Gemini man d'Ang Lee

Henry Brogan, un tueur professionnel appartenant à une agence gouvernementale, est soudainement pris pour cible et poursuivi par un mystérieux jeune agent qui peut prédire chacun de ses mouvements. 

D'après la bande-annonce, je savais que certains effets spéciaux ne me plairaient pas. J'avais raison. Certaines scènes souffrent d'incrustation mal dégrossies et le rajeunissement numérique de Will Smith ne fonctionne pas toujours, faisant parfois paraître son visage en cire ou en plastique, comme une marionnette qui parle. Pourtant, quelques plans méritent d'être remarqués, comme celui du bateau qui fil vers le soleil levant, superbe, et certaines scènes de castagne, très efficaces. Cela dit, le scénario n'a rien de novateur, ni même de très construit, mais amène l'intéressante question de ce qui relève de l'inné ou de l'acquis et interroge le vieillissement dans une société des apparences. Questions auxquelles les réponses données me paraissent insatisfaisantes d'un point de vue philosophique (je ne crois pas que tout vienne de l'ADN, je crois fermement que la part de l'acquis, et donc de l'éducation, importe). Will Smith joue comme d'habitude, c'est à dire peu, voire pas, bien qu'il soit de tous les plans. Mary Elizabeth Winstead, en revanche, s'avère plus intéressante, plus vivante, véritable femme d'action. Benedict Wong conserve et fait valoir son capital sympathie. Quant à Clive Owen, il campe sans passion un méchant impassible et cruel. Reste un spectacle divertissant, facile à suivre, sans étincelle, l'expérience s'avérant peut-être plus satisfaisante avec les nouvelles technologies que ne propose pas mon cinéma.

4,5/10

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