Mes 6 flops 2020

6 films que je n'ai pas aimés, mais alors pas du tout. 

Papi-sitter de Philippe Guillard // Joyeusement daubesque //
4 mars 2020

Franck et Karine sont obligés de confier leur fille Camille, censée réviser son bac, à son grand-père André, gendarme retraité psychorigide. La situation se gâte quand l’autre grand-père, Teddy, ancien gérant de boîtes de nuit, débarque à l’improviste !

Dès le titre, je savais que le film ne pouvait pas casser des briques, mais une forte envie de détente cinématographique et une contrainte horaire m'ont conduite à cette extrémité franchouille. On regrette parfois de rire au dépens des personnages, trop caricaturaux. Olivier Marchal cabotine en frôlant dangereusement le ridicule et Gérard Lanvin se répète un peu. La bibliothécaire et l'ado, Camille Aguilar, très mignonne, s'en sortent mieux, avec plus de vérité. J'imaginais que les rôles des papis seraient inversés, du coup, j'étais plutôt surprise au début. Ensuite, le scénario, anémique, patine, faute de contenu. Pourtant, malgré ses défauts, le film remplit un premier office : il divertit avec de bons sentiments, de beaux paysages, quelques répliques vraiment marrantes, des situations cocasses. Un gentil petit film sympa.

4,5/10


La bonne épouse de Martin Provost // Décevant //
29 juin 2020

Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?

Je m'attendais à une comédie satirique enlevée pleine de musique et de répliques mordantes. Ça commence bien, par une peinture drôle de cette école complètement rétrograde vue de notre époque. Et qui dit des choses sur la façon dont les choses n'ont pas tant changé que ça : les injonctions ont changé, ce n'est plus soyez une bonne épouse, une bonne ménagère, une bonne mère, mais soyez sexy, au top professionnellement, une bonne mère, cultivée, et éclatez-vous au lit (oui, en 24h). Ensuite, le film profite de la mort du seul homme de la maison pour donner une opportunité de liberté aux personnages. Déjà, certaines scènes sont ridicules, quant au final, il tourne à la farce totale, à laquelle je n'ai pas adhéré. Du tout. Juliette Binoche campe sans saveur la femme d'abord soumise qui ne demande qu'à se libérer, sa voix inhabituellement haut-perché est déplaisante. Son personnage, manque de profondeur, mais que dire de la belle-sœur à moitié idiote et de la bonne sœur revêche mais sans autre trait de caractère ? Edouard Baer, charmant comme toujours, est sous-employé. Trop caricaturaux et carton-pâte, les personnages ne parviennent pas à convaincre malgré des tentatives intéressantes sur les pensionnaires, d'autant que leur brutale évolution manque cruellement de cohérence, comme le scénario. Bien que la reconstitution et les couleurs satisfassent mon appétit de vintage, la déception pointe le bout de son museau, et ce dès que j'ai compris que je ne rirai pas. Bref la sauce ne prend pas, dommage.

4/10


Les nouveaux mutants de Josh Boone // Décevant //
29 août 2020

Retenus dans un mystérieux hôpital, Illyana, Rahne, Sam et Roberto sont pris en charge par le docteur Reyes qui les surveille et leur apprend à maîtriser leurs pouvoirs. L'arrivée de Dani Moonstar, très perturbée, coïncide avec d'étranges évènements.

Premier constat : le film ne fait pas impression. Quelques heures après l'avoir vu, je me souviens de métaphores particulièrement peu subtiles sur la sexualité et la découverte de soi et du fait qu'Illyana est horripilante. Sinon ? pas grand chose. C'est sensé être un thriller horrifique mais le réalisateur a plusieurs trains de retard et si certaines scènes bien réalisées sont assez flippantes, on est très loin du film d'horreur, même si on en retrouve le scénario simpliste. Déjà-vu, éculé, creux, on dirait un mauvais épisode de Buffy contre les vampires que l'on voit à deux reprises, et pourtant je suis fan de cette série. Bref, des années de production gâchées pour un film qui devra être entièrement remonté pour gagner en substance, sans parler de finesse.

4/10

30 jours max de Tarek Boudali // Une pâtisserie industrielle //
22 octobre 2020

Rayane, jeune flic trouillard et maladroit sans cesse moqué par les autres policiers, apprend qu’il n’a plus que trente jours à vivre. Il comprend que c’est sa dernière chance pour devenir un héros et impressionner sa collègue Stéphanie. Il se transforme alors en tête brûlée qui prend tous les risques.

Voilà une comédie déjantée, grand-guignolesque, qui assume son outrance, à prendre au troisième degré et si possible avec trois grammes. Tantôt drôle, tantôt navrante, elle manque d'un scénario solide, inventif ou même seulement étoffé, sans parler de substance. Les dialogues font le yoyo entre bêtise absolue et humour réussi, quoique de mauvais goût. Sitôt vue, sitôt oubliée, malgré son invitation à vivre chaque jour comme s'il était le dernier. Tarek Boudali se donne le beau rôle et prend un malin plaisir à humilier Philipe Lacheau et Julien Arruti. Le premier en prend littéralement plein la tête, le second n'a pas d'autre dialogue que l'écho de ceux du précédent. Vanessa Guide tient la route mais n'a pas le charisme nécessaire pour emporter le morceau. Marie-Anne Chazel se complet dans le ridicule et Reem Kherici doit en avoir marre de jouer les cagoles vulgaires et stupides. José Garcia, jamais crédible en caïd, surjoue et réussit à être transparent. En revanche, les apparitions de Chantal Ladesou sont marrantes. À noter des effets spéciaux plutôt qualitatifs. Au final, cette pochade entre potes a dû coûter cher pour un résultat trop léger.

4/10


Mon cousin de Jan Kounen // Comédie décevante //
3 octobre 2020

Pierre, PDG accompli d’un groupe prospère, doit régler une dernière formalité avant de signer l'affaire du siècle : la signature de son cousin Adrien qui détient 50% de sa société. Ce doux rêveur idéaliste qui enchaine gaffes est tellement heureux de retrouver Pierre, qu’il veut passer du temps avec lui...

Et on continue la litanie des films français, je crois que je fais une overdose. Le casting, François Damiens, lunaire et touchant,, Vincent Lindon, Alix Poisson et Pascale Arbillot, promettait. Mais le scénario déçoit, surtout dans les deux premiers tiers. Les péripéties rocambolesques, pas crédibles, s'enchaînent mollement et les dialogues ne relèvent pas le niveau. Le dernier tiers, qui entre dans le cœur du sujet, s'avère plus intéressant. J'ai apprécié la grande qualité de la photographie et la beauté des paysages mais les scènes surréalistes ne convainquent pas. Peut-être parce qu'il manque un ton à cette comédie qui ne fait pas rire. La sauce ne prend pas et, malgré une certaine complicité entre les comédiens, l'ennui guette. Dommage.

4/10


Boutchou d'Adrien Piquet-Gauthier // Un désastre //
2 octobre 2020

Paul et Virginie viennent d’avoir un petit garçon. Heureux de découvrir leur nouvelle vie de jeunes parents, ils n’imaginaient pas que leur Boutchou allait devenir l’enjeu d’une lutte sans merci entre les grand-parents...

Je ne m'attendais pas un grand film, à peine à un petit film sympa, pour finir ma semaine. Certes. Mais un naufrage pareil ! Je ne vois pas quoi sauver. Les beaux décors peut-être. Ils ne sont pas plus réalistes que le reste mais ça fait rêver. Les acteurs sont tous en surjeu total, même Carole Bouquet surnage difficilement. Ça bêtifie lourdement devant un nourrisson qui grandit trop vite. Les personnages ont des réactions improbables. Le scénario, inexistant, ne fait rire personne, les dialogues sont d'une pauvreté navrante. Les pseudos rebondissements ne font naître que la consternation chez le spectateur médusé tant ils se révèlent invraisemblables et n'empêchent pas l'ennui malgré la brièveté du film (1h18). Quant au montage, il aligne les scènes sans lien ni fluidité. J'étais heureuse de sortir.

1/10 


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