Mes 5 tops de 2011
Année exceptionnelle ? Peut-être. Quelques perles, c'est sûr.
Sans oublier les plus notables des films notés 9/10 : le superbe Arrietty, le petit monde des chapardeurs, le prenant (stressant) Black Swan, le drôle et émouvant Tous les soleils, Les bons films d'action Colombiana et Blitz, l'excellent Super 8, le Skylab, drôle primesautier et nostalgique, Polisse, réaliste, trash, émouvant, drôle, l'excellent film de gangsters à la française Les Lyonnais, le bouleversant The lady, le léger et sucré La délicatesse. Une grande année je vous dis !
Toast // drôle, émouvant, savoureux //
11 octobre 2011
Nigel adore sa mère, piètre cuisinière habituée des ratages
culinaires -même les conserves- qui a un plat de remplacement tout
trouvé : des toasts beurrés. Quant à son père, il crie pas mal
mais ne semble pas avoir beaucoup d'amour à donner. A la mort de sa
mère, Nigel dispute l'amour de son père à la bonne à coup de...
bons petits plats.
Oscar Kennedy et Freddie Highmore se partagent avec brio le rôle du
héros, un gamin adorable qui voudrait seulement que son père
l'aime. Victoria Hamilton campe la mère aimante et déchirée par la
douleur qu'elle sait que son fils va subir. Helena Bonham Carter
distille une cruauté égoïste en incarnant l'abominable belle-mère
au physique banal mais cuisinière hors pair qui pourrait aimer le
gamin mais craint trop de perdre sa place dans le coeur du père,
joué par l'excellent Ken Stott. Le scénario, accompagné par une
très belle B.O, est simple mais inventif, un brin acide. Le film
mêle habilement émotion et rire et donne faim en filmant la passion
de la cuisine. La reconstitution des 60's est très belle. Il s'agit
de l'une de ces petites merveilles découvertes par hasard alors
qu'aucune promotion n'en ait été faite.
Ma note : 10/10
The king's speech // épatant, performance parfaite de
Colin Firth //
mardi 8 février 2011
Bertie, duc d'York, devient, contraint et forcé, le roi George VI,
suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. D’apparence
fragile et guindée, affligé d'un insurmontable bégaiement, il doit
surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et
à l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu
conventionnelles. Face à la montée de l'Allemagne nazie, il doit
remplir son rôle et incarner l'Angleterre et son empire.
Les moins : La reconstitution extérieure est médiocre et la
réalisation anecdotique.
Les plus : La prestation extrêmement physique de Colin Firth, on
ressent sa difficulté vraiment physique pour articuler le moindre
mot qui reste coincé au fond de sa gorge. Et puis le voir débiter
un chapelet de jurons en dansant, ça vaut son pesant de cacahouètes.
Helena Bonham Carter et Geoffrey Rush sont d'excellents seconds
rôles. Guy Pearce livre une bonne prestation en frère fantasque et
égoïste. tous les acteurs jouent en retenue, avec élégance. La
musique accompagne le film et la reconstitution intérieure est
soignée. Les dialogues sont percutants, souvent drôles, très fins.
Si la fin ne fait pas de doute, on ne s'ennuie jamais grâce à des
personnages attachants avec un caractère réel et à un rythme
régulier. Il est aussi appréciable de découvrir un roi méconnu
qui ne fut pas un grand roi mais un bon roi qui aimait sincèrement
sa femme (et réciproquement d'ailleurs).
Ma note : 9,5/10
Drive // excellent thriller //
9 octobre 2011
Un jeune homme pas bavard est cascadeur pour le cinéma, mécano dans
un garage et occasionnellement conducteur pour des truands auxquels
il impose ses règles. Shannon, son manager propose à un malfrat
notoire d’investir dans l'une de ses idées, celui-ci accepte mais
impose son associé, Nino. Le conducteur rencontre IIrene et de son
fils auxquels il s'attache. Lorsque le mari d’Irene sort de prison
et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter
d’une dette, il décide de lui venir en aide.
Ryan Gosling est épatant, crédible en homme calme et silencieux
mais expressif et charismatique jusqu'à l'explosion de violence
froide et sans limite. Ses sourires illuminent le film plus encore
que ceux de Carey Mulligan, charmante en jeune mère mais discrète.
Bryan Cranston, Ron Perlman, Albert Brooks, Christina Hendricks et
Oscar Isaak campent des seconds rôles intéressants. Le film oscille
avec brio entre romance et action. Celle-ci est très bien filmée et
surtout visible, sans cameraman parkinsonien. La ville est est
superbe et filmée, comme le reste, avec une belle esthétique. La
B.O est géniale, elle porte le film qui est plein de silences.
Ceux-ci ne sont pas gênants, on ne s'ennuie pas une seconde et on
s'attache aux personnages. Pas d'action téstostéronnée, plutôt de
l'action intelligente, bien dosée. La violence est tellement outrée
qu'elle peut prêter à sourire mais pas longtemps parce qu'au fond,
elle sert le film. Juste un tout petit bémol : la mise en place est
un peu lente mais cela s'oublie très vite tant le film est excellent
et le scénario est somme toute très classique.
Ma note : 9,5/10
The artist // un hommage réussi au cinéma //
12 octobre 2011
Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à
qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer
dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée
au firmament des stars.
Jean Dujardin livre une prestation exceptionnelle, toutes les
émotions se lisent sur son visage. Il a mérité son prix à Cannes.
Bérénice Bejo est lumineuse et cabotine. Les seconds rôles, joués
par des acteurs américains (John Goodman, James Cromwell, Malcolm
McDowell, Missi Pyle) sont excellents. Le chien est aussi très bon
et drôle. Le scénario est trop classique, trop vu mais le parti
pris du film tellement audacieux : en noir et blanc et muet. La
musique est géniale, c'était nécessaire puisqu'il n'y a que deux
brèves incursions du parlant, l'une, dérangeante, l'autre
charmante. Les scènes de danses sont géniales et brillamment
interprétées. Les costumes sont superbes, de même que la
reconstitution du Hollywood de la fin des années 20.
Ma note : 9,5/10
Hysteria // réjouissant, oserais-je jouissif ? //
16 décembre 2011
Dans l’Angleterre Victorienne, Mortimer Granville, jeune et
séduisant médecin entre au service du Dr. Dalrymple, spécialiste
de l’hystérie, étrange mal féminin dû à "un utérus
suractif" très sérieusement traité à l'époque et ce jusqu'à
l'internement et l'hystérectomie pour les cas les plus graves. Pour
les autres, il suffit d'avoir le coup de main. De douloureuses
crampes à la main obligent le docteur à trouver une solution :
c'est l'invention du vibromasseur.
C'est hilarant, Hugh Dancy a la candeur et Maggie Gyllenhaal la
luminosité et la fraîcheur pour que ce film dont le sujet aurait pu
faire virer au scabreux et au vulgaire, soit léger, un brin coquin,
primesautier, vraiment drôler. C'est bourré de bons mots, de
dialogues ciselés et savoureux. Les seconds rôles (Jonathan Pryce,
Rupert Everett, Felicity Jones) sont bien interprétés. La
reconstitution et les décors sont superbes. Au delà de son côté
indéniablement comique -attention humour british-, on décèle dans
le film une véritable critique de l'obscurantisme des médecins, du
traitement victorien du plaisir féminin et de la femme en général
dont l'insatisfaction sexuelle était rangée dans la catégorie des
troubles mentaux. On peut regretter une trame sentimentale
prévisible, c'est juste parce que je cherche un défaut.
9,5/10
Sans oublier les plus notables des films notés 9/10 : le superbe Arrietty, le petit monde des chapardeurs, le prenant (stressant) Black Swan, le drôle et émouvant Tous les soleils, Les bons films d'action Colombiana et Blitz, l'excellent Super 8, le Skylab, drôle primesautier et nostalgique, Polisse, réaliste, trash, émouvant, drôle, l'excellent film de gangsters à la française Les Lyonnais, le bouleversant The lady, le léger et sucré La délicatesse. Une grande année je vous dis !
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