Twelve years a slave
Les
États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. Solomon
Northup, un violonniste noir marié et père de deux enfants, est
enlevé et vendu comme esclave. Face à la cruauté d’un
propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en
vie et garder sa dignité.
Le film
aborde les thèmes de l'esclavage, de la condition des esclaves et de
la résilience. On ne peut daigner la qualité esthétique du film,
par ses paysages et sa musique (Hans Zimmer), ni celle de la
reconstitution historique de la violence inouïe de l'esclavage et du
système mis en place pour l'appliquer, quoique ce dernier et ses
conséquences économiques soient évoquées en filigrane. Chiwetel
Ejiofor joue avec beaucoup de nuances cet homme brisé et contraint
mais l'un des problèmes du film, est que Solomon ne se bat pas
vraiment pour sa liberté ou sa dignité, il fait plutôt preuve d'un
instinct de survie impressionnant. C'est respectable mais cela ne
correspond pas au synopsis annoncé. D'autre part, le propos perd de
sa force à cause de la représentation très négative des blancs,
entre un homme bon mais d'une faiblesse coupable (l'excellent
Benedict Cumberbatch), un directeur de plantation orgueilleux, aigri
et brutal (Paul Dano), un cinglé sadique (convaincant Michael
Fassbender), leurs femmes sont pires encore, absolument sans cœur,
seul un abolitionniste (Brad Pitt) s'en sort en deus ex machina.
D'autre part, on regrette certaines longueurs, notamment dues à des
plans fixes longs et sans valeur ajoutée alors que le film crée une
vraie tension, entre autres grâce à des scènes de violence quasi
insoutenables. C'est d'ailleurs ce que je leur reproche tant la
violence est crue et sans fin mais aussi sans but cinématographique.
Le rapport humain nié. Au final, le sujet est devenu bien trop
consensuel aujourd'hui pour qu'un traitement aussi radical, bien
qu'académique et parfois émouvant, soit utile.
Je m'aperçois que je note ce film sévèrement, notamment par rapport à d'autres peut-être moins ambitieux. Eh bien justement ! J'attendais tellement plus de Twelve years a slave que ce que j'attendais, par exemple d'I, Frankenstein, ou d'autres, qui sont de purs divertissements n'ayant pas d'autre prétention. La déception me rend plus dure, sûrement aussi parce que Twelve years a slave est encensé par la critique dithyrambique et quasi unanime. J'espérais souffle, puissance, quelque chose d'épique, un chef d'œuvre. Or je me suis trouvée face à un film moyen, sans doute un peu meilleur que la moyenne mais prétentieux. Vraiment dommage.
Je m'aperçois que je note ce film sévèrement, notamment par rapport à d'autres peut-être moins ambitieux. Eh bien justement ! J'attendais tellement plus de Twelve years a slave que ce que j'attendais, par exemple d'I, Frankenstein, ou d'autres, qui sont de purs divertissements n'ayant pas d'autre prétention. La déception me rend plus dure, sûrement aussi parce que Twelve years a slave est encensé par la critique dithyrambique et quasi unanime. J'espérais souffle, puissance, quelque chose d'épique, un chef d'œuvre. Or je me suis trouvée face à un film moyen, sans doute un peu meilleur que la moyenne mais prétentieux. Vraiment dommage.
5/10
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