Le grand jeu
En 2004, Molly Bloom débarque à Los Angeles. Simple assistante, elle
épaule son patron qui organise des parties de poker clandestines. Virée sans ménagement, elle décide de
monter son propre cercle. Très
vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands
sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux.
Premier film de l'année ! Et il est de bon augure pour la suite. Une reine de poker se raconte tandis que son avenir se joue à un procès. Le procédé narratif est connu mais passe bien. Les dialogues, bien construits, constituent un atout. Cela dit, le film repose entièrement sur les sculpturales épaules de Jessica Chastain qui s'impose en femme de pouvoir et de tête tout en décolleté vertigineux, un rôle qui lui sied à merveille. Elle est joliment secondée par Idris Elba et Kevin Costner en figures d'autorité. Avec une telle ascension, la chute était inévitable et cependant menée avec panache et même ce qu'il faut d'émotion. Bon, et une pointe de psychologie en carton, ce qui n'a pas réussi à doucher mon enthousiasme. Je ne suis pas certaine que la véritable Molly Bloom avait une telle intégrité. La proposition s'avère cohérente avec l'ensemble du personnage : une femme complexe à multiples facettes. Rythmé malgré sa longueur, tendu sans être ultra-violent, le film s'inscrit dans une veine féministe tout en dévoilant un peu les dessous du milieu du poker. Décidément, Sorkin aime l'intelligence et ne peut s'empêcher d'en faire l'apologie, tant mieux.
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