Petites mains de Nessim Chikhaoui / Enjoué /
En intégrant l’équipe des femmes de chambres d’un palace, Eva
fait la connaissance de collègues aux fortes personnalités : Safietou, Aissata,
Violette et Simone. Entre rires et coups durs, la jeune femme découvre une
équipe soudée et solidaire face à l’adversité.
Inspirée de la lutte des femmes
de chambre de palace pour leurs droits qui a eu lieu il y a quelques années,
cette comédie sociale met à l’honneur le personnel invisible des établissements
de luxe dont le salaire ne vaut même pas le prix de la chambre. Ça ne me gêne
pas que certains aient les moyens de se payer une chambre aussi onéreuse, ça me
gêne qu’ils méprisent le personnel qui nettoie derrière eux. Corinne Masiero retrouve un rôle de femme
bougonne et revêche qui, heureusement, se nuance au fur et à mesure. Le casting
s’avère sympathique et incarne avec énergie ces femmes – et parfois
ces hommes – courageuses qui exercent un métier
difficile – dont je n’avais d’ailleurs pas imaginé les conséquences
physiques, aussi lourdes, aussi rapides. C’est un film souriant, qui raconte le
combat social sans pathos, avec légèreté et tendresse. C’est mignon, sans
conséquence, mais éclairant, tant sur le travail trop méprisé de ces petites
mains que sur celui des riches clients entre pourboire mirobolant et chambre
saccagée ou celui des managers pris entre deux feux. S’il est plaisant, le film
n’invente rien et ne propose rien non plus qu’une chronique bien croquée mais manquant
de profondeur.
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