Back to black de Sam Taylor-Johnson / Trop lisse, sans âme /
Back to Black retrace la vie et la musique d'Amy Winehouse,
à travers la création de l'un des albums les plus iconiques de notre temps,
inspiré par son histoire d’amour passionnée et tourmentée avec Blake
Fielder-Civil.
Je ne suis pas connaisseuse de la carrière ni de la discographie
d’Amy Winehouse, j’apprécie les chansons phare, voilà tout. Du coup, j’étais un
peu perdue au niveau de la chronologie, rien n’étant indiqué. On voit une Amy
presque toujours alcoolisée, parfois dans des états vraiment dangereux, encore
que le film édulcore beaucoup l’état dans lequel on a pu la voir, parfois jusque
sur scène, ainsi que ses troubles alimentaires, sa grosse consommation de
stupéfiants, ses annulations de concert et ses ennuis judiciaires. L’omniprésence
désastreuse des paparazzis est très en filigrane. Le film illustre surtout la vie personnelle de
la chanteuse et notamment sa relation toxique avec Blake Fielder-Civil, sans aborder
la partie créative, sinon en lui faisant dire que ses chansons sont inspirées
de sa vie privée. La réalisatrice se penche donc un peu sur les relations
familiales, notamment sa grand-mère et son père, et surtout amoureuses,
montrant son instabilité mentale sans chercher à l’expliquer, ce qui est plutôt
une bonne chose car je ne suis pas certaine qu’il y ait d’explication. Marisa
Abela joue bien mais n’a pas l’intensité que l’on pouvait ressentir chez Amy
Winehouse dont on retrouve le caractère entier et culotté, toujours en verve. Elle
chante bien et sa voix est chouette. Jack O’Connell campe une parfaite tête à
claques, on ne comprend pas bien ce qu’elle lui trouve, Eddie Marsan et Lesley
Manville sont touchants. Je ne sais pas à quel point la représentation de l’entourage
est concordant avec la réalité, en tout cas, la réalisatrice n’apporte aucun
point de vue à son propos. La B.O entre les chansons de la star et celles de
ses idoles, est top, vraiment adaptée aux images.
5/10
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