Miss de Ruben Alves
Alex, petit garçon gracieux de 9 ans, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié.
Même s'il n'évite pas certains clichés ni certaines trames scénaristiques éculées, Miss réussit à émouvoir et emporter l'adhésion, notamment grâce à Alexandre Wettel qui joue à merveille de son androgynie pour camper un homme en quête d'identité. Il vit au sein d'une famille dysfonctionnelle colorée, peuplée de cousettes indiennes, de dealers qui font pousser leur herbe dans un placard, d'un travesti quinqua pute au Bois et d'une logeuse matriarche courant derrière ses loyers. Souvent drôle, jamais goguenard, le film est traversé par une énergie folle marquée par une B.O enlevée. Il fait l'apologie de l'acceptation de la différence et d'un féminisme plein de camaraderie, en posant une question fondamentale : qu'est-ce que la féminité aujourd'hui. Bien malin qui peut répondre en un mot. Les rôles secondaires hauts en couleur, Stefi Celma, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty, Thibaut de Montalembert, Quentin Faure, donnent corps à des personnages parfois un brin caricaturaux. Bref une comédie généreuse qui change un peu du schéma français traditionnel.
7,5/10
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