'uchronie de fantasy. Par ailleurs, il a entrepris, depuis 2006, de traduire à nouveau les aventures de James Bond de façon à respecter le texte original.
L'auteur développe une nouvelle intrigue dans l'uchronie de Pevel, peuplée de dragons dans la France du XVIIème siècle. Située sous Mazarin – d'ailleurs peu exploité – elle reprend les mêmes ingrédients : combats avec divers types d'armes, course-poursuites, complots... On laisse de côté la partie cour et courtisan au profit d'un concentré d'action qui fait ressortir un déroulement de jeu de rôle. c'est parfois au détriment d'une certaine atmosphère que j'appréciait beaucoup dans la première trilogie.
De par la multiplication des explications, on sent qu'il s'agit d'un tome de mise en place qui pose l'univers et les personnages même s'il s'appuie largement sur la merveilleuse création de Pevel. L'intrigue, très ramassée, ne laisse aucun temps mort et les personnages ne semblent jamais se reposer. Le nombre des Lames est restreint mais présente des personnages attachants, comme la fougueuse Eléonore, Da'Kral, le drac dandy et le brillant Architecte. L'apparition ça et là d'anciennes Lames est très plaisante, d'autant que le nouveau capitaine manque de charisme et n'inspire que peu de sympathie, comme Gribouges, moine défroqué ayant un vilain penchant pour le sadisme. Ils restent moins approfondis que ce que l'on pouvait espérer.
Question style, j'ai noté quelques répétitions un peu agaçantes, quelques tournures inappropriées mais dans l'ensemble la lecture est fluide, notamment grâce à des chapitres bien découpés. Ce qui paraît logique avec la publication en feuilleton.
La mise en bouche, intéressante, mériterait d'être confirmée.
Ça me donne envie d'aller relire la première trilogie de ce pas.
6,5/10
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