Le tableau volé de Pascal Bonitzer / Élégant /
André Masson, commissaire-priseur chez Scottie’s, reçoit un
jour un courrier selon lequel une toile d’Egon Schiele aurait été découverte à
Mulhouse chez un jeune ouvrier. Accompagné de son ex-épouse et amie Bertina, et
secondé par sa fantasque stagiaire Aurore, il se rend sur place.
Ce début d’année
cinématographique s’avérant passablement décevant, Je me suis décidée à aller
voir ce film sur la foi de la bande annonce qui m’enthousiasmait. Bien m’en a
pris car il s’est révélé être une très bonne surprise, nettement au-dessus du
lot de ce premier semestre. C’est une petite œuvre indépendante, sortie assez
discrètement, qui évoque certes la tragédie des tableaux volés pendant la
seconde guerre mondiale, mais surtout le petit milieu du marché de l’art, moins fasciné par l'art que par l'argent, ultra
concurrentiel, cruel. En face, une famille d’ouvriers dépassée, représentée par
Martin, un type droit qui a le vertige quand les montants sont annoncés. Les
dialogues, ciselés, caustiques et savoureux, sont drôles et bien servis par une
distribution talentueuse, Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Arcadi Radeff
et Louise Chevillotte en tête. C’est fin, intelligent, bien pensé, pas trop
appuyé. Je regrette seulement de ne pas avoir bien compris le personnage d’Aurore
dont on cerne mal la psychologie borderline qui empiète un peu sur l’intrigue
principale. Petit film mais grande réussite.
9/10
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