Le fil de Daniel Auteuil / Laborieux /
Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste,
Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec
Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et, convaincu
de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son
procès aux assises.
Je n’avais pas vu la bande-annonce, j’y suis allée sur le
synopsis et le nom des acteurs. Force est de constater que je plus sévère que
la critique. Je me suis ennuyée ! Beaucoup. J’ai somnolé, un peu, d’autant
que la musique est répétitive. Le personnage de Milik est intéressant mais
finalement peu creusé. L’avocat n’est que ça, il n’a pas d’autre facette et le
rôle de sa femme n’est là que pour le montrer, sans rien apporter ou presque (c’est
dommage pour l’excellente Sidse Babett Knudsen). D’ailleurs, pas de seconds
rôles, peu d’approfondissement et en parallèle, des scènes parasites de
tauromachie ou de nature (sans rapport) qui allongent inutilement ce film trop
long. En ce qui concerne le procès, j’ai relevé des erreurs ou des raccourcis
juridiques. Moins qu’ailleurs. Mais « monsieur le gendarme », sérieux ?
Pourquoi ne pas lui donner un grade et un nom, personne ne parle comme ça. Le
fond du propos d’Auteuil, c’est la vérité, celle de chaque personnage, LA
vérité. Mais pour préserver son twist final, il manœuvre, il dissimule, il
triche et je me suis sentie manipulée. C’est d’autant plus désagréable que rien
ne le laisse présager. De surcroît, ça laisse apparaître d’étranges zones d’ombre.
Je reconnais qu’il porte sur le métier, que dis-je, le sacerdoce, d’avocat un
regard aigu, sondant l’intime conviction. Grégory Gadebois est un excellent
choix pour camper ce personnage ambigu que l’on a envie d’apprécier. Daniel
Auteuil joue bien l’avocat dévoré par son métier, persuadé et donc convaincant.
4/10
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