Un espion ordinaire de Dominic Cooke // Haletant //
1960. À la demande du MI-6 et de la CIA, un représentant de commerce anglais, Greville Wynne, noue une alliance aussi secrète que périlleuse avec le colonel soviétique Oleg Penkovsky. Objectif : fournir les renseignements nécessaires aux Occidentaux pour éviter un affrontement nucléaire et désamorcer la crise des missiles de Cuba.
J'avais des attentes importantes concernant ce film, heureusement, je ne suis pas déçue. Si tout n'est pas parfait, notamment dans la forme, il a de nombreuses qualités. À commencer par un scénario classique, solide, bien construit, qui fait monter la pression au fur et à mesure et tient le spectateur en haleine jusqu'au bout. Autre point fort : le casting. Benedict Cumberbatch est exceptionnel en citoyen ordinaire mais concerné, prêt à prendre des risques pour ce qui compte pour lui : sa famille et ses amis. Merab Ninidze parvient à s'imposer face à son charisme, avec sobriété. Quant à Rachel Brosnahan, elle n'est pas qu'un atout charme, elle est aussi un pivot de l'histoire. Bien que l'aspect espionnage du propos soit intéressant et très bien rendu, cette amitié, née dans la méfiance, consolidée par une confiance et un respect mutuels, fascine. En revanche, et malgré une reconstitution élégante d'une époque où l'on craignait à juste titre de se prendre une bombe nucléaire sur la tête, les choix de cadrage me déroutent : beaucoup de gros plans, voire très gros plans, souvent en légère contre-plongée. Assez laids, ils détournent l'attention.
En bref, un thriller d'espionnage d'un classicisme revigorant.
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