Glass de M. Night Shyamalan

David Dunn - l’homme incassable - traque La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. Ils se retrouvent dans le même hôpital psychiatrique que l'homme souffrant du syndrome des os de verre, Elijah Price. 
Je ne me souviens guère d'Incassable, je ne suis même pas sûre de l'avoir vu en entier. J'ai bien aimé Split malgré sa bizarrerie. J'attendais ce troisième volet avec une certaine impatience. Et je ne suis pas déçue. Si le film connaît les chutes de rythme habituelles chez Shyamalan, il fait naître une réelle tension qui va croissant jusqu'à un climax qui s'avère tout à fait différent de ce à quoi je m'attendais. L'impressionnant James McAvoy démontre sa grande maîtrise des alter-egos de Kevin, parvenant à le rendre attachant -et cela relève du miracle. Bruce Willis se glisse presque vingt ans après dans la peau très résistante de David Dunn, discret mais sympathique et Spencer Treat Clark reprend le rôle de son fils non sans charme. Samuel L. Jackson s'amuse de son rôle machiavélique. Anya Taylor-Joy et Sarah Paulson réussissent toutes les deux à être assez inquiétantes, l'une à cause de son étrange syndrome de Stockholm, l'autre par son caractère vénéneux. Le réalisateur traite ses thèmes fétiches : la croyance, la foi, l'anormalité. Les super-héros existent-ils ? Et par extension, les héros tout court ? Et il le fait avec intelligence, malice et originalité dans un scénario travaillé via une réalisation immersive. Un thriller psychologique qui réfléchit sur les super-héros. Inclassable et brillant.

8,5/10


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