Au paradis des manuscrits refusés d'Irving Finkel

Je flânais dans une librairie quand j'ai vu ce livre. Je l'ai acheté pour ainsi dire uniquement sur le titre. 
La Bibliothèque des Refusés sauvegarde tout texte ayant essuyé refus sur refus de la part des éditeurs. L'arrivée impromptue d'une insupportable bibliothécaire américaine, l'imposture d'une actrice se faisant passer pour une étudiante dans l'idée de voler des idées pour son prochain film, la menace de cambrioleurs convaincus de trouver là le gros lot, sans compter l'irruption de nombreux aspirants écrivains... autant de mésaventures qui viennent perturber l'ordre tranquille de la Bibliothèque.

Irving Leonard Finkel (1951 - ), philologue, archéologue et assyriologue britannique, spécialiste du cunéiforme, est conservateur au département du Moyen-Orient au British Museum. Il est notamment l'auteur de L'Arche avant Noé.

C'est toujours dangereux de proclamer que le livre fait preuve d'un "irrésistible humour british". Certes, quelques passages sont vraiment drôles et le livre se lit avec plaisir. Toutefois j'ai dû m'accrocher pour continuer parce que le livre, somme toute assez court, ne démarre pas avant la 70ème page environ. A partir de là, les événements se succèdent sous forme de saynètes sans autre lien que l'existence même de la bibliothèque. Le manque de trame de fond est l'un des deux problèmes majeurs du livre. Le concept de départ est absolument génial : conserver les manuscrits dont personne ne veut. Absolument personne. Et pour cause, le plus souvent ! Il est question de littérature, de légitimité de la publication, de fantastiques lettres de refus et d'intrus divers et variés que le personnel tente vaillamment de contenir hors des murs de la vénérable institution (ah, les cambrioleurs !). On suit plus particulièrement le Dr Dr (oui oui) Montague Patience, conservateur en chef, et sa secrétaire miss Ogilvie, la plus efficace des assistantes. Les autres personnages sont peu ou prou interchangeables à quelques rares exceptions près. Un autre auteur aurait sans doute réussi à tirer de cette belle idée de départ le livre hilarant qu'elle méritait (J.M Erre peut-être). Pourtant,  la lecture est plaisante et même s'améliore au fur et à mesure.

5,5/10

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