Mes 11 flops de 2013

Il m'est venu l'idée guère originale de proposer la liste des films que j'ai le moins aimés en 2013. Cela me permet de faire profiter les quatre ou cinq personnes qui lisent mes critiques d'avis que j'ai donnés sur Facebook avant d'avoir créé ce blog. J'aurais voulu la réduire à dix mais impossible sans faire des choix plus arbitraires encore que l'attribution de notes.
Les films sont classés par ordre croissant de note puis de façon chronologique.

Only god forgives // Affligeant //
2 juin 2013


À Bangkok, Julian dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics.


Soyons clair : c'est une catastrophe complète, un splendide ratage. Refn, qui a toujours une passion pour les mains de Gosling, alterne les plans d'une longueur infinie sur le visage impassible d'un personnage silencieux avec les scènes de violences crues. il est souvent difficile de savoir si on est dans la réalité ou l'imagination de Julian. Gosling est sous-exploité, n'a pas de dialogue (d'ailleurs il n'y a pas de dialogue en général) et campe un personnage bizarre auquel on ne peut s'attacher. Scott Thomas campe avec talent une mère vulgaire, manipulatrice, perverse et abusive, bref détestable. Pansringarm joue un flic sadique et ultra-violent qui marche au ralenti dont on sait qu'il est en retraite parce que le synopsis le dit. Les décors sont glauques, la lumière, quand il y en a, est horrible, la B.O est épouvantable. Le scénario est limité et on ne comprend pas pourquoi les personnages agissent comme ils le font. De surcroît, on s'ennuie tout le long.


2/10

Les flingueuses // nul //
21 août 2013

Sarah Ashburn, une enquêtrice du FBI rigoureuse et méthodique dont la réputation la précède tant pour son excellence que son arrogance démesurée, doit collaborer avec une inspectrice de Boston, Shannon Mullins, reconnue pour son fort tempérament et son vocabulaire fleuri.

Pourquoi suis-je allée voir ce film ? Pourquoooooiiiiii ? Qu'est-ce qui m'a pris ? J'aime bien Sandra Bullock, qui joue d'ailleurs bien, de même que Melissa Mc Carthy, j'espérais rire avec un peu d'action. Sauf que. Sandra Bullock devrait changer de chirurgien esthétique, son visage est étrange. Les personnages de gamines gâtées et mal élevées caricaturales sont exaspérants. Rien n'est crédible, tout ou presque est ridicule, le second degré bourré de vulgarités ne passe pas : on rit une fois ou deux, on sourit trois ou quatre fois, et encore, on a un peu honte. La VF a pu jouer. L'action est absente, le suspense et le scénario aussi tant il est déjà vu, revu, rerevu, cousu de fils blancs. Bon point : la musique est sympa et met de la bonne humeur.

2/10

Turf // attention comédie franchouillarde //
17 février 2013

Quatre potes turfistes achètent un cheval dans l'idée de gagner le pactole pour une fois. Evidemment, ils achètent une mule à la langue pendante.

Bon. Bah, ce n'est pas terrible, pas terrible du tout. Les acteurs sont sympas mais la comédie, parfois drôle, est poussive et parfois très lourde (merci Onteniente). L'histoire est vue et revue, les clichés abondants et les histoires secondaires non développées.

3/10

12 heures // une mauvaise série B //
29 juillet 2013

Trahi lors d’un hold-up qui a mal tourné, Will Montgomery, un voleur surdoué, vient de purger huit ans de prison. Désormais, il est décidé à tourner la page et souhaite seulement renouer avec sa fille, Alison. Mais ses anciens associés, tout comme le FBI, sont convaincus que c’est lui qui a caché les 10 millions de dollars du butin avant de se faire prendre. Pour récupérer le magot, Vincent, son ex-complice, kidnappe Alison.

Nicolas Cage s'enfonce décidément dans les séries B sans intérêt. Lui-même n'est pas mauvais mais ne semble pas totalement investi. Malin Ackerman est ravissante mais son rôle est sans intérêt, fallait bien caser une jolie fille. Les cascades sont sympas quoique pas toujours justifiées. C'est regardable mais ça ressemble à un gentil téléfilm de l'après-midi, bien prévisible, bourré d'invraisemblances et de faux raccords, avec des dialogues parfois ineptes et doublés avec les pieds, un méchant très méchant, très moche et increvable, un voleur forcément génial et bon père, une fille forcément rebelle-mais-pas-trop, un agent du FBI crétin et un qui l'est moins. Le découpage scénaristique est bizarre (le coup génial réglé en 5 min max). On devine toutefois que le film ne se prend pas au sérieux (on l'espère en fait parce que sinon, le réalisateur est un bœuf).

3/10

No pain, no gain // Du délire de conneries à l'état brut //
11 septembre 2013

À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, d'une vie de luxe. Il dresse alors un plan : enlever un de ses plus riches clients et lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.

Ou comment trois crétins d'une stupidité sans borne et d'un sens moral aussi bas que leur QI s'embarquent dans une série de galères de plus en plus violentes et calamiteuses. Je ne sais pas que penser de ce film. Au final, je crois qu'il est assez triste car il suit des paumés allant d'échec en échec. Wahlberg, Johnson et Mackie campent avec conviction des abrutis à tête d'ahuri. Ed Harris, toujours nickel, est un ex flic qui s'ennuie. Sans être ennuyeux, le film ne passionne pas parce que les héros n'inspirent aucune empathie au spectateur effaré par tant de bêtise. Leurs voix off sont de surcroît assez agaçantes et rendent le film verbeux (pour ne rien dire). Pourtant cette étude de la nullité à la recherche du rêve américain ne manque pas d'intérêt. La réalisation, banale, bancale, bâcle les effets spéciaux et propose une image moche ou kitsch -ou les deux. L'humour, souvent lourdingue, ne néglige pas le second degré qui fait sourire. C'est parodique, certes mais je n'adhère pas.

3/10

Cartel (The counselor) // Flottant //
17 novembre 2013

La descente aux enfers d’un avocat pénal, attiré par l’excitation, le danger et l’argent facile du trafic de drogues à la frontière américano-mexicaine. Il découvre qu’une décision trop vite prise peut le faire plonger dans une spirale infernale, aux conséquences fatales.

Et le spectateur n'aura pas plus de détails, ni sur le cartel anonyme, ni sur les modalités du trafic, ni sur les intervenants. Si l'idée générale est comprise, les détails resteront hermétiques. Michael Fassbender est excellent en type sûr de lui qui sombre peu à peu dans l'impuissance. Cameron Diaz tient là l'un de ses meilleurs rôles, elle est parfaite en garce machiavélique. Brad Pitt, Javier Bardem et Penélope Cruz complètent avec talent ce casting cinq étoiles. Les acteurs sont tous excellents. Les dialogues sont parfois intéressants, parfois métaphysico-chiants et surtout inutiles. Inutiles, certaines scènes le sont aussi, c'est d'autant plus dommage et agaçant que le film, à l'esthétique léchée, n'est qu'une succession de scènes sans lien entre elles et très bavardes. Le film est ambitieux mais manque son objectif tant on n'est jamais loin de l'ennui, notamment parce que le scénario, à la fois creux, sombre et bizarre, sortant des personnages d'on ne sait où, dont on ne détermine jamais le rôle, laisse le spectateur au bord de la route, de même que les rares scènes où les personnages bougent car le caméraman a la tremblote. Une ou deux fois, l'humour affleure et soulage le spectateur de l'ambiance glauque et somme toute stressante du film. L'un des autres problèmes du film, c'est le personnage central, un être faible, lâche, indécis qui ne parvient pas à complètement attirer la sympathie alors que le personnage de Cameron Diaz semblait bien plus intéressant à suivre.

3/10

Avant l'hiver // Frustrant et ennuyeux //
2 décembre 2013

Paul, neurochirurgien de 60 ans, marié à Lucie, reçoit de mystérieux bouquets de roses non signés alors qu'il ne cesse de croiser une mystérieuse jeune femme.

Le film hésite entre drame et thriller sans parvenir à entretenir la tension d'un thriller ni à instiller l'émotion d'un drame. Kristin Scott Thomas joue bien mais dans un rôle qu'on lui connait bien maintenant. Daniel Auteuil est égal à lui-même. Leïla Bekhti joue très bien mais son personnage, incompréhensible, est agaçant. Le personnage principal est un enfant gâté inconsistant qui ne sait pas ce qu'il veut et n'entraîne donc aucune empathie. Le film s'étire en longueur, on s'ennuie, l'explication finale est soudaine et un peu tirée par les cheveux. Les dialogues sont mal écrits et contribuent au défaut d'intérêt du spectateur, à de rares exceptions humoristiques près. Les thèmes abordés (choix de vie, mélancolie, temps qui passe...) sont intéressants mais superficiellement traités. toutefois, la lumière est très belle, de même que l'image. La fin est trop ouverte et donc inexistante.

3,5/10

Eyjafjallajökull // Décevant //
2 octobre 2013

Pour les voyageurs du monde entier, l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull est un coup dur. Pour Alain et Valérie, c’est une catastrophe. Car pour arriver à temps dans le petit village de Grèce où se marie leur fille, ce couple de divorcés, qui se voue l’un l’autre une détestation sans borne, doit prendre la route ensemble.

Je m'attendais à voir un film mordant, regorgeant de répliques vachardes bien troussées et arrosées de vitriol. Je me suis retrouvée face à un film gentillet où les ex-conjoints, pathétiques, sont à ce point incapables de se comporter comme des adultes et de s'entendre qu'ils sont prêts à gâcher le mariage de leur fille pour se faire des coups tordus dignes de collégiens. On sourit assez souvent, on rit (un) peu. Le spectateur est pris en otage des gamineries stupides de personnages agaçants que le talent de l'excellente Valérie Bonneton et la bonne humeur de Dany Boon ne parviennent pas à sauver. Le ton n'est pas le bon, ça aurait pu passer si le film avait été surprenant, novateur. Mais non, c'est prévisible, on voit les gags venir à des kilomètres et les meilleurs sont dans la B.A. Les paysages sont superbes, il faut le reconnaître. Pour autant, on ne s'ennuie pas même si on ne parvient pas à en déterminer la raison. L'espoir d'une bonne réplique bien sentie peut-être ?

4/10

Diana // un article de presse people très bien interprété //
6 octobre 2013

Septembre 1995 : Diana rencontre le docteur Hasnat Khan. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder quelques temps secrète leur liaison.

Le film est nettement en demi-teinte, et même décevant. Il livre le portait humain d'une femme malheureuse et amoureuse porté par l'excellente et émouvante Naomi Watts. Toutefois, les points négatifs s'accumulent : le film démarre très lentement et se révèle parfois ennuyeux et trop mélodramatique, quoique parfois émouvant, la musique est limite assourdissante et le personnage d'Hasmat Khan, interprété avec brio par Naveen Andrews, est assez antipathique tant il est indécis et lâche. Il est de plus regrettable que le film soit à ce point centré sur sa liaison, plutôt que sur son travail humanitaire, au moins aussi intéressant et relégué au second plan. Par ailleurs, le film n'a pas grand chose du biopic puisqu'il est basé sur des suppositions, ne montre qu'un point de vue nécessairement partial qui victimise Diana. Il a de surcroît un côté voyeur gênant.

4/10

100% cachemire // Drôle mais immoral et mal construit //
15 décembre 2013

Alksandra et Cyrille forment un couple chanceux : ils vivent dans un grand appartement, ont des jobs qu'ils aiment, des amis... Il manque seulement un enfant à leur bonheur. Justement, ils en adoptent un, venu de Russie.

Porté par Valérie Lemercier, pleine d'énergie, Gilles Lellouche, attachant mais discret, et Marina Foïs, libérée, le film est vraiment drôle, notamment grâce à quelques répliques percutantes. Cependant, la verve comique retombe dans la dernière partie au profit d'une volonté d'émotion sans effet et ce partiellement à cause d'un montage étrange et d'un retournement de situation peu crédible et guimauve. Des thèmes graves sont abordés malgré l'emploi de nombreux clichés : le désir d'enfant, l'amour maternel, inné ou non, l'adoption internationnale et ses travers... quoique superficiellement du fait d'intrigues secondaires mal utilisées. Le comportement de la mère est, de plus, totalement immoral et injustifiable.

4/10

Le loup de Wall Street // Outrancier et auto-satisfait //
29 décembre 2013

L'élévation et la chute de Jordan Belfort, courtier en bourse accro à l'argent, au sexe et aux drogues.

Une nouvelle collaboration entre Scorsese et DiCaprio. Une fresque sur les délires d'un trader mégalo, auto-centré, menteur, drogué, sex addict et autres frasques. Une dénonciation ? Sans doute. Trop complaisante toutefois. Le duo, dont personne ne songerait à remettre le talent en cause, manque sa cible et en fait trop (des tonnes en fait !), dans la réalisation comme dans le jeu. Trop de scènes de drogues, d'orgies, de délire peu réaliste, trop d'autosatisfaction, trop de dialogues truffés de vulgarités s'y rapportant. C'est parfois drôle mais aussi parfois ridicule ou obscène, à la limite de l'ennui ; seul le charisme de DiCaprio permet de passer outre. Le film ne parle pas assez de finance et pas forcément de façon claire tant le sujet est évoqué presque en passant. Si le portrait de Belfort n'est guère sympathique, il n'en reste pas moins intéressant en ce qu'il montre le pouvoir des mots, de la tchatche, du charisme. Au final, la chute est bien plus prenante que l'ascension. Les seconds rôles sont bien interprétés mais assez peu développés. Le scénario manque de recul et de profondeur et aurait gagné à durer une heure de moins.

4/10

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