L'ambre du diable, une aventure de Lucifer Box de Mark Gatiss
La couverture est toujours aussi belle et même si les premières aventures luciferiennes ne m'avaient pas totalement convaincue, j'avais envie de retenter le sort.
Une vingtaine d’années se sont écoulées depuis les événements
scandaleux relatés dans Le Club Vesuvius. Lucifer Box, le plus sulfureux
des agents secrets de Sa Majesté, est en mission à New York, où sévit
un messie fasciste aux desseins purement diaboliques. Que se cache
derrière ce mystérieux « agneau » recherché par le despote Desmond
Olympe, et quelles créatures infernales s’apprête-t-il à invoquer à
l’aide d’une obscure incantation médiévale ?
Mark Gatiss (1966 - ) a grandi face à l'hôpital psychiatrique
Edwardian où ses deux parents travaillaient. Il a connu un premier
succès comme acteur de la série comique Le Club des Gentlemen.
Le film The League of Gentlemen's Apocalypse est sorti en
2005. Au début des années 2000, Mark Gatiss fait de nombreuses
apparitions télévisées, par exemple dans Miss Marple. À
partir de 2001, il écrit les scénarios de Little Britain et
de Mon ami le fantôme, ainsi que quelques sketches comiques
comme The Web of Caves, The Kidnappers ou The Pitch
of Fear. Il a écrit de nombreux scénarios notamment pour Doctor
Who, série dans laquelle il apparaît à trois reprises. Il
scénarise la mini-série Crooked House diffusée en 2008,
ainsi que trois épisodes de la série télévisée Hercule Poirot
: Le Chat et les Pigeons (saison 11), Le Crime d'Halloween
(saison 12) et Les Quatre (saison 13). Cocréateur et
coproducteur de la série Sherlock avec Steven Moffat, il y
interprète depuis 2010 Mycroft Holmes et a écrit plusieurs
épisodes. Gatiss a aussi joué dans de nombreuses pièces de
théâtre. En 2010, il produit aussi un documentaire en trois parties
pour la BBC intitulé A History of Horror, dans lequel il
explore l'histoire du film d'horreur au cinéma. Il s'est marié en
2008 avec l'acteur Ian Hallard.
Exit le steampunk discret, bienvenue à l'ésotérisme avec son cortège d'incantations et de sacrifices. L'insolent et toujours très amoureux de lui-même Lucifer, à peine vieilli par le passage des années mais marqué par la Grande Guerre, se retrouve embringué dans une débauche sans fin de péripéties rocambolesques. Agacé par un jeune collègue ambitieux trop prompt à lui rappelé son âge, il s'émeut du joli fessier d'un liftier et des seins délicats d'un marin tout droit sorti d'un couvent, manque de se faire violer par une vielle chouette hilarante et peut toujours compter sur les vieux amis. Le méchant principal ne m'a guère inspirée, pas assez charismatique bien qu'il fascine les foules. Le méchant secondaire, dont je ne révèlerai rien pour ne pas gâcher l'intrigue, a plus d'attrait. Il aurait pu être plus et mieux développé.
Le roman est plus concentré que le précédent opus, plus maîtrisé. Gatiss a gagné en rythme, enchaînant les rebondissements qui mettent la résistance de notre héros à l'épreuve, sans lui faire perdre, ni son humour, ni son absurde confiance en lui et dans sa chance. La plume, fine et drôle, aligne volontiers les bons mots et les clins d'œil au lecteur.
Ce n'est pas très sérieux et c'est tant mieux. L'auteur n'a pour intention que de divertir, ce qui l'amuse beaucoup. Son plaisir à raconter les aventures de son dandy à voile et à vapeur, aussi amateur de beaux costumes que de meurtres bien orchestrés, perceptible, s'avère communicatif malgré les défauts du roman
7,5/10
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