Bohemian rhapsody

Du succès fulgurant de Freddie Mercury à ses excès, risquant la quasi-implosion du groupe, jusqu’à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu’il était frappé par la maladie, découvrez la vie exceptionnelle d’un homme qui continue d’inspirer ceux qui aiment la musique.
Je dois avouer que je connais peu Queen. Je connais les grands succès, comme tout le monde et j'étais fan de la série Highlander il y a longtemps. Le film a, entre autres mérites, celui de donner envie de réécouter ces doux dingues, passionnés de musique, volontiers explorateurs, adeptes d'expériences. S'il évoque avec brio la musique et sa création, sans doute avec des raccourcis, il porte aussi sur l'amitié, celle qui unit les membres du groupe, mais aussi celle qui unit Mercury à Mary Austin (formidable Lucy Boynton). Malgré quelques creux dans le rythme, il tient joyeusement en haleine jusqu'au final sublime lors du concert LiveAid. Who wants to live forever me fait pleurer, donc ce n'est pas du jeu, mais ce n'est pas le seul moment émouvant. L'annonce de la maladie de Mercury, dépourvue de pathos, constitue un scène forte. Rami Malek, qui semble parfois avoir des difficultés -bien compréhensibles- à gérer ses dents de lapin, humanise l'icône, même s'il n'a pas sa présence physique incroyable. Il parvient à donner corps à sa profonde solitude, à ses doutes. Gwilym Lee, discrètement, lui vole la vedette. Bohemian rhapsody adule Mercury et refuse d'approfondir les sujets qui fâchent, se contentant de les effleurer. Enfin, le spectateur reste un peu sur sa faim quand le film finit. Pourquoi ne pas montrer les dernières années ? Choix curieux, toutefois, quel final ! Trop lisse ? trop sage ? Peut-être mais la musique magnétique de Queen fait son œuvre. Un hommage vibrant.

9/10

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