Nomadland de Chloé Zhao // Un trop long documentaire //
Après l’effondrement économique de la cité ouvrière du Nevada où elle vivait, Fern décide de prendre la route à bord de son van aménagé et d’adopter une vie de nomade des temps modernes, en rupture avec les standards de la société actuelle.
La bande annonce m'emballait moyennement. Cependant, cette avalanche de prix devait bien avoir une raison, aussi me suis-je risquée à aller contre mon intuition. Quelle mauvaise idée ! Car si cette brassée de prix a une raison, je ne la connais pas et ne parviens pas à l'identifier.
Pour commencer, ce n'est pas un film car il y n'y a pas de véritable histoire. Les scénarios construits seraient-ils devenus ringards ? Serait-il trop demandé qu'avoir une intrigue plutôt qu'une succession de scènes sans fil rouge ? Le propos tient plus du documentaire visuellement assez moche (la photographie n'est pas extra et les paysages sont tellement mornes et tristes) et sans la voix off pour donner les explications. En effet, Fern, incarnée par la formidable mais très froide Frances McDormand, est une taiseuse qui vogue de lieu en lieu, sans but, sans véritable attache, sans conséquence, au gré des boulots saisonniers, amoureuse des paysages désertiques auxquels je ne suis pas du tout sensible. On ne sait pas toujours où elle est, ni comment elle y est arrivée, ni pourquoi et d'ailleurs ce n'est pas grave, elle s'en va déjà. Ce film long comme un jour sans pain, doté d'une B.O redondante et dont j'attendais la fin avec impatience, ne déclenche jamais l'émotion, sinon une bonne déprime. Cette peinture d'une certaine Amérique méritait un film moins neurasthénique.
2/10
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