La voleuse de livres
Liesel, une
jeune fille envoyée dans sa famille d’adoption allemande pendant
la Seconde Guerre mondiale, apprend à lire avec le soutien de sa
nouvelle famille, et de Max, un réfugié Juif qu’ils cachent dans
la cave. Pour Liesel et Max, le pouvoir des mots ainsi que leur
propre imagination vont devenir leur seule échappatoire face à la
guerre.
N'ayant pas
lu le livre, je m'attendais à un film un peu triste, le genre
tire-larmes. En réalité, et malgré une réalisation classique au
possible, il est parsemé d'humour, on sourit souvent, on rit
parfois. Il est aussi très émouvant, tant dans les séparations,
déchirantes, que dans les retrouvailles, tendres. Malgré
l'évocation de la guerre, du racisme, de la mort, de l'amour des
mots, des rafles, de l'endoctrinement, on évite de peu le pathos
grâce au talent des acteurs. Geoffrey Rush est exceptionnel en doux
excentrique. Emily Watson joue avec brio les femmes revêches au cœur
tendre. Sophie Nélisse est excellente et expressive. Ben Schnetzer a
un charme fou. Et le petit Nico Liersch est attachant. Les quelques
mots d'allemand utilisés surprennent au début, puis contribuent à
ancrer le récit, même si on regrette l'emploi de l'anglais en
pleine Allemagne nazie. D'ailleurs, malgré des effets spéciaux de
mauvaise facture, la reconstitution de l'Allemagne juste avant et
pendant la guerre est bien faite et intéressante car le contexte est
évoqué par touches, sans lourdement insister. J'ai cependant
regretté le manque de rythme dans le déroulement de l'histoire,
quelques scènes brèves mais inutiles. Une durée d'1h50 aurait sans
doute suffit. Par ailleurs, la naïveté des enfants est
compréhensible mais les personnages sont un peu trop manichéens, à
l'exception peut-être de Rosa.
8/10
Commentaires
Enregistrer un commentaire