Mes 10 tops 2014
Plus joyeux ! Mes films préférés de l'année. Ce ne sont peut-être pas ceux qui vous ont marqués, mais je les adorés. Il se peut néanmoins que j'ai tempéré mon avis ou plutôt que j'admette que ma critique était fortement influencée par mon ressenti à chaud. Les voici :
Commençons par un petit bonus. Certes, ce film n'a pas atteint la note nécessaire pour entrer dans le top de cette année. Toutefois, son ambiance, sa sensualité et le jeu des acteurs m'ont marquée. J'ai adoré ce film malgré ses défauts.
Only
lovers left alive // Nonchalant, poétique et beau //
20 février
2014
A Detroit,
Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la
tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son
amante vivant à Tanger, une femme endurante et énigmatique. Leur
histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle
débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite
sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres
en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans
un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?
Jarmush
propose un film d'ambiance plus qu'un film fantastique, d'ailleurs,
le scénario est léger. Il peut falloir un peu de temps pour entrer
dans ce film très esthétique, beau, sensuel et lent. Quoique
légèrement assourdissante au début, la musique, hypnotique, y aide
et y tient une grande part. Si l'on ne s'ennuie pas vraiment,
notamment grâce à l'humour et au magnétisme des personnages, il ne
se passe pas grand chose non plus. Ces derniers, charismatiques,
parlent d'art et du monde décadent conduit par les zombies, c'est à
dire les êtres humains. Cependant, la critique du monde actuel et la
nostalgie des 70's sont nuancées par la peinture de l'utilité de
certaines nouvelles technologies, les balades en voiture et l'espoir
de voir Detroit renaître. Les acteurs, entre lesquels l'alchimie est
visible sont superbes. Tom Hiddleston, séduisant, est convaincant en
musicien pourvu d'un spleen magistral. Tilda Swinton est sublime,
mystérieuse à souhait. Mia Wasikowska remplit parfaitement son rôle
de petite peste. J'ai trouvé dommage le manque d'explication sur un
peu près tout (provenance de l'argent, passé des personnages...),
même si j'ai apprécié la présentation de ce monde à part avec
ses us et coutumes et ses éternels amants, unis par un amour fort,
sincère, charnel et tendre. En revanche, honnêtement, cette manie
de donner le nom des choses en latin est carrément étrange.
8,5/10
Le vrai début du top.
Le
manoir magique // Génial //
6
janvier 2014
Tonnerre,
un jeune chat, est abandonné par ses propriétaires. Il trouve
refuge dans un manoir étrange appartenant à un vieux magicien
peuplé d'animaux et d'objets mécaniques animés.
Le
scénario est original et peuplé de créatures intéressantes,
créatives et fantasques, rempli de bonnes idées et de gags
marrants. Le graphisme est précis et l'animation très bien faite.
Le film a un petit côté magique, poétique. L'enjeu est clairement
défini et simple et l'action peut-être légèrement répétitive
mais les personnages sont tellement mignons et l'animation tellement
top que l'on ne s'y arrête pas. Pour ceux qui ont gardé leur âme
d'enfant car il n'y a aucun sous-entendu ni sous-texte, juste la
poésie de l'animation.
9/10
Ok, j'ai succombé au côté mignon/adorable de ce film d'animation. Et alors ?
Le
vent se lève // Magnifique //
26
janvier 2014
Inspiré
par le concepteur d’avions Caproni, Jiro rêve de voler et de
dessiner de magnifiques avions. Devenu adulte, il se fait engager
dans le département aéronautique d’une importante entreprise
d’ingénierie. Son génie l’impose rapidement comme l’un des
plus grands ingénieurs du monde. Parallèlement, il vit une grande
histoire d'amour avec Naoko et une belle amitié avec son collègue
Honjo.
C'est
sûrement le film le plus personnel de Miyasaki, et donc le moins
féerique. C'est un peu déroutant au début mais la poésie et la
fantaisie du réalisateur sont toujours là. Elles passent par les
détails des dessins magnifiquement animés, pleins de couleurs, et
les personnages secondaires fabuleux. La scène où le tremblement de
terre s'étend, tel un monstre rugissant, est exceptionnelle. En
revanche, les rêves de chaos, certes prémonitoires et pertinents,
sont parfois un peu incongrus. D'ailleurs les rêves sont
envahissants, si bien que l'on sait pas toujours si Jiro rêve ou
non. Contemplatif, le film aurait pu être juste un peu plus rythmé
car certains passages, sans être véritablement ennuyeux, sont un
peu trop étirés ; j'aurais sans doute été moins indulgente si les
images n'étaient pas si belles. Miyasaki mêle avec doigté l'intime
et la grande histoire, du séisme de Kanto en 1923 à la 2nd Guerre
Mondiale, en passant par la Grande Dépression et l’épidémie de
tuberculose. Les personnages, tous attachants, sont fouillés,
souvent humanistes. L'ensemble du film est à la fois mélancolique
et enjoué, notamment grâce à une formidable B.O. Par sa profondeur
et sa gravité, ce dernier opus n'est pas destiné au enfants qui
pourraient s'ennuyer.
9/10
Un beau Miyasaki mais pas mon préféré.
Dallas
buyers club // Génial //
2 février
2014
1986, au
Texas, Ron Woodroof, 35 ans, est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe,
drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il
lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps
médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels et
fonde le Dallas Buyers Club. Mais son succès gêne, Ron doit
s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les
autorités fédérales.
Que se
passe-t-il quand un redneck pur jus et donc homophobe décide de se
battre pour survivre et se trouve confronté à un milieu qu'il hait
sans le connaître ? Et bien il s'humanise, il se fait de véritables
amis, il se bat pour une juste cause. Matthew McConaughey, très
amaigri, incarne avec justesse, finesse et humour ce type qui a la
rage de vivre. Jared Leto est incroyable en travesti junkie mais
terriblement attachant. Jennifer Garner trouve enfin un rôle à sa
mesure. Dommage que les autres rôles soient à peine esquissés
(celui du médecin, incarné par le charismatique Denis O'Hare,
l'avocat, la secrétaire, le médecin mexicain...). Si le film
contient plusieurs ellipses qui peuvent surprendre mais ne dérangent
pas, il évite les flash back à répétition très à la mode ces
derniers temps, de même que le flash forward de début de film.
Plein d'humour, sans manichéisme il pose un regard lucide sur le
traitement du sida par l'administration américaine des 80's, amusé
et tendre sur ses personnages atypiques. Pas de pathos ici, ni de
pitié, mais une véritable émotion, une compassion sincère, une
véritable énergie.
9/10
Ma foi, un oscar pleinement mérité.
Un été
à Osage county // Magistral et dur //
3 mars 2014
Suite à la
disparition de leur père, les trois filles Weston se retrouvent
après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale.
C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère
paranoïaque et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des
secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement
refaire surface…
Le film nous
présente, quoique sans trop de détails sur leur vie hors de la
maison maternelle, une galerie de personnage plus ou moins abîmés
par la vie en générale mais surtout par leur mère. Les relations
familiales sont ultra-tendues et explosent au cours d'un dîner
mémorable (une scène appelée à devenir culte). Les dialogues, en
forme de répliques acérées, parsemés d'humour noir, sont géniaux.
Le casting en général et les actrices en particulier s'en donnent à
cœur joie. Meryl Streep est impériale, magnifique, en mère
abusive, accro aux cachets. On pourrait croire qu'elle en fait trop,
ce serait oublié que son personnage est drogué les trois-quarts du
temps, tant et si bien que son cerveau a subi des dommages. Julia
Roberts, dont je ne suis pas fan d'habitude, est fantastique. Brève
mention spéciale de Benedict Cumberbatch qui m'a étonnée en grand
garçon timide, maladroit et castré par sa mère. La plupart des
personnages sont ou durs ou cruels, ou méchants, ou égoïstes, et
pourtant, on ressent de l'empathie (plus ou moins grande) pour eux.
Le film montre en filigrane l'incroyable violence de certaines
relations humaines et refuse le happy-end pour conclure cette
tragédie comme il se doit, malgré quelques ralentissements du
rythme.
9/10
Magistral et dur, c'est exactement ce dont je me souviens. Une claque.
Maléfique
// Sublime //
1 juin 2014
Maléfique,
une fée au cœur pur, mène une vie idyllique dans le paisible
royaume de La lande peuplé de fées. Lorsqu'une armée d'humains
vindicatifs menace les frontières, Maléfique s’élève en féroce
protectrice de cette terre, mais une personne en qui elle avait foi
la trahit, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre
pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur
de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une
bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible
malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore.
Voilà une
relecture intéressante du mythe de la Belle au bois dormant. Je n'ai
absolument rien contre, après tout, Disney était un spécialiste du
genre (La petite sirène par exemple) et l'histoire de la Belle au
bois dormant n'est pas identique selon qu'elle soit racontée par
Perrault ou les Grimm. Le film se place du point de vue de Maléfique,
la méchante fée qui jette un sort sur la princesse Aurore. C'est
une bonne idée car cela donne un peu de corps à ce conte assez
manichéen. Le film revisite la traditionnelle opposition entre
nature et humanité mais délaisse quelque peu la métaphore de
l'adolescence et du passage de l'innocence à la sexualité. Angelina
Jolie, sculpturale, est parfaite de bout en bout, majestueuse avec
ses ailes gigantesques. Son personnage évolue de la pureté
innocente à la noirceur avant de retrouver la foi en l'amour. Elle
Fanning, Sharlto Copley et Sam Riley complètent avec talent le
casting. Les scènes de combat sont excellentes, les effets spéciaux
de grande qualité. Tout, les couleurs, la lumière, les costumes,
les créatures, est superbe. Un peu d'humour est présent, ça allège
l'ambiance assez sombre du film. Un aspect négatif : certains
dialogues sont parfois mièvres et la voix off n'est utile que pour
les gamins pour lesquels elle remplace la voix du conteur. La reprise
de Once upon a dream par Lana del Rey est très belle.
9/10
Je sais que j'ai surnoté, influencée par la féerie que dégage le film. M'en fiche.
Sous
les jupes des filles // Décomplexé //
9 juin 2014
Paris. 28
premiers jours du printemps. 11 femmes. Mères de famille, femmes
d'affaires, copines, maîtresses ou épouses... Toutes représentent
une facette de la femme d'aujourd'hui : Complexes, joyeuses,
complexées, explosives, insolentes, surprenantes... Bref, un être
paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant.
Audrey Dana
signe un film à la fois joyeux et acide sur les femmes et les hommes
qui partagent leur vie. Oui, l'humour, qui fait mouche à coups de
répliques assassines et percutantes, est parfois trash (trash se dit
lorsqu'une femme emploie des codes masculins de façon décomplexée
et un poil déjantée). Mais c'est trash intelligent et surtout juste
et sincère. On peut retrouver un peu de nous dans chacune d'elle,
notamment grâce au casting bourré de bonnes actrices, toutes en
forme, parfois à contre-emploi, croquant avec justesse des femmes
tour à tour attachantes ou agaçantes, souvent névrosées, toujours
pleines de dérision. Ce florilège porte en lui un défaut qui aussi
le principal du film : une réalisation en vignettes qui manque un
peu de profondeur. Pourtant, on a plaisir à combler nous-mêmes les
trous. Si les hommes n'ont que des rôles secondaires, ils ne sont
pas tous dépeints négativement, loin de là. Certaines scènes sont
franchement hilarantes, d'autres plus émouvantes mais jamais
guimauves ni tire-larmes. Le film, énergique, donne le sourire.
9/10
Là aussi, je me suis "lâchée" sur la note. Mais enfin un film sur les femmes par une femme, sans manichéisme ni guimauve ! Enfin un film féminin qui ose le trash, même le too much.
On a
failli être amies // Savoureux //
14 juillet
2014
Marithé,
qui travaille dans un centre de formation, rencontre Carole, qui vit
et travaille dans l’ombre de Sam, son mari, un chef étoilé.
Carole est en pleine crise existentielle, au fond, Marithé, dont le
fils quitte le nid, aussi. Marithé essaie d'aider Carole à se
projeter dans une nouvelle vie. Sans arrière pensée ?
Encore une
fois cette semaine, je suis surprise dans le bon sens. J'ai toujours
un peu peur avant un film français. Qu'il soit trop orienté bobo,
trop verbeux, qu'il se regarde le nombril, qu'il n'ait pas de fin
correcte. Eh bien pas là. Si elle n'évite pas tous les clichés (le
cuisinier forcément étoilé avec potager et serre par exemple),
Anne Le Ny signe un film vraiment drôle, avec des punchlines qui
tuent et des dialogues ciselés. Ses personnages sont réalistes, à
la fois solaires et pleins d'ombres plus ou moins bien dissimulées.
Le film évoque avec pudeur et sans expressivité inutile, dans des
décors superbes, le couple, sa naissance, sa fin, la reconversion
professionnelle, la crise de la quarantaine et bien sûr l'amitié.
Karin Viard, toujours excellente dans l'ambivalence envieuse,
Emmanuelle Devos, charismatique, parfaite dans la fragilité blessée
mais pas soumise, et Roschdy Zem, sobre, forment un trio brillant,
même si j'aurais choisi un acteur plus magnétique que celui-ci. Le
ton est juste et sincère et le film savoureux et pétillant.
9/10
Je maintiens, c'est un bon film français.
New
York Melody // Rafraîchissant et charmant //
30 juillet
2014
Gretta et
son petit ami viennent de débarquer à NYC car Dave va enregistrer
un disque. Aveuglé par la gloire naissante, il la plaque pour une
carrière solo et une attachée de presse. Ses valises prêtes et son
billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une
dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier
l'emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter.
Dans la salle, Dan, un producteur de musique, s'adonne à sa plus
dangereuse passion : l'alcool. Il décide de la produire.
NY melody
est une comédie rafraîchissante portée par un excellent casting,
une B.O géniale et une visite gratuite d'un New York authentique et
diversifié. Romcom, oui mais pas mièvre ni totalement
conventionnelle grâce à des dialogues bien écrits et au
réalisateur qui laisse planer une certaine ambiguïté sur les
relations entre les personnages. Dan est un homme aigri et sans
énergie qui retrouve la passion pour son métier, Gretta une femme
plaquée prête à tout abandonner. Ces deux-là communient dans la
musique. Tout le film est ponctué de chansons sympas chantées par
Keira Knightley, qui, outre sa fraîcheur, son charme et son talent
habituels, a un joli brin de voix. Mark Ruffalo, légèrement enlaidi
pour l'occasion, est parfait. Les rôles secondaires sont bien
interprétés, notamment par Hailee Steinfeld et Adam Levine (mon
dieu, cette barbe !!! Mais pourquoi ?). Le milieu de la production
musicale est présenté lucidement, le processus de création, sans
lourdeur, n'est pas oublié. Le scénario est carrément trop light
mais on se laisse emporter par le charme des comédiens et des
chansons. Une petite bulle hors du temps.
9/10
Selon moi, la romcom de l'année.
The
raid 2 // Violent, terriblement efficace //
4 août 2014
Après un
combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de
criminels, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie
normale, avec sa femme et son fils…. Mais on lui impose une
nouvelle mission : infiltrer le syndicat du crime, où coexistent
mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de Yuda, il se
laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils
d'un magnat du crime indonésien.
J'avais aimé
le 1er, le deuxième est encore mieux. Le scénario est toujours
assez basique : deux groupes mafieux, un troisième qui veut
s'implanter, des flics plus ou moins ripoux, un flic intègre lâché
par sa hiérarchie. Par rapport au précédent, on gagne en diversité
de lieux, de types de décors et d'armes, ainsi qu'une course
poursuite du tonnerre. La B.O est aussi nettement meilleure, tout à
fait percutante. Le début est un peu complexe à cause d'un montage
non chronologique mais on finit par s'y retrouver. Mais la suite
envoie du bois malgré quelques circonvolutions inutiles. Les combats
sont bien filmés, magistralement chorégraphiés, violents et
sanglants, jusqu'au gore parfois. Certains morceaux de bravoure m'ont
rappelé Kill Bill vol 1. L'une des forces du film est de parvenir à
faire exister les personnages secondaires en peu de scènes,
notamment grâce à de bons comédiens. L'histoire du tueur à gages
réussit à émouvoir par son aspect tragique alors qu'elle ne
concerne qu'une petite partie du film. Le réalisateur sait faire
monter la tension jusqu'au final. Le troisième semble prévu.
Chouette !
9/10
Mon petit plaisir coupable du top. Enfin le plus récent.
Une
promesse // Topissime //
20 avril
2014
Allemagne,
1912. Un jeune diplômé, d’origine modeste, devient le secrétaire
particulier d’un homme âgé, patron d’une usine de sidérurgie.
L’état de santé du patron se dégrade et lui impose de rester à
domicile. Il y accueille le jeune homme pour travailler. L’épouse
du patron est une femme de trente ans, belle et réservée. Le jeune
homme s’éprend d’elle, sans oser révéler ses sentiments. Dans
le huis-clos de la demeure, couve cette passion amoureuse, sans geste
ni parole, tout en regards et en silences.
Ou comment
l'ambition, les convenances, le devoir et le destin peuvent empêcher
un amour inattendu. Inattendu parce que leurs conditions sociales,
leurs âges, éloignaient la femme mariée fidèle et le jeune
ingénieur ambitieux, parce que le mariage des Hoffmeister semblait
heureux. La fin ne respecte pas celle du livre, c'est sans doute le
seul reproche que je puisse faire à ce film brillant, car c'est un
peu trahir le message de Zweig. C'est dommage mais cela n'ôte rien à
la beauté du film. La mise en scène, classique, se concentre sur
les visages. Le début, fait de scènes très brèves, peut
déconcerter mais le spectateur est vite immergé dans cette maison
bourgeoise, où l'on s'aime et souffre en silence. Chaque geste,
chaque regard, chaque silence a un sens, une élégance cachée, une
grâce. La reconstitution, les décors et les costumes sont bons, la
musique excellente. Rebecca Hall, Richard Madden et Alan Rickman
-impérial comme toujours- sont absolument parfaits, tout en
subtilité, en réserve et pourtant expressifs. Certaines scènes
sont saisissantes (la discussion commerciale pendant que Lotte joue,
l'annonce du départ, la crise de nerfs de Lotte consolée par son
mari).
9,5/10
J'ai des cœurs dans les yeux dès qu'il s'agit d'Alan Rickman de toute façon. Je persiste toutefois au sujet de ce film : il est juste, plein de finesse et délicat. Coup de cœur évidemment.
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