Abigail de Matt Bettinelli-Olpin etTyler Gillett / Fun /

Suite au kidnapping de la fille d’un puissant magnat de la pègre, un groupe de criminels amateurs pensait devoir enfermer et surveiller cette jeune ballerine afin de réclamer une rançon de 50 millions de dollars. Retirés dans un manoir isolé, les ravisseurs commencent mystérieusement à disparaître, les uns après les autres, au fil de la nuit. 
Peu amatrice du genre du cinéma d’épouvante, je n’avais pas beaucoup d’attente. Bien m’en a pris puisque j’ai été agréablement surprise par ce film. Non parce que c’est un chef d’œuvre, loin de là, mais parce qu’il remplit son office : il est divertissant malgré la bande annonce qui, comme trop souvent désormais, en dévoile trop. Mélange de comédie sur des braqueurs bras cassés et de film de vampire, il ne lésine pas sur le baroque et l’hémoglobine. Les effets spéciaux sont corrects, quoique les faux crocs, sur la fin, laissent à désirer mais en mode hommage aux années 40. Décomplexé et fun, il exploite les stéréotypes du genre pour les détourner légèrement ou au contraire s’en donner à cœur joie en multipliant les références, notamment à And there were none d’Agatha Christie. Le casting est honnête, Alisha Weir, Melissa Barerra et Kevin Durand tirent leur épingle du jeu, Dan Stevens surjoue un peu ; mais c’est surtout le décor de ce manoir superbe et inquiétant qui donne une ambiance réussie malgré une mythologie peu expliquée. Il faut le prendre au second degré pour y trouver son compte et vraiment en profiter (en oubliant la VF – je n’ai pas eu le choix mais ce n’était pas brillant). 

7,5/10

 

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