Mes 12 flops 2017
Voilà, 2017 est terminée. Je dois admettre que j'ai commis quelques erreurs de séances. Les voici.
Un flot d'ennui et une petite scène réussie grâce à Nathalie Portman. Un beau gâchis.
K.O
// Tout ça pour ça ??!! //
xXx
reactivated // Fun-nul //
19 janvier
2017
Xander Cage,
sportif de l’extrême devenu agent d'élite, revient aux affaires
pour récupérer une arme : la Boîte de Pandore. Recrutant une toute
nouvelle équipe de cinglés, il se retrouve au cœur d’une
conspiration menaçant les gouvernements les plus puissants du monde.
Je me
souviens d'avoir vu le premier mais il ne m'a guère marquée. Cet
opus ne fera pas date non plus. Oui, certaines cascades sont
chouettes, oui, il y a de l'action et quelques répliques marrantes.
Non, on ne s'ennuie pas et oui on est diverti. Cependant, je n'ai
jamais vu Vin Diesel aussi mauvais, à moins que ce soit son
personnage de gros con m'as-tu-vu qui m'ait agacée. Et ce manteau...
Fallait-il vraiment le ressusciter ? Et cette scène à Londres.
Vraiment ? Sérieux ? Les autres personnages sont plus sympathiques.
J'ai bien aimé Toni Colette en patronne badass. Donnie Yen et les
filles s'en sortent plutôt bien. J'ai eu peine à différencier xXx
des Fast & Furious sauf que le premier est moins drôle, moins
second degré et doté d'un héros moins sympathique. Le scénario
réussit le miracle d'être à la fois confus et ultra-mince alors
que les scènes de corps à corps sont sympas mais embrouillées. Les
dialogues, consternants, sont mal doublés. Je suppose que c'est à
prendre au troisième ou quatrième degré mais.... c'est dur quand
même. Restent des scènes d'action particulièrement fun et une
équipe de barjos rigolote. Si on pose son cerveau à l'entrée de la
salle de ciné, on s'amuse bien.
4/10
Faut-il vraiment commenter cela ?
Pris
de court // Plat //
1 avril 2017
Nathalie est
joaillière et vient de s’installer à Paris pour un nouveau
travail et une nouvelle vie avec ses deux fils. Mais la direction de
la bijouterie change soudainement d’avis et lui annonce que le
poste ne sera pas pour elle. Nathalie veut protéger ses enfants et
décide de ne rien leur dire. L’engrenage commence…
Bon, je ne
savais pas trop à quoi m'attendre. Je suis déçue quand même.
Quelque chose dans ce film ne fonctionne pas. D'une part, il se
scinde en deux au niveau du genre comme du scénario : d'abord drame
socio-familial au final sous-exploité avec ado qui fait sa crise en
ayant un comportement dangereux et une mère dépassée, puis
thriller vaguement tendu qui ne décolle jamais totalement. Je le
voyais centré sur le personnage de la mère alors que l'on suit
autant sinon plus son aîné, oubliant le synopsis de départ sans en
exploiter le potentiel. D'autre part, sans être ennuyeux, il manque
de rythme, et je déteste ne pas savoir un minimum où je vais. Là
j'ai eu l'impression que la réalisatrice ne savait pas non plus. Du
coup Virginie Efira est plutôt bonne, jouant sur une large palette
d'émotions, toutefois son personnage n'est guère attachant (et n'a
que 4 petits hauts -quand on en arrive à remarquer cela, c'est qu'il
y a un truc). Gilbert Melki ou un autre, ça aurait été pareil tant
le personnage est peu développé et caricatural. Heureusement, c'est
plutôt le genre reptile à sang froid que petite brute gueularde.
Renan Prévot s'en sort bien, on sent le talent en développement,
mais que ce jeune Paul est agaçant ! C'est un ado, je sais, mais
quand même. Quant aux décors, ils semblent terriblement ternes,
comme si un filtre grisâtre avait été appliqué. Tout ici est
morne. Le parti pris d'un certain réalisme et de l'absence
d’esbroufe s'avère intelligent, bien vu, quoiqu'il puisse
désarçonner. La fin ne m'a pas convaincue. Je la trouve
profondément dérangeante d'un point de vue moral -et pourtant je
suis ouverte. Je ne me suis pas vraiment ennuyée mais le scénario
ne m'a pas captivée non plus, pas plus que le destin des
personnages. Que c'est plat !
4/10
Il y avait quelque chose, une ébauche et puis tout se délite vers la platitude, sans point de vue.
Nos
patriotes // Louable mais raté //
18 juin 2017
Après la
défaite française de l'été 1940, Addi Ba, un jeune tirailleur
sénégalais, s'évade et se cache dans les Vosges. Aidé par
certains villageois, il obtient des faux papiers qui lui permettent
de vivre au grand jour. Repéré par ceux qui cherchent à agir
contre l'occupant, il participe à la fondation du premier "maquis"
de la région.
J'étais
disposée à adorer, je suis un peu déçue. Le film manque trop de
souffle et de force pour vraiment emballer. A trop s'attacher au
quotidien, Le Bomin oublie l'ampleur de son sujet et fait trébucher
le rythme de son film. On observe la création du premier maquis des
Vosges, de leurs premières actions et au final on s'ennuie un peu,
comme les personnages qui dorment juste avant leur coup d'éclat, le
tout sur des dialogues assez plats. Rien de précis à reprocher au
casting, sinon que l'excellent Pierre Deladonchamps n'apparaît pas
assez souvent à l'écran alors que Marc Zinga n'a pas les épaules
pour ce rôle. Je regrette que le pauvre Allemand hérite encore du
sempiternel tempérament alliant grande froideur, absence totale
d'empathie et pointe de sadisme, l'histoire est rarement aussi
manichéenne que cela. Le film traite autant de résistance que de
racisme ordinaire ; il exalte le courage et le patriotisme.
Cependant, alors qu'il évoque assez brillamment les difficultés de
la vie dans le maquis, il balance lourdement des dilemmes moraux
artificiels et ne parvient pas à donner de l'épaisseur à ses
personnages secondaires qui ne font que passer puisque leur destin
nous reste inconnu. Certaines pistes sont ainsi abandonnées, comme
la complexité du personnage de Louise ou la relation de couple de
l'institutrice qui pourtant avaient de l'intérêt. Addi Bâ est un
homme intéressant mais l'interprétation ne le rend guère
charismatique. Je me suis demandé comment il pouvait séduire autant
et dans toutes les classes. La toute fin parvient à émouvoir le
spectateur mais on ne peut pas dire que ce soit dû au film, la
situation est suffisamment émouvante en soi. Rien dans ce
documentaire, plutôt joli malgré des effets spéciaux ratés, ne
restera dans les mémoires. Fait significatif : j'ai passé beaucoup
de temps à essayer de reconnaître les lieux que je connais et
beaucoup moins à m'inquiéter pour les personnages.
4/10
Je n'aime pas les documentaires au cinéma, ce n'est pas pour cela que j'y vais. Et là encore un fort potentiel a été gâché par la réalisation. Le choix de l'acteur principal n'a pas aidé non plus.
Hitman
& bodyguard // Bof //
26 août
2017
Darius
Kincaid, redoutable tueur à gages, est contraint de témoigner
contre un dictateur devant la Cour internationale de La Haye. Michael
Bryce, garde du corps, est chargé de sa protection. Or ils se
détestent...
Je
m'attendais à un buddy movie d'action fun et pas prise de tête. Je
me suis trouvée face à un buddy movie lourdingue dans lequel Samuel
L. Jackson passe son temps à rire lourdement, grassement et de façon
un peu effrayante. L'humour tombe souvent à plat - du moins quand on
a plus de 17 ans. J'ai bien remarqué le second degré mais j'ai été
incapable d'y être sensible. Ryan Reynolds campe un garde du corps
pleurnichard qui affiche en dehors des scènes d'action un air ahuri
passablement ridicule. Salma Hayek s'offre un rôle d'épouse
vulgaire mais réjouissante, elle donne une saveur à toutes les
scènes dans lesquelles elle apparaît. Gary Oldman, presque
méconnaissable, est sous-exploité. Les personnages en carton-pâte
n'ont aucune épaisseur et la direction des acteurs est inexistante.
Le scénario, d'un classicisme assumé, n'est pas relevé par les
dialogues niais et vulgaires. En revanche, les scènes d'action sont
de qualité, malgré des effets spéciaux inégaux -bien que la
mauvaise qualité de certains semble volontaire, allez savoir
pourquoi. La B.O réussit le petit miracle d'être à la fois
entraînante et ringarde. Quant à l'image, recouverte par un filtre
blanchâtre, elle est floue. Cela dit, le film reste relativement
plaisant à suivre si on n'a rien d'autre à faire. On est loin de la
comédie de l'année.
4/10
Même en posant son cerveau à l'entrée, ce film ne mérite pas le temps qu'on y passe. Je ne sais pas pourquoi j'ai noté 4, cela aurait pu être moins. Seule Salma Hayek y surnage.
Les
proies // Insipide //
26 août
2017
En pleine
guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d'un
internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp
adverse. Alors qu'elles lui offrent refuge et pansent ses plaies,
l'atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses
rivalités éclatent.
J'aurais dû
le savoir, je devrais arrêter d'aller voir les films de Sofia
Coppola. La réalisation de The bling ring m'avait déjà déçue et
l'éthéré Virgin suicides m'ennuie prodigieusement. Seul son
Marie-Antoinette, toute prétention historique écartée, trouve un
peu grâce à mes yeux. Ce remake d'un film que je n'ai heureusement
pas vu (sinon ma critique serait sans doute plus acerbe) avec Clint
Eastwood, est d'une vacuité terrible, d'une platitude presque
ennuyeuse. Certes, il est esthétique -d'ailleurs j'adore l'affiche-
: les bois sont filmés de façon magnifique. Youpi. J'ai trouvé que
les actrices n'étaient pas autant en valeur de d'habitude chez la
réalisatrice. Pourtant je ne leur reproche rien de particulier sinon
des personnages exaspérants ou fades, exception faite de
l'attachante Oona Laurence. Colin Farrell joue bien mais manque de
charisme, d'animalité, et surtout n'apparaît jamais assez
inquiétant. Tout dans ce film manque de fièvre, de chaleur, de
moiteur. La sensualité est superficielle, n'apparaît qu'en surface,
paraît factice. Quant à la tension sexuelle, elle est à peine
suggérée, ou déduite. Si on peut comprendre l'attraction que
représente la nouveauté et le charme d'un homme séduisant, on
comprend mal le retournement de situation. Les personnages sont peu
développés. On ne sait rien d'eux, sinon que la directrice est
courageuse et autoritaire, la professeur morte d'ennui, l'aînée des
pensionnaires un brin dévergondée et le soldat, anonyme. Je ne
comprends pas ce prix de la mise en scène à Cannes.
3,5/10
Beaucoup d'attentes, grande déception. C'est vain, ennuyeux alors que ça devrait être torride. Dommage.
Momo
// Bâclé //
30 décembre
2017
Un soir, les
Prioux découvrent avec stupéfaction qu’un certain Patrick s’est
installé chez eux. Cet étrange garçon est revenu chez ses parents
pour leur présenter sa femme. Les Prioux, qui n’ont jamais eu
d’enfant, tombent des nues…
Cette
comédie bourgeoise décalée se voulait touchante. Si elle s'avère
souvent drôle grâce à des dialogues bien troussés, elle manque
trop de profondeur pour émouvoir. Tous les changements sont trop
brusques et trop peu crédibles, notamment à cause d'incohérences,
pour réussir à convaincre. Le casting est satisfaisant, notamment
Catherine Frot qui campe avec talent une femme en mal de maternité.
C'est sans doute le sujet principal du film mais il est traité si
légèrement, si superficiellement, qu'il n'en ressort rien sinon
qu'il est des familles que l'on choisit, ce que je savais déjà.
Quant au personnage de Patrick, il est vraiment bizarre, au point que
ce soit gênant, presque autant que l'absence de scénario et la fin
bâclée. En revanche, j'ai beaucoup aimé le chien.
3,5/10
J'aurais dû savoir que je courais à la catastrophe. J'apprécie Catherine Frot mais cela ne suffit pas. Le malaise que j'ai parfois ressenti est dérangeant.
Jackie
// Creux //
2 février
2017
22 Novembre
1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient
d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son
deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour
son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme,
décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président
et à célébrer l’homme qu’il fut.
Après avoir
vu la bande-annonce, j'étais sûre d'adorer. Je suis très déçue.
D'ailleurs je crois que ce n'est pas ma semaine cinématographique.
J'aurais dû aimer ce film. Or dès la première image, la B.O me
vrille littéralement les nerfs. Ça a été le cas pendant tout le
film, elle est agressive, discordante et trop forte. Elle aurait sans
doute été plus adaptée à un film d'horreur, ou au moins à un
thriller glauque. Ensuite Jackie est un personnage historique
passionnant, complexe, plein de contradictions. Là elle est surtout
antipathique et souvent glaciale. Natalie Portman livre une
prestation extraordinaire, impériale, si parfaite d'ailleurs que le
réalisateur a semblé croire que cela suffirait à faire un bon
film. Les personnages secondaires sont inexistants. Seuls ressortent
deux hommes : Bobby Kennedy, incarné par l'excellent Peter
Sarsgaard, et le journaliste, interprété par Billy Crudup. La
construction en flashbacks ne me gêne pas, toutefois ici, elle donne
un caractère brouillon, flou. Que raconte ce film ? Je ne sais pas
bien. L'organisation de funérailles ? Pas vraiment en fait. La lutte
de Jackie contre le protocole ? Non plus, tout le monde se plie en
quatre pour la satisfaire en émettant à peine des craintes pour la
sécurité. Les quatre pires jours d'une femme brillante et
sous-estimée ? Peut-être. Avec en creux son portrait ? L'adjectif
"creux" s'applique bien à cette œuvre qui se voudrait
émouvante sans jamais parvenir à toucher. Elle réussit en
revanche à ennuyer, j'avais même hâte que ça se termine, c'est
dire. J'aurais dû être bouleversée par cette femme parce que ce
qu'elle vit est terrible. Si seulement j'avais appris quelque chose
de Mrs. Kennedy. Mais en sortant de la salle, j'ai eu l'impression
d'avoir vu une succession de scènes qui vire au gloubiboulga. Seule
reste l'image de Natalie Portman en larmes en gros plan qui essuie le
sang sur son visage. Et si la reconstitution est habile, le format du
film et le filtre utilisé ajoutent à l'impression de distance.
Alors oui, les funérailles d'un président, c'est politique et ça
relève de l'histoire. So what ?
3/10
Les
fantômes d’Ismaël // Heu... ??? Pas clair et ennuyeux //
17 mai 2017
À la veille
du tournage de son nouveau film, la vie d’un cinéaste est
chamboulée par la réapparition de sa femme, disparue depuis plus
de 20 ans.
Desplechin,
d'habitude, ce n'est pas tellement mon genre mais la bande annonce et
le casting me plaisaient, donc je suis passée outre. Erreur ! Ne
jamais passer outre la petite voix qui vous dit : psssst, tu devrais
éviter. Bien sûr, il y a du positif. Un peu. D'abord, les acteurs
sont excellents, quoi que mal dirigés car poussés vers un jeu très
théâtral dans certaines scènes. Charlotte Gainsbourg, lumineuse,
vole la vedette à une Marion Cotillard moins intense. La
photographie a été soignée. Certaines scènes sont assez belles,
notamment dans la première partie. Et... bon bah voilà. Le négatif
maintenant. Je me suis ennuyée, vraiment. Les personnages sont
difficiles à suivre parce que leurs décisions sont bizarres,
incompréhensibles, d'ailleurs Ismaël sombre dans une espèce de
déprime médicamenteuse à la limite de la folie qui ne semble
inquiéter personne. Quant au film qu'il tourne, on ne voit pas le
rapport avec son histoire personnelle. Je n'ai pas compris cette
partie, ni l'histoire du frère de Sylvia. Rien n'est clair dans ce
scénario fourre-tout, ou alors il faut se retourner le cerveau et le
film ne m'en donne pas envie, surtout la seconde partie qui hésite
entre burlesque, politique, espionnage et grand n'importe quoi,
oubliant presque le thème de départ. A quelques rares exceptions
près, il semble que je sois passée à côté de l'aspect
humoristique du film, du film dans son ensemble d'ailleurs.
3/10
Je n'ai rien compris, je me suis ennuyée et j'ai eu l'impression d'être idiote. Ce n'est pas l'impression que doit me donner un film.
L’amant
double // Vain, peu clair, un peu ennuyeux mais bien fait //
26 mai 2017
Chloé, une
jeune femme fragile, tombe amoureuse de son psychothérapeute, Paul.
Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble, mais elle
découvre que son amant lui a caché une partie de son identité.
J'ai
beaucoup pensé à Enemy avec Jake Gyllenhaal pendant la séance.
Ceux qui ont lu ma critique au sujet de ce film savent que ce n'est
pas un compliment. De la première scène inutilement clinique à la
dernière scène d'esbroufe non moins inutile, en passant plusieurs
scènes vraiment bizarres, je me suis demandée pourquoi j'avais
voulu voir ce film. J'attendais un film sensuel avec suspense
psychologique, je me suis retrouvée devant un OCNI -objet
cinématographique non identifié- qui mélange psychologie,
psychiatrie, suspense, horreur, thriller érotique en évoquant la
gémellité, la maternité, le couple, la relation psy/patient. Ozon
s'amuse à brouiller la frontière entre fantasme, hallucination,
rêve et réalité. On est vite perdu. Et quand on croit ne pas
l'être, on l'est encore, même si, paradoxalement, j'avais soupçonné
une partie du dénouement. Du coup, la révélation finale,
décevante, suscite un "tout ça pour ça ?". La mise en
scène multiplie les symboles (miroirs, escaliers...) mais je ne l'ai
pas tous compris. Par exemple, quel est l'objet du délire avec les
chats ? Marine Vacth joue bien mais son personnage peut agacer : elle
se complaît dans sa situation. Jérémie Rénier, troublant à
souhait, est excellent -et joli à regarder, ce qui ne gâche rien.
Certaines scènes m'ont mise mal à l'aise, en cela elles étaient
réussies puisque c'en était visiblement le but. Formellement, le
film est beau, la photographie léchée et la B.O très sympa. Ça ne
suffit pas à réveiller une intrigue languissante où le spectateur
flirte avec l'ennui.
3/10
Un film psycho-chiant qui se veut sexy mais ne peut que décevoir. Jérémie Renier en revanche s'en sort à merveille.
9 juillet
2017
Antoine
Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son
milieu professionnel que dans sa vie privée. Au terme d’une
journée particulière oppressante, il est plongé dans le coma. À
son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ?
Complot ? Cauchemar ? Il est K.O.
Ça partait
bien : une intrigue paranoïaque, de bons acteurs, et puis patatras !
Très vite, le rythme en dents de scie et les péripéties
répétitives fatiguent. Le scénario tourne en rond et clôt le film
de façon aberrante. Tout ça pour ça ? Mais dans ce cas quel était
le message ? Quel est l'intérêt ? Si ce son est le point final du
film, celui-ci est une arnaque. Ça se veut un thriller manipulateur
et mystérieux mais ça ne fonctionne pas. Parce qu'on s'ennuie un
peu à force de ne pas progresser dans l'intrigue fil rouge. Parce
que cette fin abominable remet tout le reste en question de façon
très négative. Ne reste que l'excellent casting, le charismatique
Laurent Lafitte en tête, excellent en connard arrogant comme en
pauvre type paumé, complètement à la masse. Pio Marmaï joue très
bien les types insupportables, le sale type misogyne qui se croit
arrivé dont les dents rayent le parquet -je ne suis pas sûre que
dans son cas, ce soit un compliment. Chiara Mastroianni amène un peu
de sensibilité et d'élégance dans cet univers impitoyable de la
télé. C'est le deuxième bon point du film : la peinture critique
de ce petit milieu télévisuel. Insuffisant, potentiel gâché.
3/10
Sborf... Un film qui tourne en rond et semble se regarder être tourné.
Rock’n
roll // Une purge //
19 février
2017
Guillaume
Canet, 42 ans, est épanoui jusqu'à ce qu'une jolie comédienne de
20 ans lui apprenne qu’il n’est pas très rock, qu’il ne l’a
d’ailleurs jamais vraiment été, et pour l’achever, qu’il a
beaucoup chuté dans la liste des acteurs qu’on aimerait bien se
taper.
Je savais
avant d'y aller que je prenais des risques mais on m'y a traînée.
Dès les premières scènes, j'ai su que la séance serait une
torture. Je n'ai jamais réussi à entrer dans le délire égotique
de Canet en mode "je ne me prends pas au sérieux mais un peu
quand même". De plus, vers le milieu, le film bifurque et
sombre dans le bizarre -et moi dans l'ennui. Je trouve le personnage
Guillaume pathétique en mode pauvre type qui ne veut rien comprendre
et qui part tout seul en vrille. Marion Cotillard est plutôt drôle
en actrice jusqu'au-boutiste en perpétuelle recherche de rôle
bizarre à oscar ou césar. Johnny et Laeticia sont aussi amusants.
Les autres sont assez inintéressants, même Lellouche que j'apprécie
a l'air de se demander ce qu'il fout là. La dernière scène en
forme de générique est assez marrante. Je me suis surprise à
sourire mais à contrecœur. C'est lourd, c'est gras et pire que tout
sans saveur, à l'exception de quelques répliques percutantes.
Est-ce qu'il est question du jeunisme au cinéma et de la crise de la
quarantaine ? Oui. Est-ce que ça m'a intéressée ? Non. J’avais
hâte que ça finisse ! 2h d'ego trip entre copains, il fallait faire
un film de vacances.
2,5/10
Pourquoi ? Pourquoi ce film ? Ce délire égocentré ne m'a pas concernée.
Mother !
// Aussi nébuleux que creux //
16 septembre
2017
Un couple
voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités
imprévus, perturbant leur tranquillité.
Je crois
qu'il existe de bonnes chances pour ce film détienne la palme du
film le plus bizarre de l'année. On n'y comprend rien jusqu'à la
toute fin et là encore, même si l'idée générale est saisie, des
ombres demeurent. Un deuxième visionnage pourrait permettre de les
explorer mais je n'ai aucune envie de m'infliger cela. Le petit
dernier d'Aronofsky, qui développe une ambiance angoissante réussie,
se déroule dans un huis clos de plus en plus peuplé et de plus en
plus étrange. Il se peut que ce soit une revisite hallucinée de la
genèse tant du monde que de la création. Il n'est pas vraiment
ennuyeux mais comme on ne comprend rien à ce qui se passe, il finit
par être agaçant, d'autant que l'étrange vire au grand n'importe
quoi dans une apothéose grotesque. Les personnages sont vides, d'une
insignifiance troublante : un auteur puéril et déifié, sa
femme-enfant-femme de ménage, un couple fantasque et leur
progéniture dégénérée. Je ne suis pas sûre d'avoir compris ce
que représentent ces quatre là. La performance des acteurs
-Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris et Michelle Pfeiffer- ne
les fera pas rougir dans le futur, contrairement à la qualité de
l'image. Je suppose que c'est un autre symbole de l'allégorie
centrale du film, toutefois, l'image à gros grain, c'est moche,
point. Quant à ces gros plans peu flatteurs, on aurait pu s'en
passer. La quasi absence de musique sert l'atmosphère glauque, de
même que le décor, cette étrange maison. Revenons à la métaphore
objet du film : la création d'une œuvre et son appropriation par le
public. Si elle reflète l'expérience personnelle du réalisateur,
il doit mener une vie triste et douloureuse. Au final un film moche
et illisible qui mélange religion à la limite du sectarisme, gore
inutile et agressif et allégorie vaseuse.
2/10
C'est moche, déprimant, vain, inutile. J'ai détesté ce film de bout en bout et j'ai souvent eu envie de quitter la salle. Je me demande encore pourquoi je ne l'ai pas fait. L'espoir dans doute.
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