Le jeu de la reine de Karim Aïnouz / Intéressant/
Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…
Au vu de la faiblesse de la programmation cinématographique
de ce début d’année, j’avais des attentes sur ce film qui a fait pas mal de
promo depuis quinze jours. Sans être vraiment déçue, le film n’est pas à la
hauteur de mes espoirs. Autant le jeu de Jude Law vaut le détour, par son
implication physique et le travail fait sur l’ogre tyrannique qu’était Henri
VIII, autant le jeu d’Alicia Vikander est bon mais elle manque trop de charisme
pour convaincre. Le reste du casting comporte nombre de têtes connues (Eddie
Marsan, Sam Riley), souvent cachées derrière d’énormes barbes, ce qui n’enlève
rien à la qualité de leur jeu. La reconstitution de l’Angleterre tudorienne est
bien réalisée, bien qu’elle soit sombre en intérieur. L’intrigue est
intéressante mais manque de contextualisation, or le spectateur français
moyen – comme moi – connaît mal l’histoire anglaise et donc
saisit mal les subtilités politico-religieuses du scénario qui prend des
libertés avec les connaissances historiques actuelles et vire à la relecture
post-féministe à la limite du grotesque. La musique, trop présente, souligne
lourdement les effets anxiogènes. Par son académisme et son manque de souffle,
à l’image de son actrice principale, le film ne parvient pas à convaincre
totalement.
Commentaires
Enregistrer un commentaire