Quelques minutes après minuit

Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, juste quelques minutes après minuit, un if prend vie et visite le garçon.
Ce film est un conte moral qui évoque la mort, le deuil, la solitude, les liens familiaux. Conor fait face à quelque chose de bien trop grand et bien trop dur pour lui, alors il fait appel à un monstre qui l'aide à mettre des mots sur sa profonde souffrance. Lewis MacDougal est extraordinaire en gamin perdu mais plein d'imagination. Sa palette de jeu est impressionnante vu son jeune âge. Felicity Jones amène sa douceur alors que Sigourney Weaver amène son énergie irradiante. La voix de Liam Neeson fonctionne parfaitement. Quant à Toby Kebbel, c'est le père indigne le sympathique que j'ai vu. Les effets spéciaux, baroques, sont sublimes, tant du point de vue visuel que sonore. L'utilisation des silences est remarquablement maligne. Les séquences animées façon aquarelle, de même que le générique sont superbes. En plus d'être beau, le film est intelligent et sensible. Loin d'être tire-larmes, il fait naître l'émotion petit à petit et de façon durable. Le scénario, déchirant, bien qu'un peu léger, est une ode à l'imagination et à son pouvoir. Ça fait penser aux meilleurs opus de Spielberg, et ce n'est pas peu dire.

9/10

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