Mes 8 tops de 2009
Beaucoup de films que j'ai adorés en 2009. Des films légers et des films graves.
Doubt
11 février 2009
Soeur Aloysius Beauvier (Meryl Streep) est la directrice d'un collège
pendant les années 50 à New York qui a récemment accepté un élève
noir. Le prêtre qui semble aussi fraîchement arrivé, le père
Brendan Flynn (Philip Seymour Hoffman), ne lui plait pas, trop
progressiste, trop moderne. Elle préfère l'ordre, la rigueur
-légèrement obscurantiste sur les bords. Elle considère que la
soeur James (Amy Adams) est trop naïve. Celle-ci croit surprendre
une relation indécente entre le prête et le petit garçon noir (pas
une seule fois le mot pédophilie n'est prononcé). Soeur Aloysius
part alors en guerre contre le prêtre. Soeur James, elle, a des
doutes. Surtout que les explications du père Flynn sont plausibles
et qu'il est sacrément sympathique.
Les acteurs sont formidables : Meryl Streep qui campe une religieuse
bornée qui ne manque pourtant pas de qualités a réussi son pari
risqué, Hoffman est d'un charisme époustouflant, Amy Adams irradie
de douceur et de bonté. Le scénario est excellent, très bien
construit et dense. Les choeurs sont agréables.
A voir absolument pour sa réflexion sur la certitude et le doute.
Ma note : 10/10 (j'ai beau réfléchir, je trouve pas de défaut
notable, un seul peut-être, la fin où le doute persiste pourrait
déplaire à certains).
Miss Pettigrew
28 février 2009
Miss Pettigrew se fait renvoyer pour la énième fois et la
responsable de l'agence de placement refuse de lui trouver une place.
Elle se charge donc de piquer celle qui était prévue pour
l'assistante de Carole Lombard (vous savez, le grand amour de Clark
Gable). Elle se retrouve chez Delysia Lafosse, une ravissante
écervelée qui doit choisir entre trois hommes : le volage fils de
producteur dont dépendent ses rêves de cinéma, le propriétaire
d'un club dans lequel elle chante et qui lui offre une vie
confortable et le pianiste sans le sou qui veut l'épouser. Miss
Petigrew est effarée et un peu scandalisée, un poil amusée aussi.
Suppliée de rester, elle accepte et se découvre des capacités
insoupçonnées.
J'ai tout aimé dans ce film : c'est léger, pétillant, plein
d'humour et d'émotions, la musique est fantastique, la
reconstitution du Londres de 1939, un peu débauché, insouciant est
excellente. Amy Adams explose dans son rôle d'écervelée moins
idiote qu'elle n'y parait, Frances Mc Dormand est excellente, elle a
un sourire lumineux, Lee Pace est très mignon, Ciaran Hinds est très
élégant, old school, un charme désuet.
Bref j'adore, ça met de bonne humeur.
Ma note : 10/10
Easy Virtue (ou en français : un mariage de rêve (sic
!))
11 mai 2009
John Whittaker est un jeune oisif qui épouse la ravissante Larita,
une Américaine. Il la ramène dans la maison familiale, au coeur de
la campagne anglaise. La famille en question est engoncée dans ses
principes et son domaine en faillite. Le jeune mari est lâche, mais
peut-il faire mieux ? Les sœurs suivent le comportement de leur
mère, délicieusement détestable, froide et hautaine, engoncée
dans les traditions et ses préjugés.
Kristin Scott Thomas est excellente, drôlissime avec ses airs
outragés. Jessica Biel est magnifique, absolument pas vulgaire, très
élégante (j'adore ses costumes), pleine de charme et de fraîcheur.
L'un des personnages les plus intéressants (avec Larita) est
peut-être est celui du père, Colin Firth, désabusé et cynique. Il
déploie ici plus de charme et de charisme que d'habitude (dans B
Jones par exemple). Il y a une formidable scène de tango, très
forte et une autre de chasse à courre très décalée. La musique et
la reconstitution sont formidables. C’est un film beaucoup plus
profond qu’il n’y paraît, il alterne émotion et drôlerie, fait
une véritable critique de la société anglaise des années 30 prise
entre modernisme et tradition, les personnages sont attachants. Les
répliques sont très drôles, percutantes, à l'humour so british. A
voir absolument.
Ma note : 10/10
PS : Après l'avoir revu hier, je confirme, c'est un excellent film
et j'ai oublié de dire que le rôle du majordome est drôle et bien
interprété.
The reader
15 juillet 2009
Allemagne de l'Ouest, fin des 50's. Un adolescent, Michael Berg, fait
par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans
dont il devient l'amant. Commence alors une liaison secrète et
passionnelle où Hanna contrôle tout et lui apprend les choses de
l'amour.Pendant un été, ils se voient tous les jours chez elle et
souvent, il lui fait la lecture. Un jour, elle disparaît, laissant
Michael le cœur brisé. Huit ans plus tard, devenu étudiant en
droit, Michael assiste aux procès des crimes de guerre Nazi. Il
retrouve Hanna sur le banc des accusés.
Points négatifs: heu... aucun. Ah si, un seul : le film est tourné
en anglais alors que tout se passe en Allemagne. C'est un problème
mineur. Le film est parfois lent, ce n'est pas gênant. La première
partie, à propos de la liaison entre Michael et Hanna, est bien
faite mais c'est le reste du film qui explose, toute l'intensité y
est. Certaines scènes sont très émouvantes, d'autres vous prennent
à la gorge. La musique souligne bien les scènes. L'émotion est
réelle mais on ne sombre pas dans le pathos. Les trois acteurs
principaux sont magistraux : David Kross en jeune belle gueule au
sourire émouvant, Ralph Fiennes en homme brisé au visage triste et
Kate Winslet, époustouflante de contradictions, de froideur et de
fragilité mêlées. Le film pose de douloureuse questions : peut-on
pardonner après l'holocauste ? Comment ces personnes ont-elles agi
ainsi et pourquoi ? Et surtout, jusqu'où peut nous mener l'orgueil
ou la fierté ? Car c'est la question principale du film finalement.
Ma note : 10/10
Revolutionary road - Les noces rebelles
26 janvier 2009
Dans les années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des
êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres avec des
idéaux, proclamant fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se
conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne
se feront piéger par les conventions sociales. Pourtant, malgré
leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce
qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans
intérêt et une ménagère qui rêve d'une existence trépidante.
Bref, une famille américaine ordinaire. April -Kate Winslet,
époustouflante de justesse, elle mérite bien son golden globe-
propose à Frank -Léonardo Di Caprio, excellent- de partir
s'installer à Paris avec leurs deux enfants. Ils sont décidés à
partir mais voilà, Frank se voit proposer une promotion et April
tombe enceinte du troisième. April qui avait mis son mari et leur
relation sur un piédestal est très déçue et Frank ne comprend
pas le besoin de son épouse de vivre autre chose.
Ce film, dont la lenteur sert le scénario et n'ennuie pas, est servi
par une BO géniale, une reconstitution réaliste et une pléiade de
seconds rôles -le couple de voisins, lui est amoureux d'April et
elle ne cesse de parler; l'agent immobilier, son mari et leur fils
schizophrène aux répliques percutantes; les copains de bureau-
criants de vérité qui servent à la description du conformisme de
l'époque et sont très bien joués. De plus, l'alchimie entre les
deux acteurs principaux est perceptible. J'ai adoré.
Ma note : 9.5/10
Harvey Milk
9 mars 2009
J'ai adoré ! Ce film raconte les huit dernières années d'Harvey
Milk à partir du moment où il commence à s'engager en politique
pour la cause gay à San Francisco et particulièrement dans le
quartier de Castro où les affrontements avec la police sont
nombreux. Après quelques échecs, il devient conseiller municipal.
Il sera assassiné ainsi que le maire Moscone par Daniel White, ex
conseiller municipal. Ce film est profondément humaniste, au delà
de la cause gay. La reconstitution du Sans Francisco des années 70
est très bonne, la musique accompagne bien et c'est bien filmé même
si je ne suis pas fan de Gus Van Sant d'habitude. Il de plus ajouté
des images d'archives qui rendent très bien. Les seconds rôles sont
excellents, notamment Emile Hirsch et James Franco au sourire
ravageur. Sean Penn est absolument génialissime. Il mérite tout à
fait son oscar ! Je ne connais pas suffisamment l'histoire d'Harvey
Milk pour savoir si le film est proche de la réalité mais Sean Penn
campe un personnage très attachant (tous les autres le sont aussi),
imparfait, charismatique, très affectueux, jamais caricatural.
Vraiment génial ! A voir, ne serait-ce que pour connaître un peu
mieux l'homme qui a fait avancer les droits civils des homosexuels.
Ma note : 9,5/10 (pas 10 à causes des toutes premières minutes qui
traînent un peu)
Ponyo sur la falaise
20 avril 2009
Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d'une falaise
qui surplombe la mer. Un jour, il découvre une petite fille poisson
rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la
sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau. Lle père de
Ponyo, Fujimoto - un sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de
la mer - la force à revenir avec lui dans les profondeurs. Bien
décidée à devenir humaine, Ponyo s'échappe pour retrouver Sosuke.
En prenant la fuite, elle provoque un cataclysme et l'eau submerge le
village. Voilà pour l'histoire.
J'ai adoré ! L'histoire est simple, écolo comme souvent chez
Miyasaki, les personnages sont attachants et expressifs. Le plus
intéressant, c'est l'animation, le graphisme : poétiques,
oniriques, lyriques, magiques, pleins de grâce, absolument géniaux.
De plus, la musique accompagne magnifiquement les graphismes
somptueux bien que simples (j'ai cru reconnaître du Wagner), sans
oublier que le film ne manque pas d'humour. A voir absolument malgré
un minuscule bémol : parfois je me sentais un peu trop adulte (alors
que ce n'était pas le cas dans le voyage de Chihiro ou le château
ambulant) à cause de certains moments de l'intrigue, je pinaille là.
Mais je répète : à voir!
Ma note : 9,5/10
PS : allez le voir en VO, la VF (je n'ai pas eu le choix) est assez
moyenne comme toujours (et notez que malgré cela le film reste top)
Good morning England (The boat that rocked)
18 mai 2009
Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé
qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain,
Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une
radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un
équipage éclectique de DJ's rock and roll. À leur tête se trouve
le Comte, un Américain exubérant, grossier au possible et
extrêmement sympathique. A ses côtés, ses fidèles animateurs :
Dave, ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon
; l'énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small
Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique
folk et à la drogue, Thick Kevin, qui est aussi niais que son nom le
dit ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The
Nut" Nutsford, qui est sans doute l'homme le plus agaçant
d'Angleterre...
Tous les acteurs -qui s'éclatent et ça se voit- sont absolument
formidables, Philip Seymour Hoffman, Bill Nighy et pour un rôle
très court Emma Thompson (que je n'ai pas reconnue) en tête. La BO
est forcément géniale. Les personnages sont attachants, les
dialogues savoureux et drôles (humour anglais oblige), le scénario
est amusant et un peu culotté, sans oublier des moments de grande
amitié et de tendresse (virile bien sûr). Ce film donne envie de
danser, on en ressort avec un sourire jusqu'aux oreilles et une forme
d'enfer ! Rock'n roll !!!!
Ma note : 9,5/10
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