Et plus si affinités d'Olivier Ducray, Wilfried Meance / Un grand déballage jouissif /

Usé par vingt-cinq ans de vie commune, le couple de Xavier et Sophie semble à bout de souffle. Sophie a invité à dîner leurs voisins, Adèle et Alban, ce qui n’enchante pas Xavier. Il reproche à ce couple son manque de discrétion, surtout la nuit ! Au contact de ces voisins aux mœurs débridées, Xavier et Sophie vont devoir se confronter à leur réalité. 
J’avoue y être allée avec certaines réticences : je craignais de tomber sur une comédie vulgaire ou lourdingue, sans saveur, bref j’ai des souvenirs de comédies prétendument légères qui tombaient particulièrement à plat. Dans ce huis-clos entre deux couples – l’un en bout de course, l’autre en pleine passion – le réalisateur décortique sa mécanique entre hypocrisie sociale, faux-semblants, délitement de la relation et de l’amour, sexe. Le quatuor d’acteurs s’en donne à cœur joie. Pablo Pauly, goguenard et visiblement prêt à dévorer Isabelle Carré, sort particulièrement son épingle du jeu ; cette dernière est pleine de charme ; Bernard Campan parvient à donner une étincelle d’humanité à son personnage aigri ; Julia Faure est drôle et sensuelle. Ça aurait pu être triste ou glauque, c’est vraiment drôle. Les dialogues, savoureux et incisifs, manient l’ironie et le sarcasme avec brio. Bien qu’il soit beaucoup plus question de sexualité, le film ne sombre jamais dans la vulgarité ou le scabreux, et même quand on frôle le ridicule, une réplique sauve la situation. 

8/10 

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