Les vétos de Julie Manoukian
Au cœur du Morvan, Nico, dernier véto du coin, se démène pour sauver ses
patients, sa clinique, et sa famille. Quand Michel, son associé et
mentor, lui annonce son départ à la retraite, Nico sait que le plus dur
est à venir, faute de relève. La nièce de Michel, Alex, pourrait-elle être la perle rare ?
Le parti pris de départ est intéressant puisque le personnage principal, Alex, interprétée par Noémie Schmidt qui joue bien mais manque de charisme, très franche voire sans filtre, peut paraître antipathique. C'est quand elle apprend, perd ses certitudes, qu'elle devient aimable, bien aidée en cela par les autres personnages qui l'humanisent. Clovis Cornillac et Matthieu Sampeur offrent un beau contrepoint. Si la vision de la campagne dans son attrait esthétique -réel et fort bien mis en valeur via une photographie de qualité- s'avère un peu naïve dans son opposition à une ville qui serait froide, anonyme, grise et déshumanisée. Ce film, beaucoup trop prévisible et psychologiquement approximatif, fait avec humour et sur une bonne B.O l'état des lieux de la vie rurale, où tout le monde est interdépendant. Si le véto part, l'école risque de fermer, comme les élevages, c'est toute l'attractivité du village qui est en jeu. Et pourtant le véto, en burn out, sans horaires, bousculé dans sa vie familiale, parfois sans rémunération ou en nature, il a clairement besoin de vacances. Une belle ode à la passion comme profession et au dévouement des vétos ruraux.
6,5/10
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