Colette de Wash Westmoreland

 1893. Gabrielle Sidonie Colette, un esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place... 

Encore un destin de femme exceptionnelle, fin XIXème début XXème cette fois dans une jolie reconstituée d'une France idéalisée. A noter qu'il peut être déroutant d'entre les personnages en anglais, d'autant qu'ils écrivent en français. Le réalisateur au nom de lessive réalise un film élégant sur l'émancipation d'une femme et d'un écrivain, ainsi que sur l'exploration de sa sexualité dans un milieu littéraire et artistique partiellement libéré des contraintes de la société de la Belle Époque. Keira Knightley campe une Colette charmante, vive, ouvertement bisexuelle, pleine de doutes, souffrant pour écrire et cherchant tous les moyens d'expression artistiques. Dominic West, flamboyant pathétique, joue Willy, l'époux et mentor finalement dépassé et grand publicitaire qui a compris la valeur de l'image publique. J'ai aimé le traitement réservé aux relations entre Colette et sa mère, étonnante Fiona Shaw, ainsi que la drôlerie et l'intelligence de certains dialogues. Un peu plus de décadence, de passion et de panache n'aurait pas nui. La suite de la vie de Colette aurait aussi mérité d'être montrée. J'ai pensé à une autre Gabrielle, dans la mode celle-là. Deux femmes éprises de modernité et surtout de liberté.

8/10

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