Queen and country
1952. Bill
Rohan a 18 ans et l’avenir devant lui. Pourquoi pas avec cette
jolie fille qu’il aperçoit sur son vélo depuis la rivière où il
nage chaque matin ? Mais il est appelé pour effectuer deux années
de service militaire en tant qu’instructeur dans un camp
d’entraînement pour jeunes soldats anglais en partance pour la
Corée. Bill se lie d’amitié à Percy, un farceur dépourvu de
principes avec lequel il complote pour tenter de faire tomber de son
piédestal leur bourreau : le psychorigide Sergent Major Bradley.
Je ne
m'attendais pas du tout ça et j'ai été très agréablement
surprise. Une fois passée la première scène qui ne sert à rien si
on n'a pas vu Hope and Glory, on découvre Bill, un jeune homme qui
espère que l'armée l'aura oublié. Bah non. Plutôt sage, il se lie
avec un trublion et tombe amoureux d'une ravissante jeune femme
vraiment très compliquée. Les personnages sont traités avec
tendresse mais sans complaisance. Callum Turner est touchant dans son
rôle qui aurait pu être agaçant parce que trop sage au début. On
s'attache à ce grand dadais dépassé par les événements. Caleb
Landry Jones a une palette de jeu extrêmement variée. David Thewlis
surprend (dans le bon sens) dans un rôle tellement à contre-emploi
que j'ai eu du mal à le reconnaître. Tamsin Egerton, superbe, campe
à merveille l'enquiquineuse de service. Vanessa Kirby et Aimee-Ffion
Edwards sont épatantes. Le film parle de l'entraînement -lacunaire-
des soldats dans les années 50, de l'armée, de la jeunesse
confrontée à l'autorité, d'amitié, de famille et d'amour. Sur un
ton tantôt vraiment drôle et impertinent, tantôt touchant, il
traite de choses graves. Les scènes passées sur l'île bénéficient
de la beauté du paysage et d'une lumière au top. Cela m'a fait
penser au Grand Meaulnes, par sa poésie, sa mélancolie et son
charme désuet. Je crois que je tiens ma pépite anglaise de l'année
(ça m'avait manqué ces deux ou trois dernières années).
9,5/10
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