Mes 11 flops de 2013
Il m'est venu l'idée guère originale de proposer la liste des films que j'ai le moins aimés en 2013. Cela me permet de faire profiter les quatre ou cinq personnes qui lisent mes critiques d'avis que j'ai donnés sur Facebook avant d'avoir créé ce blog. J'aurais voulu la réduire à dix mais impossible sans faire des choix plus arbitraires encore que l'attribution de notes.
Les films sont classés par ordre croissant de note puis de façon chronologique.
Septembre 1995 : Diana rencontre le docteur Hasnat Khan. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder quelques temps secrète leur liaison.
Les films sont classés par ordre croissant de note puis de façon chronologique.
Only
god forgives // Affligeant //
2
juin 2013
À
Bangkok, Julian dirige un club de boxe thaïlandaise servant de
couverture à son trafic de drogue. Sa mère débarque des États-Unis
afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy. Ivre de
rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la
retraite, adulé par les autres flics.
Soyons
clair : c'est une catastrophe complète, un splendide ratage. Refn,
qui a toujours une passion pour les mains de Gosling, alterne les
plans d'une longueur infinie sur le visage impassible d'un personnage
silencieux avec les scènes de violences crues. il est souvent
difficile de savoir si on est dans la réalité ou l'imagination de
Julian. Gosling est sous-exploité, n'a pas de dialogue (d'ailleurs
il n'y a pas de dialogue en général) et campe un personnage bizarre
auquel on ne peut s'attacher. Scott Thomas campe avec talent une mère
vulgaire, manipulatrice, perverse et abusive, bref détestable.
Pansringarm joue un flic sadique et ultra-violent qui marche au
ralenti dont on sait qu'il est en retraite parce que le synopsis le
dit. Les décors sont glauques, la lumière, quand il y en a, est
horrible, la B.O est épouvantable. Le scénario est limité et on ne
comprend pas pourquoi les personnages agissent comme ils le font. De
surcroît, on s'ennuie tout le long.
2/10
Les
flingueuses // nul //
21
août 2013
Sarah
Ashburn, une enquêtrice du FBI rigoureuse et méthodique dont la
réputation la précède tant pour son excellence que son arrogance
démesurée, doit collaborer avec une inspectrice de Boston, Shannon
Mullins, reconnue pour son fort tempérament et son vocabulaire
fleuri.
Pourquoi
suis-je allée voir ce film ? Pourquoooooiiiiii ? Qu'est-ce qui m'a
pris ? J'aime bien Sandra Bullock, qui joue d'ailleurs bien, de même
que Melissa Mc Carthy, j'espérais rire avec un peu d'action. Sauf
que. Sandra Bullock devrait changer de chirurgien esthétique, son
visage est étrange. Les personnages de gamines gâtées et mal
élevées caricaturales sont exaspérants. Rien n'est crédible, tout
ou presque est ridicule, le second degré bourré de vulgarités ne
passe pas : on rit une fois ou deux, on sourit trois ou quatre fois,
et encore, on a un peu honte. La VF a pu jouer. L'action est absente,
le suspense et le scénario aussi tant il est déjà vu, revu,
rerevu, cousu de fils blancs. Bon point : la musique est sympa et met
de la bonne humeur.
2/10
Turf
// attention comédie franchouillarde //
17
février 2013
Quatre
potes turfistes achètent un cheval dans l'idée de gagner le pactole
pour une fois. Evidemment, ils achètent une mule à la langue
pendante.
Bon.
Bah, ce n'est pas terrible, pas terrible du tout. Les acteurs sont
sympas mais la comédie, parfois drôle, est poussive et parfois très
lourde (merci Onteniente). L'histoire est vue et revue, les clichés
abondants et les histoires secondaires non développées.
3/10
12
heures // une mauvaise série B //
29
juillet 2013
Trahi
lors d’un hold-up qui a mal tourné, Will Montgomery, un voleur
surdoué, vient de purger huit ans de prison. Désormais, il est
décidé à tourner la page et souhaite seulement renouer avec sa
fille, Alison. Mais ses anciens associés, tout comme le FBI, sont
convaincus que c’est lui qui a caché les 10 millions de dollars du
butin avant de se faire prendre. Pour récupérer le magot, Vincent,
son ex-complice, kidnappe Alison.
Nicolas
Cage s'enfonce décidément dans les séries B sans intérêt.
Lui-même n'est pas mauvais mais ne semble pas totalement investi.
Malin Ackerman est ravissante mais son rôle est sans intérêt,
fallait bien caser une jolie fille. Les cascades sont sympas quoique
pas toujours justifiées. C'est regardable mais ça ressemble à un
gentil téléfilm de l'après-midi, bien prévisible, bourré
d'invraisemblances et de faux raccords, avec des dialogues parfois
ineptes et doublés avec les pieds, un méchant très méchant, très
moche et increvable, un voleur forcément génial et bon père, une
fille forcément rebelle-mais-pas-trop, un agent du FBI crétin et un
qui l'est moins. Le découpage scénaristique est bizarre (le coup
génial réglé en 5 min max). On devine toutefois que le film ne se
prend pas au sérieux (on l'espère en fait parce que sinon, le
réalisateur est un bœuf).
3/10
No
pain, no gain // Du délire de conneries à l'état brut //
11
septembre 2013
À
Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre
le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée,
d'une vie de luxe. Il dresse alors un plan : enlever un de ses plus
riches clients et lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux
complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables
qu’ambitieux.
Ou
comment trois crétins d'une stupidité sans borne et d'un sens moral
aussi bas que leur QI s'embarquent dans une série de galères de
plus en plus violentes et calamiteuses. Je ne sais pas que penser de
ce film. Au final, je crois qu'il est assez triste car il suit des
paumés allant d'échec en échec. Wahlberg, Johnson et Mackie
campent avec conviction des abrutis à tête d'ahuri. Ed Harris,
toujours nickel, est un ex flic qui s'ennuie. Sans être ennuyeux, le
film ne passionne pas parce que les héros n'inspirent aucune
empathie au spectateur effaré par tant de bêtise. Leurs voix off
sont de surcroît assez agaçantes et rendent le film verbeux (pour
ne rien dire). Pourtant cette étude de la nullité à la recherche
du rêve américain ne manque pas d'intérêt. La réalisation,
banale, bancale, bâcle les effets spéciaux et propose une image
moche ou kitsch -ou les deux. L'humour, souvent lourdingue, ne
néglige pas le second degré qui fait sourire. C'est parodique,
certes mais je n'adhère pas.
3/10
Cartel
(The counselor) // Flottant //
17
novembre 2013
La
descente aux enfers d’un avocat pénal, attiré par l’excitation,
le danger et l’argent facile du trafic de drogues à la frontière
américano-mexicaine. Il découvre qu’une décision trop vite prise
peut le faire plonger dans une spirale infernale, aux conséquences
fatales.
Et
le spectateur n'aura pas plus de détails, ni sur le cartel anonyme,
ni sur les modalités du trafic, ni sur les intervenants. Si l'idée
générale est comprise, les détails resteront hermétiques. Michael
Fassbender est excellent en type sûr de lui qui sombre peu à peu
dans l'impuissance. Cameron Diaz tient là l'un de ses meilleurs
rôles, elle est parfaite en garce machiavélique. Brad Pitt, Javier
Bardem et Penélope Cruz complètent avec talent ce casting cinq
étoiles. Les acteurs sont tous excellents. Les dialogues sont
parfois intéressants, parfois métaphysico-chiants et surtout
inutiles. Inutiles, certaines scènes le sont aussi, c'est d'autant
plus dommage et agaçant que le film, à l'esthétique léchée,
n'est qu'une succession de scènes sans lien entre elles et très
bavardes. Le film est ambitieux mais manque son objectif tant on
n'est jamais loin de l'ennui, notamment parce que le scénario, à la
fois creux, sombre et bizarre, sortant des personnages d'on ne sait
où, dont on ne détermine jamais le rôle, laisse le spectateur au
bord de la route, de même que les rares scènes où les personnages
bougent car le caméraman a la tremblote. Une ou deux fois, l'humour
affleure et soulage le spectateur de l'ambiance glauque et somme
toute stressante du film. L'un des autres problèmes du film, c'est
le personnage central, un être faible, lâche, indécis qui ne
parvient pas à complètement attirer la sympathie alors que le
personnage de Cameron Diaz semblait bien plus intéressant à suivre.
3/10
Avant
l'hiver // Frustrant et ennuyeux //
2
décembre 2013
Paul,
neurochirurgien de 60 ans, marié à Lucie, reçoit de mystérieux
bouquets de roses non signés alors qu'il ne cesse de croiser une
mystérieuse jeune femme.
Le
film hésite entre drame et thriller sans parvenir à entretenir la
tension d'un thriller ni à instiller l'émotion d'un drame. Kristin
Scott Thomas joue bien mais dans un rôle qu'on lui connait bien
maintenant. Daniel Auteuil est égal à lui-même. Leïla Bekhti joue
très bien mais son personnage, incompréhensible, est agaçant. Le
personnage principal est un enfant gâté inconsistant qui ne sait
pas ce qu'il veut et n'entraîne donc aucune empathie. Le film
s'étire en longueur, on s'ennuie, l'explication finale est soudaine
et un peu tirée par les cheveux. Les dialogues sont mal écrits et
contribuent au défaut d'intérêt du spectateur, à de rares
exceptions humoristiques près. Les thèmes abordés (choix de vie,
mélancolie, temps qui passe...) sont intéressants mais
superficiellement traités. toutefois, la lumière est très belle,
de même que l'image. La fin est trop ouverte et donc inexistante.
3,5/10
Eyjafjallajökull
// Décevant //
2
octobre 2013
Pour
les voyageurs du monde entier, l’éruption du volcan islandais
Eyjafjallajökull est un coup dur. Pour Alain et Valérie, c’est
une catastrophe. Car pour arriver à temps dans le petit village de
Grèce où se marie leur fille, ce couple de divorcés, qui se voue
l’un l’autre une détestation sans borne, doit prendre la route
ensemble.
Je
m'attendais à voir un film mordant, regorgeant de répliques
vachardes bien troussées et arrosées de vitriol. Je me suis
retrouvée face à un film gentillet où les ex-conjoints,
pathétiques, sont à ce point incapables de se comporter comme des
adultes et de s'entendre qu'ils sont prêts à gâcher le mariage de
leur fille pour se faire des coups tordus dignes de collégiens. On
sourit assez souvent, on rit (un) peu. Le spectateur est pris en
otage des gamineries stupides de personnages agaçants que le talent
de l'excellente Valérie Bonneton et la bonne humeur de Dany Boon ne
parviennent pas à sauver. Le ton n'est pas le bon, ça aurait pu
passer si le film avait été surprenant, novateur. Mais non, c'est
prévisible, on voit les gags venir à des kilomètres et les
meilleurs sont dans la B.A. Les paysages sont superbes, il faut le
reconnaître. Pour autant, on ne s'ennuie pas même si on ne parvient
pas à en déterminer la raison. L'espoir d'une bonne réplique bien
sentie peut-être ?
4/10
Diana
// un article de presse people très bien interprété //
6
octobre 2013 Septembre 1995 : Diana rencontre le docteur Hasnat Khan. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder quelques temps secrète leur liaison.
Le
film est nettement en demi-teinte, et même décevant. Il livre le
portait humain d'une femme malheureuse et amoureuse porté par
l'excellente et émouvante Naomi Watts. Toutefois, les points
négatifs s'accumulent : le film démarre très lentement et se
révèle parfois ennuyeux et trop mélodramatique, quoique parfois
émouvant, la musique est limite assourdissante et le personnage
d'Hasmat Khan, interprété avec brio par Naveen Andrews, est assez
antipathique tant il est indécis et lâche. Il est de plus
regrettable que le film soit à ce point centré sur sa liaison,
plutôt que sur son travail humanitaire, au moins aussi intéressant
et relégué au second plan. Par ailleurs, le film n'a pas grand
chose du biopic puisqu'il est basé sur des suppositions, ne montre
qu'un point de vue nécessairement partial qui victimise Diana. Il a
de surcroît un côté voyeur gênant.
4/10
100%
cachemire // Drôle mais immoral et mal construit //
15
décembre 2013
Alksandra
et Cyrille forment un couple chanceux : ils vivent dans un grand
appartement, ont des jobs qu'ils aiment, des amis... Il manque
seulement un enfant à leur bonheur. Justement, ils en adoptent un,
venu de Russie.
Porté
par Valérie Lemercier, pleine d'énergie, Gilles Lellouche,
attachant mais discret, et Marina Foïs, libérée, le film est
vraiment drôle, notamment grâce à quelques répliques percutantes.
Cependant, la verve comique retombe dans la dernière partie au
profit d'une volonté d'émotion sans effet et ce partiellement à
cause d'un montage étrange et d'un retournement de situation peu
crédible et guimauve. Des thèmes graves sont abordés malgré
l'emploi de nombreux clichés : le désir d'enfant, l'amour maternel,
inné ou non, l'adoption internationnale et ses travers... quoique
superficiellement du fait d'intrigues secondaires mal utilisées. Le
comportement de la mère est, de plus, totalement immoral et
injustifiable.
4/10
Le
loup de Wall Street // Outrancier et auto-satisfait //
29
décembre 2013
L'élévation
et la chute de Jordan Belfort, courtier en bourse accro à l'argent,
au sexe et aux drogues.
Une
nouvelle collaboration entre Scorsese et DiCaprio. Une fresque sur
les délires d'un trader mégalo, auto-centré, menteur, drogué, sex
addict et autres frasques. Une dénonciation ? Sans doute. Trop
complaisante toutefois. Le duo, dont personne ne songerait à
remettre le talent en cause, manque sa cible et en fait trop (des
tonnes en fait !), dans la réalisation comme dans le jeu. Trop de
scènes de drogues, d'orgies, de délire peu réaliste, trop
d'autosatisfaction, trop de dialogues truffés de vulgarités s'y
rapportant. C'est parfois drôle mais aussi parfois ridicule ou
obscène, à la limite de l'ennui ; seul le charisme de DiCaprio
permet de passer outre. Le film ne parle pas assez de finance et pas
forcément de façon claire tant le sujet est évoqué presque en
passant. Si le portrait de Belfort n'est guère sympathique, il n'en
reste pas moins intéressant en ce qu'il montre le pouvoir des mots,
de la tchatche, du charisme. Au final, la chute est bien plus
prenante que l'ascension. Les seconds rôles sont bien interprétés
mais assez peu développés. Le scénario manque de recul et de
profondeur et aurait gagné à durer une heure de moins.
4/10
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