Anastasia
Saint-Pétersbourg, 1917. L'impératrice Marie et sa petite fille
Anastasia, sauvées du funeste sort réservé à la famille impériale par la révolution,sont séparées dans leur fuite. Dix ans après la
chute des Romanov, une rumeur persistante se propage : la fille cadette
de l'empereur serait encore en vie...
Anastasia est sorti en 1997 quand j'étais enfant et ressort cette année au cinéma pour mon plus grand plaisir. Je ne me souviens pas de l'avoir vu au cinéma mais je me souviens de l'avoir revu à plusieurs reprises à la télévision.
L'animation est typique des années 90, pas de numérique évidemment -ça fait du bien aussi-et moins de mouvement et de détails qu'un Miyasaki. Et pourtant, elle conserve son charme des années après. Même si ce n'est pas un Disney, le spectateur a droit quelques numéros musicaux plutôt réussis, d'autant que l'ensemble de la B.O est très soignée. J'avoue que Loin du froid de décembre m'émeut toujours autant. J'ai redécouvert Au plus noir de la nuit qui est géniale. Côté voix, on retrouve des doubleurs connus, si bien que Raspoutine a la voix du génie d'Aladin, ce qui peut troubler au début. L'histoire, qui s'écarte largement de la Grande Histoire, jeune public oblige, nous emporte entre Saint-Pétersbourg et Paris, entre misère et faste. Car si Anastasia regorge de scènes comiques, c'est aussi un animé mélancolique qui porte une grande tristesse et traite des liens familiaux et de l'absence. Anastasia et Dimitri, héros pleins de caractère, sont aussi agaçants que charmants, tout à fait attachants. La grande-duchesse Marie a une élégance folle. Raspoutine est un méchant très méchant, carrément cinglé et grand guignolesque. Je m'interroge sur son utilité. Approfondir le scénario de l'arnaque aurait pu suffire mais le public visé aurait peut-être changé. J'ai beau avoir conscience que cet animé est plein de nombreux défauts, je l'adore. Ce sont mes yeux d'enfant émerveillée par la beauté des images qui parlent.
8,5/10
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