Chacun chez soi de Michèle Laroque // Paresseux //
Depuis que Yann a vendu sa boîte, il s'est pris de passion pour les bonsaïs. Une passion dévorante qui
prend beaucoup de place aux yeux de Catherine, sa femme, qui se sent délaissée.
La situation ne va pas s'arranger lorsque leur fille Anna, et son copain
Thomas, viennent s'installer chez eux suite à une galère d'appartement. La
cohabitation s'avère plus que difficile pour les deux couples que tout
oppose...
Je suis déçue. Je ne m'attendais pas à un chef d'œuvre, mais au moins à rire. Or, Chacun chez soi est une comédie ratée qui fait à peine sourire de temps à autre, je dirais même de loin en loin. Tout semble déjà-vu, des personnages déjà interprétés précédemment par ces acteurs aux situations dignes d'un téléfilm, sans parler de l'absence d'épaisseur des seconds rôles (l'autre sœur et son copain, le directeur de thèse, les amis). Je ne comprends pas où le film veut en venir. Le sujet le plus intéressant – le couple et l'individu face à l'arrêt de l'activité professionnelle – est délaissé au profit d'une guéguerre sans intérêt qu'une mise au point des parents sur les règles de bonne entente aurait réglé. Il y avait une vraie comédie à faire à partir du postulat de départ. Si on peut pardonner une certaine paresse intellectuelle à un film hilarant, là la consternation domine. Consternation qui tend à la sidération : j'ai résisté à l'envie d'écourter la séance faute d'intérêt pour l'histoire dont le déroulement balisé n'offrait que peu de points d'accroche, j'ignore pourquoi je suis restée. Peut-être pour la sympathique que m'inspirent Michèle Laroque et Stéphane De Groodt.
3/10
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