Mes 10 flops 2016
Cette année, ça tombe juste : 10 flops. Pas d'immenses catastrophes mais des déceptions, quelques agacements et surtout des films aussi vite vus, aussi vite oubliés.
Les
Tuche 2 - Le rêve américain // Nul mais drôle //
7 février
2016
À
l’occasion de l’anniversaire de « Coin-Coin », la famille Tuche
part le retrouver aux Etats-Unis où il participe à une université
d’été : les choses ne vont pas se passer comme prévu, mais alors
pas du tout.
On prend les
mêmes et on recommence. La surprise n’y est plus mais la fantaisie
toujours. C’est un film sur une famille de beaufs assez idiots mais
attachants. Du coup, les Tuche n’ouvrent la bouche que pour dire
une bêtise énorme avec un accent affreux. Je ne parle pas de leurs
coupes, ni de leurs fringues. Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire
Nadeau, Sarah Stern, Pierre Lottin, Theo Fernandez campent cette
famille assez cinglée mais aimante. Le scénario est inexistant, les
péripéties improbables, l’humour un peu lourdingue. Mais il faut
avouer que c’est vraiment drôle. C’est vrai qu’ils sont
souvent ridicules mais le regard du réalisateur, Olivier Baroux,
n’est jamais méchant, toujours tendre. On ne s’ennuie pas, on
rit et on sourit beaucoup mais on est loin de la transcendance.
4/10
Ave
César // Bof //
20 février
2016
Deux jours
dans la vie d’Eddie Mannix, fixer chez Capitole, un célèbre
Studio de cinéma. Il y est chargé de régler tous les problèmes
inhérents à chacun de leurs films. Il doit gérer aussi bien les
susceptibilités des différentes communautés religieuses, qu’un
réalisateur vedette, la reine du ballet nautique, le virtuose de
claquettes, une énorme star disparue, deux jumelles journalistes...
On suit un
type limite psychopathe ultra religieux pendant deux jours. Il doit
régler plusieurs problèmes du studio. Du coup, les saynètes se
succèdent sans former un véritable scénario. Les personnages ne
sont pas fouillés, reste le cabotinage charmant des acteurs. Se
détachent Alden Ehrenreich, Scarlett Johansson, Josh Brolin et
Channing Tatum. Si la B.O et les décors sont top et l’esthétique
élégante, je regrette le manque de fond. Certes, c’est une
parodie en forme d’hommage plutôt réussie - mais foutraque- des
films de l’âge d’or d’Hollywood. J’ai parfois souri mais
l’outrance du propos -d’autres diront le troisième ou quatrième
degré- m’a empêché de rire franchement mais pas de m’ennuyer
un peu. Le film est un peu insipide, faute d’un véritable mordant
Je crois que je ne suis définitivement pas fan des frères Coen,
True Grit mis à part.
4/10
Ça aurait pu être tellement plus drôle, tellement plus barré, tellement plus entraînant !
Five
// Décevant //
3 avril 2016
Cinq amis
d'enfance rêvent de vivre ensemble. Julia, Vadim, Nestor, Timothée
et Samuel, qui paie la moitié du loyer, emménagent dans un bel
appartement ! A peine installés, le père de Samuel découvre la
vérité au sujet de ce dernier et lui coupe les vivres. Il décide
de ne rien dire aux autres et d'assumer sa part en se mettant à
vendre de l'herbe. Mais n'est pas dealer qui veut et quand tout
dégénère, Samuel n’a d’autre choix que de se tourner vers la
seule famille qu'il lui reste : ses amis !
Soyons
honnête, je n'ai pas tellement aimé, même si je veux bien admettre
que le film est divertissant. Par où commencer ? Certes, certaines
répliques sont drôles. Certes, les comédiens jouent bien.
Cependant, Pierre Niney ne trouve pas ici son meilleur rôle, loin de
là. J'ai eu un problème avec les personnages que je n'ai pas
trouvés attachants. Timothée est véritablement crispant et les
autres ne sont qu'une bande de jeunes parisiens bourgeois jamais
vraiment en danger dans lesquels, quoi que nous appartenions à la
même génération, je ne me suis pas reconnue. Aucune identification
n'a été possible pour moi. Seuls la vieille actrice amateur et
Nestor, le dieu du sexe en pleine crise, à peine esquissé, m'ont
plu. Je n'ai pas été sensible aux rares moments sensés être
émouvants. J'aurais pu être sensible au propos relatif à l'amitié
mais ça ne suffit pas à faire un bon film. Le langage de cette
bande -et pourtant je ne suis pas la dernière à lâcher un juron-
m'a agacée. Je reconnais que le scénario, bien que loufoque, tient
la route et que l'histoire est sympa mais je me suis retrouvée au
bord du chemin.
4/10
Les
visiteurs : la révolution // Raté //
10 avril
2016
Godefroy de
Montmirail et Jacquouille sont projetés à l'époque la Terreur,
période de grands dangers pendant laquelle les descendants de
Jacquouille La Fripouille, révolutionnaires convaincus, confisquent
le château et tous les biens des descendants de Godefroy de
Montmirail, aristocrates arrogants en fuite dont la vie ne tient qu'à
un fil.
Bon, c'est
moins raté que Les visiteurs en Amérique mais c'est gâché quand
même. D'abord, le casting pléthorique empêche d'approfondir le
moindre personnage. Mis à Part Jacquouille qui hurle tout le temps,
les autres sont presque inaudibles et invisibles. Du coup, ce n'est
pas que les acteurs jouent mal, c'est qu'ils n'ont rien à jouer ou
si peu. Sylvie Testud et Alex Lutz s'en sortent assez bien malgré
tout et sortent un peu du lot. Ensuite, on ne s'ennuie pas vraiment
mais le scénario est inexistant et dépourvu d'enjeu. Il tient sur
une demi-page. Si quelques scènes font sourire, la plupart m'ont
laissée de marbre à cause d'un humour poussif et éculé. La
dernière scène laissait espérer quelque chose et puis stop c'est
fini. Le premier film n'est pas un chef d'œuvre mais il est vraiment
drôle, ne vieillit pas trop mal. L'effet de surprise n'est plus là,
l'inventivité non plus, sans parler de la présence comique de
Valérie Lemercier. Dommage.
4/10
Ben-Hur
// Divertissant mais décevant //
10 septembre
2016
Judah
Ben-Hur, un prince juif, est accusé à tort de trahison par Messala,
son frère adoptif, officier de l’armée romaine. Déchu de son
titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est
réduit à l’esclavage. Après des années en mer, Judah revient
sur sa terre natale dans le but de se venger.
Je n'ai pas
vu la célèbre version avec Charlton Heston et pour le bien de cette
séance, cela vaut sans doute mieux. La présente version offre un
divertissement sympathique mais pour en profiter, il faut déposer
son cerveau à l'entrée de la salle. Le film est en effet bourré
d'invraisemblances et d'erreurs historiques. A un moment, on a
l'impression que l'actrice porte un jeans et un chemisier ! Le
personnage de Ponce Pilate est particulièrement malmené. Les
dialogues s'avèrent assez plats et les bons sentiments foisonnent.
Ce qui sauve le film ? D'abord et principalement, la qualité des
effets spéciaux et des scènes d'action. Ensuite, le jeu des
acteurs, pas transcendant mais suffisant pour rendre leurs
personnages attachants. Mention spéciale pour Toby Kebbell qui a
décidément du talent mais ne choisit pas très bien ses films. Jack
Huston a plutôt du charme et s'en sort honorablement mais sans
panache. Rodrigo Santoro campe un Jésus sympathique mais trop bavard
à mon goût. Le scénario, bien que sans âme, est rythmé, on ne
s'ennuie pas un instant mais le message religieux est asséné sans
subtilité, de même que la fin, atroce. Au final un divertissement
passable, vite oublié, dépourvu de l'aspect épique espéré.
4/10
Kubo
et l’armure magique // Ambitieux mais répétitif //
29 septembre
2016
Kubo, jeune
conteur élevé par sa mère à demi-folle, est poursuivi par la
vindicte de la famille de celle-ci. Retrouvé par ses inquiétantes
tantes, il s'enfuit, bientôt aidé par un singe et un scarabée. Le
synopsis "officiel" ne correspond pas du tout à l'histoire
racontée.
Je n'ai pas
réussi à rentrer dedans. Dès le début, j'ai eu envie de partir.
Le film m'a paru long malgré les scènes de combat réussies. Je
n'ai pas aimé le design, très figé (les cheveux, les poils qui
ressemblent à une serpillère), alors que globalement l'animation
est plutôt fluide. En revanche, j'ai aimé l'aspect des tantes,
sombres, cruelles. J'ai noté quelques trouvailles visuelles
intéressantes. Le bateau, par exemple, est vraiment beau. Après un
début très sombre, les aventures s'enchaînent, répétitives, avec
un peu d'humour, puis une fin assez sombre et un peu étrange.
L'armure magique n'est qu'un prétexte, elle n'est finalement qu'un
souvenir familial. La famille, la transmission et l'acceptation de la
différence sont en effet au centre de ce récit initiatique situé
en plein Japon médiéval fantastique. Les couleurs, les costumes
sont jolis mais l'émotion ne passe pas. Au final, je me suis un peu
ennuyée. Dommage.
4/10
Là, les critiques étaient pourtant bonnes. Je n'ai pas été emportée. La poésie ne transparaissait qu'au cours d'une ou deux scènes, dommage.
Pension
complète // Pas loin d’être affligeant //
3 janvier
2016
François et
Charlotte dirigent ensemble un hôtel-restaurant gastronomique mais
leur relation conjugale n’est pas au beau fixe : obsessionnel
acharné, François veut sa première Étoile au Michelin tandis que
Charlotte ne rêve que d’un enfant. Cette situation va exploser le
jour où le premier mari de Charlotte, Alex, débarque dans leur vie
alors que tout le monde le croyait mort dans le tsunami de 2004…
J’y suis
allée à reculons pour faire plaisir à ma mère. Ça a été pire
quand j’ai compris au cours de la séance qu’il s’agissait d’un
remake de La cuisine au beurre avec Fernandel et Bourvil que je n’ai
pas vu depuis longtemps mais dont j’ai un bon souvenir. Tout est-il
à jeter dans ce film ? Non, pas tout à fait. La B.O est géniale,
enlevée, dynamique, rigolote. Et... ? Le générique de début est
vraiment chouette. De beaux paysages dans le Sud de la France. Franck
Dubosc n’en fait pas trop mais ce n’est pas un acteur
exceptionnel. Gérard Lanvin surjoue parfois un peu, c’est dommage
pour un acteur de cette qualité. Pascale Arbillot semble mal à
l’aise avec son rôle, d’ailleurs son personnage est peu
sympathique. Seul le personnage d’Audrey Dana, la sœur déjantée
et alcoolique, est attachant en forme de poil à gratter. D’ailleurs,
les personnages de François et Alex sont peu attachants. Quelques
scènes font sourire, c’est rarement réellement drôle, parfois
navrant. Certaines concernant la cuisine, assez bien réalisées,
ressortent entre deux clichés et rebondissements prévisibles et
paresseux. Est-on distrait ? Oui. Agréablement distrait ? Je ne sais
pas. Ma mère oui. Mois, c’est moins sûr.
3/10
Point
break // Visuellement impressionnant mais creux //
6 février
2016
Une série
de braquages spectaculaires aux quatre coins du monde met à mal des
intérêts financiers américains. Johnny Utah, une ancienne légende
du moto-cross devenue agent du FBI, infiltre le groupe de sportifs de
l’extrême que l’on soupçonne d’être à l’origine de ces
sidérants braquages. Alors qu’il pense avoir identifié le cerveau
des braquages, il se retrouve entraîné dans les activités
criminelles du groupe dopé à l’adrénaline…
Ce n’est
pas tout à fait un remake puisque l’histoire n’est pas
identique. Reeves interprétait un blanc-bec sans expérience et des
règles morales claires qui découvrait une autre culture. Là, Luke
Bracey campe dès le départ un adepte de sports extrêmes qui
s’infiltre dans un milieu qu’il connaît déjà. Du coup, on perd
en contraste et en enjeu. C’est d’ailleurs l’un des principaux
défauts du film : il n’a pour ainsi dire pas d’enjeu.
Franchement, on se fiche que cette bande de cinglés qui prêche une
pseudo philosophie de vie assez inintelligible, mis à part “suis
ton propre chemin”, soit arrêtée ou non. Autre problème,
j’apprécie Edgar Ramirez mais comme Bracey, s’il joue
correctement, il est aussi assez transparent. Contrairement à
Patrick Swayze à qui il suffisait de sourire. Le scénario est quasi
inexistant et les motivations des personnages simplistes. La relation
de Utah avec la fille est réduite au minimum, en fait à rien,
d’ailleurs, le personnage perd toute profondeur. L’intérêt du
film repose entièrement sur les images, superbes, successions de
cascades impressionnantes. Celles des exploits de ces poly-athlètes
de l’extrême dans différents milieux naturels sublimes. Trois
scènes sont particulièrement ressorties : le motocross du début,
le surf et l’escalade libre. Cette dernière est très intense,
immersive et particulièrement réussie. Les effets spéciaux,
réussis, s’intègrent parfaitement. Je ne me suis pas complètement
ennuyée mais il s’en est fallu de peu.
3/10
Là, clairement, il faut s'en tenir au film original qui alliait esthétique et sens.
Camping
3 // Naze, comme prévu //
3 juillet
2016
Comme chaque
été, au Camping des Flots Bleus les Pic, Gatineau tout juste
divorcé de Sophie, le 37, et Patrick Chirac fidèle à ses habitudes
se retrouvent pour leurs vacances. Patrick a décidé de tester le
co-voiturage avec trois jeunes dijonnais : Robert le charmeur, Benji
le beau gosse et José la grande gueule. Après le co-voiturage,
Patrick se voit contraint de tester le co-couchage…
Après
l'avoir vu (ma mère ne voulait pas y aller toute seule), une
question reste posée : ce troisième -et je l'espère dernier- volet
est-il ou non pire que le précédent. Certes, ce n'est pas la copie
en pire du premier. Cette fois, ce sont trois jeunes qui sont adoptés
par Patrick (ne pourrait-il pas porter au moins un short ????).
Honnêtement, un seul aurait suffit, les deux autres ne servent à
rien. Honnêtement, tout cela est assez pathétique et peu fouillé
en plus. Patrick et Paulo ont vieilli (mal) et ont une hygiène
douteuse, les singeries du vieux Jacky n'amusent que lui, le
personnage de Christiana Reali est une farce ni drôle ni crédible,
Jugnot et Laroque font une ou deux apparitions minables... Et tout
s'enchaîne comme ça, pas drôle, à peine quelques sourires forcés,
sans vrai scénario. La partie sur homosexualité est nulle et
inutile. Malgré tout, le loser Patrick, à qui sa fille manque et
qui s'attache malgré lui à un gosse (mignon d'ailleurs Louka
Meliava), s'avère attachant, relou mais attachant, presque touchant
dans sa solitude. Une brève mais efficace critique de la génération
snapchat pointe le bout de son nez de façon bienvenue. Un gros
problème subsiste : la plupart du temps, à part de rares
exceptions, ce n'est pas drôle. J'ai passé mon temps à me dire :
"oh non, ils n'ont pas osé ?". Ben si.
3/10
Maman
a tort // Raté //
13 novembre
2016
Anouk, 14
ans, découvre brutalement un autre visage de sa mère, à la faveur
de l’incontournable stage d’observation de troisième qu’elle
effectue dans la compagnie d’assurances où celle-ci travaille. Une
semaine d’immersion dans le monde adulte de l’entreprise, avec
ses petits arrangements et ses grandes lâchetés, qui bientôt
scelle son jeune destin.
Je me
méfiais un peu en y allant : le cinéma social, français en plus,
ce n'est pas tellement mon truc. Il n'y a pas grand chose de bien
dans ce film. Pourtant, ça ne partait pas si mal : le prisme du
stage de 3ème, c'était une bonne idée. Pour partie, il décrit
assez bien le monde du travail mais entre les caricatures (Anastasie
et Javotte sont tellement stupides que c'en est ridicule), les
invraisemblances et la condescendance envers le spectateur, le film
agace. Il hésite trop entre fable sociale amusante, conte
initiatique, bluette adolescente et drame psychologique. Il n'est ni
assez grinçant, ni assez émouvant, ni assez drôle, ni assez bien
joué. Emilie Dequenne a déjà été largement meilleure, son
personnage est fade, même si je comprends sa lâcheté pragmatique.
Jeanne Jestin sur-joue parfois légèrement et son personnage est
agaçant. Le déroulement de l'intrigue s'avère lent et peu
crédible, donc on s'ennuie un peu et en plus on n'y croit pas
vraiment. La petite bluette de la gamine n'apporte rien et empêche
de se concentrer sur le véritable sujet du film : la perte des
illusions d'une jeune fille curieuse et les compromissions
professionnelles. A vouloir toucher à tout, Fitoussi effleure son
sujet mais n'approfondit rien. Cela dit, on rit de temps à autre de
ce milieu professionnel étouffant, écrasant tous ceux qui ne
résistent pas à la pression ou ne parviennent pas à s'intégrer.
3/10
Une vraie déception, j'attendais plus de ce film qui manque malheureusement sa cible.
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