Joker de Todd Phillips
Arthur Fleck, un clown triste qui s'occupe de sa mère malade, s'enfonce lentement dans la folie, tout comme la ville autour de lui.
On nous a vendu un chef-d'œuvre, sans cela a-t-il généré trop d'attente me concernant. Je suis déçue. Pourtant, ce film d'ambiance a de nombreuses qualités : une atmosphère oppressante réussie - tellement réussie que le film en est inconfortable en fait, un visuel soigné, glauque à souhait avec les taches de couleur souvent constituées par le maquillage Fleck, une réalisation soignée, une ambition. Sans compter la présence incroyable de Joaquin Phœnix, son jeu impeccable et habité, bref sa performance. Et pourtant, le personnage n'est pas facile, d'ailleurs il ne suscite que peu d'empathie, même si ce qui lui arrive peut mettre en colère. Toutefois, le Joker est un personnage intelligent mais ici cela n'apparaît que dans une scène. C'est dommage. Le reste du casting reste nettement derrière, c'est compréhensible puisqu'il n'y a pas de seconds rôles, juste des figurants qui passent. Le scénario souffre d'une mise en place trop longue, le film ne commence véritablement que dans son dernier tiers pour un final explosif, à l'image du Joker. La lente descente aux enfers de Fleck ne comporte aucun accroc, à peine des sursauts prévisibles dès leurs prémisses, et pourtant le propos social, corrosif, s'avère une toile de fond intéressante. La volonté d'impressionner, de générer du malaise chez le spectateur se ressent trop, notamment au travers de la musique, trop démonstrative. Trop radical, trop fabriqué pour convaincre ; reste le talent de Phœnix.
5/10
On nous a vendu un chef-d'œuvre, sans cela a-t-il généré trop d'attente me concernant. Je suis déçue. Pourtant, ce film d'ambiance a de nombreuses qualités : une atmosphère oppressante réussie - tellement réussie que le film en est inconfortable en fait, un visuel soigné, glauque à souhait avec les taches de couleur souvent constituées par le maquillage Fleck, une réalisation soignée, une ambition. Sans compter la présence incroyable de Joaquin Phœnix, son jeu impeccable et habité, bref sa performance. Et pourtant, le personnage n'est pas facile, d'ailleurs il ne suscite que peu d'empathie, même si ce qui lui arrive peut mettre en colère. Toutefois, le Joker est un personnage intelligent mais ici cela n'apparaît que dans une scène. C'est dommage. Le reste du casting reste nettement derrière, c'est compréhensible puisqu'il n'y a pas de seconds rôles, juste des figurants qui passent. Le scénario souffre d'une mise en place trop longue, le film ne commence véritablement que dans son dernier tiers pour un final explosif, à l'image du Joker. La lente descente aux enfers de Fleck ne comporte aucun accroc, à peine des sursauts prévisibles dès leurs prémisses, et pourtant le propos social, corrosif, s'avère une toile de fond intéressante. La volonté d'impressionner, de générer du malaise chez le spectateur se ressent trop, notamment au travers de la musique, trop démonstrative. Trop radical, trop fabriqué pour convaincre ; reste le talent de Phœnix.
5/10
Bonjour,
RépondreSupprimerCe jour, je découvre votre site bien intéressant.
Et je me permet de répondre à votre commentaire sur le Film JOKER.
Tout d'abord, rebondir sur le fait qu'il ne faut jamais avoir d'idée ou d'envie avant de voir un film, sinon déception. Donc pour ma part, c'est avec très peu d'infos, que je regarde un film (même si cette fois ci les bandes annonces m'avaient passionnées et qui je l'avoue étaient très rythmées, plus que le film)
Même si je suis d'accord avec vos premières analyses, maintenant, c'est votre note (et que la note) que je trouve sévère.
Le jeu de Phoenix est toujours plébiscité, le scénario ne satisfait pas ceux qui "s'attendent à"....
En effet, il ne faut y voir que la folie grandissante d'un homme apprenant qu'il a été adopté, à qui ont à menti et de qui l'ont se moque et si seul dans l'univers sombre de Gotham. Les prémices d'un Joker, super vilain en devenir. Et là, Todd Pillips montre cette origine.
Merci à vous.
Emmanuel