Rosalie de Stéphanie Di Giusto / Esthétique mais lent /
1870. Depuis sa naissance, le visage et le corps de Rosalie sont
recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se
raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes,
l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée
comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher.
J’y suis
allée sur le nom des acteurs et la beauté des images de la bande annonce. Les
acteurs sont bons, de Nadia Tereszkiewicz, touchante et pleine de joie de vivre,
à Benoît Magimel, aussi massif que fragile, en passant par Gustave Kervern,
trouble, Benjamin Biolay, ambivalent ou Guillaume Gouix, explosif. Les images
sont belles, la photographie soignée, la lumière travaillée. Le problème c’est
que le film démarre vraiment au bout d’une heure. La tension latente ne suffit
pas à maintenir l’intérêt pour cette histoire qui aurait pu captiver mais finit
par ennuyer parce qu’elle tourne en rond et n’a rien d’autre à dire que
« C’est dure d’être une femme. Et encore plus une femme atteinte d’hirsutisme. ».
Moui, certes, et ? Et ça va vraiment être dur, surtout quand elle impose à
une société corsetée et bigote sa différence et sans prendre la moindre
pincette. De surcroît certains personnages évoluent bizarrement ou réagissent
de façon inexpliquée. La relation conjugale faite de non-dits et de gêne évolue
peu jusqu’à un renversement final qui conduit à un « Tout ça pour
ça » assez désolant.
Commentaires
Enregistrer un commentaire