Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part d'Arnaud Viard
Dans la maison familiale à la fin de l’été, Aurore fête ses 70
ans, entourée de ses 4 enfants :
Jean-Pierre, l’aîné, qui a endossé le rôle de chef de famille après la
mort de son père, Juliette, enceinte de son premier enfant à 40 ans et
qui rêve encore de devenir écrivain, Margaux, l’artiste radicale, et Mathieu, 30 ans, angoissé de séduire la jolie Sarah.
On veut tous que quelqu'un nous attende quelque part. Et c'est peut-être pour ça que ce mélo fonctionne si bien. Faut-il quitter sa famille pour devenir adulte ? Peut-on la porter à bout de bras sans en subir les conséquences ? Voilà certaines des questions que ce film pudique pose. Je ne sais pas ce que valent les nouvelles mais leur adaptation émeut. Cette famille ressemble à la nôtre : ils s'aiment, ils s'engueulent, ils s'en veulent, ils reviennent... Jean-Paul Rouve, magnifique, a ce formidable talent de donner au spectateur l'impression de faire partie de sa famille. Le reste du casting est impeccable, d'une belle justesse, notamment Alice Taglioni, Elsa Zylberstein et Benjamin Lavernhe. Le scénario, qui aurait pu être plus approfondi, présente un moment charnière de leurs vies et réussit à toucher. Le réalisateur pose un regard tendre sur ses personnages et le communique au spectateur, sans négliger l'aspect esthétique grâce à une belle photographie. On en ressort mélancolique mais aussi boosté. Il faut vivre ses rêves, non ?
8,5/10
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