Blackbird de Roger Michell

Lily et Paul décident de réunir enfants et petits-enfants pour un week-end dans leur maison de campagne. En fait, cette réunion de famille a un but bien particulier : atteinte d'une maladie dégénérative incurable, Lily refuse de subir une fin de vie avilissante et décide de prendre son destin en main. Mais tout le monde n’accepte pas cette décision.

À lire l'argument, le spectateur peut penser que la réunion familiale a pour but l'annonce de la décision. Ce n'est pas le cas ; la décision est prise et actée par les différents membres de la famille, même s'ils l'acceptent plus ou moins bien. Je craignais un film lacrymal, il ne l'est pas tant que ça. Un peu quand même, la salle entière reniflait en même temps. Néanmoins, l'émotion qui sous-tend le propos s'avère teintée d'humour et de tendresse. Surtout celle de Lily, formidable Susan Sarandon, toujours exceptionnelle en mère, pour ses enfants et petits-enfants. Sam Neil, d'une élégante sobriété, campe un mari magnifique. Kate Winslet, excellente en Madame-je-sais-tout, et Mia Wasikowska, dont le personnage agace, sont deux sœurs dissemblables, à couteaux tirés, peinant à ne pas se chamailler en ce moment particulier. Lindsay Duncan, superbe en meilleure amie disponible et à l'écoute, reste en retrait sauf pour dire une ou deux vérités salvatrices. Aucune fausse note dans le reste du casting de ce huis clos parfois éprouvant tant le sujet est lourd. Le scénario ne sombre jamais dans le pathos, alterne scènes douloureuses et éclats de rire. Si la photographie extérieure est belle, les très gros plans et l'utilisation des flous me semblent inopportuns. Comme on admire le courage de Lily ! Et son élégance dans l'adversité. 

8/10



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