Agent double de Daniel O'Malley

J'avais adoré Au service surnaturel de sa Majesté, je pouvais pas raté la suite.
Quand, après des siècles de combats acharnés, deux organisations secrètes et rivales décident d'allier leurs forces, une seule personne semble en mesure de les aider à conclure cette paix nécessaire : Myfanwy Thomas. D'un côté, la Checquy, organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne britannique. De l'autre, les Greffeurs, une société peu recommandable d'alchimistes belges adeptes de manipulations génétiques. Sans compter les mystérieux Antagonistes...
Daniel O'Malley est diplômé de l'Université d'État du Michigan et est titulaire d'un Master d'histoire médiévale de l'Université de l'Ohio. Il travaille actuellement à l'Agence australienne de sécurité des transports. The Rook (2012) est son premier roman. Il vient de publier Stiletto, la suite. 

Comme le premier opus, Stiletto -son vrai titre- commence lentement. J'ai mis du temps à me mettre dedans, même si c'est un page turner depuis le début. On veut savoir ce qui se passe au chapitre suivant. Première surprise, Myfanwy n'est plus le personnage principal, elle laisse la place à Felicity, un Pion doué dans son travail mais moins dans les relations humaines, et Odette, une greffeuse brillante mais gaffeuse venue participer aux négociations. Comme elles, j'ai eu besoin de les apprivoiser, de les connaître pour les apprécier. Myfanwy apparaît bien sûr, quoique pas assez à mon goût, parce que je l'adore. D'autres personnages secondaires, Ernst, Marcel, Alessio, l'agaçant nouveau Fou... peuplent plus ou moins longuement les pages, croqués en quelques lignes ou plantés dans le récit avec une réelle épaisseur.
On suit finalement assez peu les négociations qui ont lieu hors de la présence des deux filles qui participent à des missions annexes qui ont une fâcheuse tendance à tourner au vinaigre. En revanche, on se plonge un peu plus dans la Checquy et l'organisation belge, découvrant des détails, des pans du passé, de nouveaux agents, dont certains ont des pouvoirs hallucinants, marrants, ou flippants, de nouvelles créatures dégoûtantes (le monstre marin est un chef d'œuvre). 
O'Malley a tendance à faire des rappels un peu longs et à multiplier les sous-intrigues qui diluent un peu l'ensemble. Cependant, il parvient à contrôler ses tentacules et à retomber sur ses pieds. Il déploie son charme et son humour délicieusement british, souvent drôle. 
Légèrement -mais à peine à peine- moins efficace que le premier, ce deuxième opus est un vrai plaisir, un délice.

9/10

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