Darkest hour
Homme politique brillant et plein d’esprit, Winston Churchill, piliers du Parlement, est
nommé 1er ministre le 10 mai 1940, après la démission de Neville
Chamberlain. Alors que
plane la menace d’une invasion du Royaume-Uni par Hitler et que 300
000 soldats britanniques sont piégés à Dunkerque, Churchill découvre que
son propre parti complote contre lui et que même le roi, George VI, se
montre fort sceptique quant à son aptitude à assurer la lourde tâche
qui lui incombe.
Les heures sombres, traduction absurde de "Darkest hour" : l'heure la plus sombre, celle où Churchill, héros britannique s'il en est, a failli abandonner, pour lui comme pour sa chère île. Comment il en est arrivé là et comment il s'en est relevé, voilà le sujet du film dans lequel les hommes politiques britanniques n'ont pas le beau rôle. Churchill lui-même n'est pas présenté en homme parfait : il boit -tellement!- il enfume tout le monde, il a des accès de colère, il peut être hésitant. Ses qualités apparaissent aussi : brillant, drôle, courageux, orateur de génie quand il le veut. Gary Oldman, magnifiquement maquillé, l'interprète avec un certain mimétisme, ses yeux font passer beaucoup d'émotions. Ben Mendelsohn apparaît peu mais brillamment, de même que Kristin Scott Thomas qui campe Clementine Churchill, premier et meilleur soutien de son époux. Quant à Lily James, définitivement mieux en brune, sa fraîcheur allège le propos tout en amenant le point de vue d'une personne qui ne participe pas à la prise de décision. Le scénario, bien écrit et concentré sur les choix anglais, fait monter la tension petit à petit. Je regrette que Wright n'ait fait preuve d'un peu plus de lyrisme et du même piquant que son personnage. A voir ne serait-ce que pour les éclairs de génie de Oldman-Churchill.
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