Sidonie au Japon d'Élise Girard / Décalé et vaporeux /
Sidonie se rend au Japon à l’occasion de la ressortie de son
premier best-seller. Malgré le dévouement de son éditeur japonais avec qui elle
découvre les traditions du pays, elle perd peu à peu ses repères, surtout
lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec son mari, disparu depuis plusieurs
années…
C’est un film étrange, contemplatif, lent, parfois fantastique. La
beauté des paysages japonais, parfois dans leur banalité, est mise en valeur
par la cinéaste, malgré des lieux parfois étrangement vides. Il y est question
de solitude, de deuil, de renouveau, et de choc des cultures. L’humour est
présent par petites touches, des respirations dans le déroulement de ce film
intimiste, un peu plat. La scène en photos, façon roman-photo s’avère laide et
mal pensée. Les apparitions du mari défunt sont bien pensées mais l’effet
esthétique n’est pas réussi. Le casting – Isabelle Huppert, figure
glaciale et fragile dont la carapace se fissure peu à peu, Tsuyoshi Ihara, élégant,
et August Diehl, amusant et touchant – joue impeccablement sa partition.
Mélancolique, le scénario avance subtilement mais peut-être à pas trop feutrés.
7/10
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