Speak no evil de James Watkins / Saisissant /
Une famille américaine passe le week-end dans la propriété d'une
charmante famille britannique rencontrée en vacances. Mais ce séjour qui
s’annonçait idyllique se transforme rapidement en atroce cauchemar.
Plus qu’un
film d’épouvante, ce remake d’un film danois (que je n’ai pas vu) est un
thriller psychologique qui joue de la lutte des classes et de la personnalité
de ses protagonistes. Entre masculinité toxique, apparences trompeuses et
effritement des convenances, deux couples s’affrontent dans une ambiance de
moins en moins feutrée quand peu à peu le vernis civilisé craque. James McAvoy,
saisissant, et Mackenzie Davis prennent le lead, l’un en homme fantasque et
tyrannique visiblement habité par de nombreux traumatismes se montrant de plus
en plus inquiétant, elle en femme volontaire et mère surprotectrice qui s’affirme
peu à peu. Ils sont efficacement secondés par Aisling Franciosi et Scoot
McNairy, elle en femme soumise et douce en apparence, lui en mari qui a abandonné.
Malgré une mis en place qui s’éternise un peu (peu aidée par une VF désastreuse
qui empêche de rentrer facilement dedans), le film maintient le suspense jusqu’au
final pour une atmosphère générale oppressante. Évidemment, on sait que quelque
chose ne va pas dans cette famille dont il émane une aura de plus en plus
malsaine mais on ne parvient pas à mettre le doigt dessus jusqu’à la
révélation, glaçante. Une réussite.
8/10
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