Sucker punch
En avril 2011 sortait Sucker punch, le seul film de Zack
Snyder qui ne soit pas basé sur une autre œuvre. De là à dire qu'il s'agit de
son travail le plus personnel...
Enfermée dans un asile d'aliénés aux méthodes discutables
par un beau-père tordu, Babydoll ne rêve que de s'enfuir. Elle s'évade alors
dans un monde imaginaire où elle a d'étonnantes capacités. Avec ses quatre
camarades – Sweet Pea et sa sœur Rocket, Blondie et Amber-, elles se lancent
dans une quête qui doit les mener à la liberté.
La première scène, sans parole, est absolument géniale :
l'atmosphère lourde, la chanson chantée par Emily Browning, le graphisme
incroyable... Une merveille. Ensuite, le scénario peut dérouter par son côté
porte-monstre-trésor paradoxalement très conceptuel parsemé de nombreux
symboles et métaphores. Il y a en effet un côté jeu vidéo dans ce film, tant
dans les thèmes que dans les images. Certaines répliques ne sont pas terribles
-ou mal traduites. La fin est mystérieuse, trop vite expédiée à mon goût mais
j'ai cru comprendre que certaines scènes malheureusement coupées au montage
aidaient à mieux comprendre. Les cinq actrices sont plutôt sympas, notamment
Jena Malone et Emily Browning ; Oscar Isaac est un excellent méchant, tout à
fait flippant, et Carla Gugino propose une figure maternelle tordue. Les effets spéciaux sont superbes, ultra travaillés. L'effet est
bluffant et le rendu visuel magnifique dans chaque univers. La musique colle au
film et lui donne de la fluidité et du mouvement -top. Sucker punch -coup bas-
s'avère, sous ses dehors de film pop pour geek, un divertissement jouissif
sombre et féministe, sexy et coloré, foutraque et génial à la fois.
8,5/10
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