L'affaire SK 1
Paris, 1991.
Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas au 36 quai
des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur
l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier
des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il
est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le
manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8
ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série
auquel personne ne croit.
On suit avec
beaucoup d'intérêt le travail de ce policier sympathique,
passionné. En parallèle, l'avocate de Guy Georges, Me Pons, tente
au cours du procès de dévoiler l'homme derrière le monstre, malgré
ses propres doutes. Raphael Personnaz et Nathalie Baye, impliqués,
sont pour beaucoup dans l'intérêt du film. Adama Niane, qui campe
le tueur en série, propose un portait tantôt glaçant, tantôt
adouci, il évite le manichéisme avec brio. L'issue du film est
connue, mais l'enquête est passionnante à suivre, d'autant plus que
j'étais trop jeune lors des faits pour me souvenir de l'affaire. La
reconstitution est bien faite, d'une sobriété méritoire, en
revanche, l'image a du grain. On finit par l'oublier mais rendre
l'image moins nette parce que ça se passe dans les années 90 n'a
pas de sens ni d'intérêt. De plus, le réalisateur, centré
uniquement sur les enquêteurs et l'avocate, oublie l'atmosphère
générale de psychose qu'avait engendré le tueur de l'Est parisien.
Selon moi, le moment phare du film, ce sont les aveux de l'assassin
au flic. Guy Georges raconte ça comme on raconte une anecdote et le
flic écoute, quasi impassible, même si on devine ce qu'il peut
penser, même si on peut saisir une forme de détresse.
8,5/10
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