First man

Pilote jugé un peu distrait par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong fut, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d’un voyage vers l’inconnu total.

Armstrong n'est pas un personnage facile à appréhender : impénétrable, parfois sec, obsessionnel. Il n'apparaît pas tellement aimable. Ryan Gosling sait parfaitement interpréter ce genre de rôle. Claire Foy et Jason Clarke ont la lourde tâche d'insuffler un peu d'humanité là-dedans. Ils s'en sortent avec les honneurs, bien que le scénario ne leur donne pas toujours autant de place que nécessaire. En effet, le scénario ne cesse d'hésiter entre l'aventure spatiale épique, qui occasionne des scènes exaltantes, et le film intimiste sur le deuil impossible d'un enfant. Voir un homme qui a accomplit son rêve, sa mission, les pieds sur la Lune, incapable de penser à autre chose, c'est émouvant, même si je me demande si c'est réaliste. C'est l'un des problèmes du film : il souffre d'un côté artificiel, de la perruque de l'actrice aux images du satellite de la Terre. C'est dommage, j'étais prête à adorer, le sujet -la conquête spatiale et ses difficultés- m'intéresse, et pourtant, notamment à cause d'un rythme en dents de scie et du fait que de nombreuses scènes sont filmées caméra à l'épaule, l'ennui et la lassitude m'ont gagnée. Je comprends mal pourquoi la presse est systématiquement si dithyrambique à l'égard de ce réalisateur, même si j'admets volontiers quelques trouvailles et un réalisme prenant.

5,5/10

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