Mes 13 flops 2018

On ne m'a rien demandé, mais je donne mon avis quand même. 
Ici, classement du moins pire au plus affreux par note et au sein des notes, et bien... par choix. Ce qui l'a guidé, ça...

Brillantissime // Dispensable //

20 janvier 2018



Angela pense avoir une vie idéale : bel appartement niçois, beau mari, ado musicienne. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte, sa mère part en vacances et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères...



Je m'attendais à une comédie pas vraiment subtile mais drôle. Pas hilarante, juste marrante. Finalement, j'ai vu une comédie qui peine à faire sourire, la faute à un scénario bâclé et à des dialogues et des situations manquant cruellement de mordant. La réalisation n'est pas vraiment en cause, elle s'avère seulement banale. Le casting, sympathique, ne convainc pas totalement malgré sa complicité. Seule Françoise Fabian, dans le rôle de la mère indigne, tire véritablement son épingle du jeu. Michèle Laroque aime visiblement son personnage, cela ne suffit pas à lui donner de la profondeur, seulement à lui faire partager son capital sympathie. La chanson de la fille m'a fait penser à celle du spectacle "Ils s'aiment". Étant donné que celle-ci me fait mourir de rire, c'est plutôt un compliment. Enfin je crois. Sans être déplaisant, le film est insipide, déjà oublié en somme.



4/10


Ready player one // Décevant //
30 mars 2018

2045. Dans un monde au bord du chaos, les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel créé par James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer sa fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques qu'il a dissimulé dans l'OASIS. Wade Watts décide de participer à la chasse au trésor...

Spielberg pense que l'avenir sera virtuel. J'ai une info pour lui : le présent est déjà très virtuel, et, remercions les smartphones, nous ne nous parlons déjà plus. Car cette fois le maître se montre particulièrement et lourdement moraliste et démonstratif. Le propos n'est pas faux, loin de là, cependant, j'ai eu l'impression de ne pas être le public cible, à savoir les fans de jeux vidéo et des années 80. Le film démarre lentement pour présenter cet univers virtuel au final assez moche. C'est d'autant plus dommage qu'on passe une grande partie du film dedans. Les acteurs sont sympathiques mais guère charismatiques et leurs personnages à peine attachants. Ils tâcheronnent sur un scénario banal et peu crédible (un petit hack et exit l'œuf de Pâques, non ?, le héros, il mange parfois ? j'ai des doutes). Ce qui sauve le tout de l'ennui qui nous gagne parfois ? Des effets spéciaux homogènes et de qualité, quelques scènes vraiment fun où la tension tient et une série d'hommages bien pensés : les années 80 en général, Shinning, Chucky et autres King Kong. Ah ! nostalgie quand tu nous tiens !

4/10


A l'heure des souvenirs // Ennuyeux //

13 avril 2018



Dans son magasin de photographie de Londres, Tony Webster mène une existence tranquille. Sa vie est bousculée lorsque la mère de Veronica Ford, son premier amour, lui fait un étonnant legs. Replongé dans le passé, Tony va être confronté aux secrets les plus enfouis de sa jeunesse. Les souvenirs sont-ils le pur reflet de la réalité ou autant d'histoires que nous nous sommes racontées ?



Réflexion sur les souvenirs et la façon et les raisons pour lesquelles on les réinvente, ce film est frustrant. On cherche beaucoup pour apprendre le déroulement d'évènements dont les explications sont à peine esquissées. Malgré le talent des comédiens, dont certains ne font qu'une apparition, on s'ennuie beaucoup. Le fait qu'il ne passe rien serait moins gênant si les personnages étaient plus attachants. Le vieux grincheux agace et sa jeune et mystérieuse dulcinée lasse, voire s'avère assez antipathique. Pourtant, la peinture de cette jeunesse des années 60 a un réel intérêt et une belle couleur. Le personnage d'Adrian aurait pu -et dû- être largement plus développé. La réalisation, élégante, manque de fluidité à cause de la répétition dans les flashbacks, effets de style ratés. Décevant.



4/10 


Ant-Man et la Guêpe // Paresseux //

21 juillet 2018



Scott Lang a bien du mal à concilier sa vie de super-héros et ses responsabilités de père. Mais ses réflexions sur les conséquences de ses choix tournent court lorsque Hope van Dyne et le Dr Hank Pym lui confient une nouvelle mission urgente…



J'avais laissé le bénéfice du doute au premier opus qui ne m'avait pas entièrement convaincue. Celui-ci ne fait pas mieux, au contraire. Même si j'apprécie que le combat soit à l'échelle d'une famille et d'une ville et non de la planète (ça finit par devenir trop gigantesque) et que l'action soit au rendez-vous, celle-ci s'avère hachée par un humour facile malvenu. Paul Rudd et Evangeline Lilly, toujours sympathiques, manquent de charisme, comme leurs personnages, ersatz de super-héros bardés de technologie peu crédible (laboratoire de poche, sans branchement électrique ? ni fondation ? j'embarque dans une capsule avec une tenue de protection mais je ne mets pas le casque ?). Cela dit, les combats avec jeu d'échelle m'ont plu. Certains effets spéciaux sont plaisants, cependant les fourmis géantes, ratées et moches, déçoivent, comme l'absence de développement des personnages secondaires qui auraient pu être intéressants.Cette pause entre deux Avengers s'avère trop molle pour convaincre.



4/10





Les affamés // Une rage qui fait plouf //

29 juin 2018



Zoé a 21 ans. Et Zoé en a sa claque d'entendre « c'est normal, t'es jeune ! ». Alors qu’elle emménage en colocation, elle prend conscience qu’elle n’est pas seule à se débattre entre cours, stages et petits boulots mal payés. Déterminée à bouleverser le complot qui se trame, elle unit autour d'elle une génération d'affamés. Ensemble, ils sont bien décidés à changer les choses et à faire entendre leur voix !



Portrait d'une génération paumée à qui on donne l'injonction de se débrouiller sans lui donner sa chance, ce film manque cruellement d'optimisme social puisque le seul horizon de cette jeunesse est de s'expatrier ou de devenir manager chez McDo. Si le constat ne manque pas de réalisme -contrairement à la fin, sans objet-, je ne me suis pas complètement retrouvée dans ces jeunes qui veulent faire le buzz, se gavent de téléréalité mais n'ont ni but ni vraie cause. Parfois drôle, le scénario ne sort pas des sentiers battus, emploie un langage qui peut agacer et se révèle une succession de scènes sans saveur ni enjeu dès lors que la situation est posée. L'interprétation inégale de Louane Emera n'apporte pas grand chose, tandis que les autres sonnent juste, notamment François Deblock, malgré le peu d'épaisseur des personnages et l'absence de ligne directrice. Pas déplaisant mais tellement plat !



4/10





L'école est finie // Anecdotique //

14 juillet 2018



Agathe Langlois, parisienne bobo, vient d’être titularisée comme professeur d’anglais. Mais quand elle apprend qu’elle est mutée en pleine campagne, c’est la douche froide. Les pieds dans la boue, à Trouilly, la bonne humeur d’Agathe va être mise à rude épreuve.



Quand une bande de bobos plus ou moins sympathiques fait un film sur l'intrusion de l'une d'eux dans la province profonde, c'est la fête du cliché. Les locaux sont caricaturaux au possible : débiles, consanguins, dotés d'une mentalité moyenâgeuse, cinglés, ou présents pour s'enterrer après une rupture. L'enseignante est un cliché de la Parisienne sur pattes. Cette bonne prof, qui enchante ses élèves du lycée Voltaire, souffre de temps à autre d'une vilaine diarrhée verbale qui lui fait dire toutes les âneries qu'elle pense -et elle en pense beaucoup. Antinomique ? Un peu. Bérengère Krief est amusante mais moyennement bonne actrice. Idem du reste de la bande, de Gregory Fitoussi à Marilou Berry en passant par Patrick Chesnais, inégaux et visiblement mal dirigés. L'humour, parfois poussif, fonctionne plutôt bien quand même, sans éclats de rire toutefois, la faute à la multiplication des sujets effleurés, jamais traités. Il y avait mieux à faire avec ce sujet et plus drôle aussi.



4/10





Rampage // Guère convaincant //

5 avril 2018



David Okoye, primatologue, s'est pris d'affection pour George, un gorille albinos. Mais suite à une expérience génétique catastrophique, George se métamorphose en monstre incontrôlable. D'autres animaux se transforment en prédateurs enragés, détruisant tout sur leur passage.



Le film commence fort avec une première scène tendue ultra bien faite portée par Marley Shelton. Et puis patatras. Les effets spéciaux, inégaux, ne compensent pas un scénario pauvre et un jeu invisible. Dwayne Johnson, le regard plus vide que jamais, le sourire mega-ultra-bright, campe un primatologue ex des forces spéciales -oui, oui, tout ça ! Faut bien justifier le fait qu'il sache piloter un hélico et tirer au fusil d'assaut-. Naomie Harris et Jeffrey Dean Morgan complètent le trio de tête. La première de façon assez transparente et le second en surjeu quasi permanent. Les méchants sont caricaturaux et sans envergure. L'avantage du film : de la distraction au deuxième ou troisième degré, parfois volontaire, parfois non et un gigantesque jeu de destruction en forme d'exutoire jubilatoire. On pose son cerveau à l'entrée, on le reprend en sortant. Un divertissement efficace qui manque d'un second degré total pour convaincre.



4/10


La nonne // Booh //

3 octobre 2018



Quand on apprend le suicide d'une jeune nonne dans une abbaye roumaine, le Vatican missionne un prêtre et une novice pour mener l'enquête. Risquant leur vie, ils doivent affronter une force maléfique car l'abbaye est en proie à une lutte sans merci entre les vivants et les damnés…



Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, ça fait un moment que je n'ai pas vu de film d'horreur. Ici, nous faisons face à une série B relativement honnête bien que décevante, pleine de brume, de jumpscares attendus lourdement appuyés par une musique funèbre qui en fait des tonnes (tadadadadada, t'as peur hein !), d'incohérences flagrantes et de facilités, sans parler de certains dialogues, qui font sourire. Cela dit l'histoire de départ est intéressante, quoique pas complètement exploitée. Pourquoi ne pas avoir privilégié un aspect plus profond, plus psychologique, un questionnement de la foi, du passé et de l'avenir ? C'est dommage. Taïssa Farmiga, Demian Bichir et Jonas Bloquet font du bon boulot, surtout la première, qui s'avère assez nuancée. Le fait de tourner en décors naturels est un plus et le château est un lieu magnifique qui aurait mérité un traitement moins sombre. Je dois admettre que j'ai sursauté plusieurs fois et que la musique a le don de vriller les nerfs. Dommage qu'il ne ressemble pas plus au 1er Conjuring.



3,5/10





Deadpool 2 // Pas loin de m'affliger //

19 mai 2018



L’insolent mercenaire de Marvel remet le masque ! Plus grand, plus-mieux, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme – tout en bottant cinquante nuances de culs, car comme chacun sait, pour faire le Bien, il faut parfois se salir les doigts.



J'avais moyennement aimé le premier opus. Le deuxième, c'est rebelote mais en pire ! Ordurier comme jamais, d'une vulgarité sans nom et inutile de surcroît, des blagues salaces pas drôles... Quelques moment amusants et la dénonciation des discriminations et de la violence faite aux enfants ne compensent pas la vacuité de ce film. Oui aux effets spéciaux soignés, oui à la drôle d'habitude du personnage de briser le quatrième mur. Si Morena Baccarin amène son charme et Zazie Beetz son énergie pétillante, Ryan Reynolds s'avère limité par le port du masque et Josh Brolin par son personnage. Le jeune Julian Dennison exprime une sacrée rage, c'est sans doute le personnage le plus intéressant. Et qu'est-ce que les X-men viennent faire dans ce bac à sable ? Je n'ai pas réussi à rentrer dans le film malgré la bonne B.O, pas réussi non plus à m'émouvoir du sort des personnages.



3,5/10





22 miles // Trop bavard, trop confus //

31 août 2018



Un officier d’élite du renseignement américain tente d’exfiltrer un policier qui détient des informations compromettantes. Ils vont être traqués par une armée d’assassins tout au long des 22 miles les séparant de l’avion qui leur permettra de quitter le pays.



Voilà un film d'action qui ne s'assume pas. Il met un temps fou à démarrer : on ne voit les fameux 22 miles quand dans la deuxième partie. Avant, pendant, et après ? Beaucoup, beaucoup de parlote pontifiante et inutile, surtout le personnage de Mark Wahlberg qui joue -bien- un type dont on ne sait pas si c'est un connard cynique ou un psychopathe pathologique et qui déblatère pendant un débrief sans interlocuteur ni objet identifiés. Ces scènes entrecoupent l'action, au demeurant bien fichue mais déjà vue ailleurs (cf The raid), c'est insupportable. Iko Uwais apporte un vrai plus grâce à ses combats à mains nues, ultra bien chorégraphiés. Lauren Cohan et John Malkovitch campent agréablement les personnages secondaires. L'aspect réaliste est intéressant mais trop explicité et gâché par une intrigue confuse. Pas grand chose à sauver.



3/10


Eva // Obscur //

7 mars 2018



Eva, troublante et mystérieuse, fait irruption dans la vie de Bertrand, écrivain prometteur. Cette rencontre va bouleverser Bertrand jusqu’à l’obsession et le fera glisser jusqu’à sa perte.



J'avais sans doute trop d'attentes. J'imaginais un thriller qui joue le chaud et le froid. Je me suis trouvée face un drame glacial passablement ennuyeux. Les personnages n'attirent pas l'empathie : lui est un imposteur même pas sympathique, elle une menteuse un rien vulgaire. Lui entretient une relation bizarre, un peu malsaine avec sa copine, on comprend mal comment il en arrive là ; quant à elle ses motivations sont troubles. Les acteurs, Isabelle Huppert, impériale, et Gaspard Ulliel, charismatique en diable, sont impeccables. Cela ne suffit pas à créer une alchimie sensuelle, ni à remplir un scénario creux, ni à compenser un montage moche et haché. Le film se constitue d'une succession de scènes sans lien ni explications dans lesquelles les personnages ne font rien d'intéressant ou de cohérent. Sans être une purge, le film ne prend pas et laisse le spectateur à la porte de la salle de ciné. Dommage.



3/10





Neuilly sa mère sa mère // Raté //

17 août 2018



En 2008, Sami Benboudaoud découvrait l’enfer de Neuilly-sur-seine. Dix ans plus tard, alors qu'il termine brillamment ses études, plus rien ne va pour son cousin Charles de Chazelle, dépressif, et sa famille qui perd toute sa fortune et doit quitter Neuilly et trouver refuge chez Sami, à Nanterre.



J'avais bien aimé le premier que j'avais trouvé drôle. Et là, patatras, bienvenue à la caricature sans finesse et aux dialogues inégaux. Tantôt proche de l'inexistence, tantôt marrants, ils collent à l'intrigue un peu molle du film et qui part bizarrement dans tous les sens. Une illustration du relâchement des auteurs ? Le personnage de Valérie Lemercier, inutile sauf pour un running gag à base d'insultes. Les acteurs sont à l'avenant des dialogues -inégaux, je viens de le dire voyons. L'intérêt subsiste tout de même grâce à quelques blagues drôles et une satire acide de la vie politique, ode à l'opportunisme. En bref un embrouillamini chargé, généreux, lourdingue, foutraque et pas vraiment beau.



3/10





Wonder wheel // Catastrophique //

3 février 2018



Wonder Wheel croise les trajectoires de quatre personnages, dans l'effervescence du parc d’attraction de Coney Island, dans les années 50 : Ginny, ex-actrice lunatique reconvertie serveuse, Humpty, opérateur de manège marié à Ginny, Mickey, séduisant maître-nageur aspirant dramaturge, et Carolina, fille de Humpty qui se réfugie chez son père pour fuir les gangsters à ses trousses.



Effervescence ? Où ça ? Rien ne pétille ici. Aucune tension non plus. Rien, encéphalogramme plat. Coney Island et son parc d'attraction ne remplissent même pas le rôle de prétexte ; là ou ailleurs, je vois pas ce que cela aurait changé. Tout ou presque est raté dans ce film. Tout paraît faux : les personnages, leurs réactions, le jeu des comédiens, les décors, le scénario, les dialogues -insipides... Comment Woody Allen a-t-il pu se fourvoyer à ce point dans sa direction d'acteurs ? Même la fabuleuse Kate Winslet joue faux dans certaines scènes ! Heureusement, pas toutes, loin de là. Quant à Belushi et Timberlake dont le jeu m'a semblé en décalage permanent, j'ai eu l'impression que leurs visages avaient subi des retouches numériques pour les lisser, c'était bizarre. Quelque chose à sauver ? La photographie -et l'affiche. Les jeux de lumière sont fascinants, ils contribuent à l'impression d’irréalité qui infuse le film. Au début de celui-ci, le narrateur prévient qu'il aime les mélodrames et le théâtre, ok mais c'est beaucoup trop appuyé, du coup, aucun personnage n'est attachant. Je me fichais de savoir ce qui pouvait leur arriver et je me suis copieusement ennuyée malgré une bonne B.O 50's (quoique répétitive). Et puis cette façon de tirer le spectateur par la manche, pour lui dire, « viens, viens, je vais te raconter un truc épatant », c'est d'un lourd ! Pourtant l'histoire de cette femme qui constate le ratage qu'est sa vie et court derrière un vain espoir avait de quoi intéresser et émouvoir, voire faire sourire si la plume ironique d'Allen avait été présente. A trop se prendre au sérieux, ce dernier réalise une œuvre esthétique mais sans âme.



2/10

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